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Le Progrès – janvier 2022 -La Demeure du Chaos : nouvelle passe d’armes au tribunal à Lyon

Droit de réponse de thierry Ehrmann dans le Progrès daté 8 octobre 2019 contre Pierre Curtelin Maire de Saint-Romain-au-Mont d’Or (épisode 2)

Rebondissement judiciaire de ce mardi soir :

Pierre Curtelin Maire de Saint Romain au mont d’or, après avoir perdu la première manche dans le cadre de sa prise de parole lundi 30 septembre à la Métropole de Lyon devant le président David Kimelfeld, a gagné un droit de réponse où les Saromagnot(e)s, son Conseil Municipal et les passionné(e)s de la Demeure du Chaos ont appris qu’il faisait l’objet d’une multitude de procédures judiciaires pénales tant sur sa personne en qualité de Maire que la Commune et son Conseil Municipal

Suite à l’article du Progrès intitulé : « La Métropole fait la promo de la Demeure du Chaos avec laquelle elle est en conflit depuis 20 ans », le maire de Saint-Romain-au-Mont-d’Or s’est offusqué ce lundi matin de la présence du « musée », avec lequel elle est en conflit depuis 20 ans, dans la programmation officielle des Journées du patrimoine ».

Le texte du Droit de réponse paru dans Le Progrès après examen par leur service juridique conformément aux ordonnances de presse de 1881 ainsi que la loi LCEN est le suivant :

Thierry Ehrmann le fondateur de la Demeure du Chaos n’aura pas été long à réagir à cette polémique. Et dans un droit de réponse qu’il a fait parvenir dans l’après-midi, il estime qu’il n’est en rien hors la loi. Voici son point de vue.

« Vous présentez à tort La Demeure du Chaos, comme faisant l’unanimité contre elle alors qu’en réalité, le corpus d’œuvres d’art que j’ai réalisées depuis 20 ans, n’est en rien la déconstruction d’une maison en pierres dorées, encore moins un relais de diligence mais bel et bien un Musée d’Art Contemporain connu dans le monde entier.

Dans cet article, vous reproduisez les propos de Monsieur Pierre Curtelin qui me décrit comme une personne « hors la loi» par le fait que je n’aurais pas exécuté les termes du jugement de la Cour d’Appel de Grenoble. Je tiens à vous indiquer que je ne suis pas hors la loi et vous communique les principales procédures diligentées contre d’une part M. Pierre Curtelin, représentant la Commune de Saint-Romain-Au-Mont-d’Or, d’autre part l’État Français.

En effet, voici les procédures en cours devant la Cour d’Appel de Grenoble :

  • 4 requêtes en contestation de titres de recouvrement (titre de perception, mise en demeure de payer) déposées le 31 janvier 2019, 17 juillet 2019, 11 septembre 2019 et 20 septembre 2019 au titre de l’article 711 du CPP,
  • Une plainte avec constitution de partie civile pour escroquerie au jugement, sur Je fondement de l’article 313-1 du Code Pénal, déposée le 31/05/17, devant M. Le Doyen des Juges d’instruction de Paris,
  • Une plainte pour concussion, sur Je fondement des articles L465-3-2, L465-1 du code monétaire et financier et 432-10 du code pénal déposée Je 26/0912019, au Parquet de Lyon, suivie d’une constitution de partie civile, selon les règles du CPP,
  • Recours accepté devant le Haut Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies réalisé le 21 novembre 2017 de Thierry Ehrmann contre l’État Français.»

https://c.leprogres.fr/rhone-69-edition-lyon-metropole/2019/09/30/la-boulette-de-la-metropole-de-lyon-qui-envoie-visiter-la-demeure-du-chaos

Mal lui en a pris, le récidiviste Pierre Curtelin, Maire de son état, n’a pu s’empêcher jeudi soir, lors du Conseil Municipal, d’en rajouter une couche.

Le véritable problème est que sa récidive lui a valu un deuxième droit de réponse beaucoup plus documenté, ainsi qu’un rappel à l’ordre au titre de l’Art. L52-1 du code électoral qui lui a été signifié par huissier, lui rappelant qu’il a failli gravement aux textes de lois interdisant d’émettre tout élément nouveau pour le Maire sortant à date du 1er septembre 2019.

L’audition des questions/réponses de la Métropole sont implacables, le seul fait pour lequel M. Curtelin est intervenu, est la présence du Musée d’Art Contemporain L’Organe gérant la Demeure du Chaos dans le cahier des Journées Européennes du Patrimoine édité par la Métropole. Cet événement étant postérieur au 1er septembre 2019, cela place Pierre Curtelin, Maire sortant, dans une grave infraction au titre de l’Art. L52-1 du code électoral.

Extrait de la notification par huissier :

A l’attention de Monsieur le Maire de Saint-Romain-au-Mont-d’Or, Pierre Curtelin,

vous ne pouvez pas ignorer l’article L52-1 du code électoral dont je vous donne copie et analyse en bas de ce courrier.

Vous ne pouvez donc ignorer qu’en tant que Maire et au regard de cet article, l’ensemble de vos actions doivent être strictement encadrées tel que le prévoit le code électoral à partir du 1er septembre 2019.

Nous avons déployé dans le strict respect des règles républicaines, une force citoyenne qui analyse chacune de vos prises de parole, organisation d’évènements, sites internets des collectivités et bulletin municipal…

Le présent courrier vous notifie par voie d’huissier de manière officielle que vous avez bel et bien failli au regard de l’article L52-1 du Code Électoral, en effet, votre prise de parole en public dans le cadre de la Métropole de Lyon a été réalisée le 30 septembre 2019 au matin ; cette prise de parole fait l’objet d’écritures consignées à la Métropole, de même, la presse et notamment « Le Progrès » ont abondamment commenté votre prise de parole qui interpellait Monsieur le Président de la Métropole, David Kimelfeld.

Vous vous êtes livré impunément à une campagne outrageuse en vue de votre ré-élection en prenant malheureusement pour vous un sujet extrêmement encadré dont les faits juridiques sont postérieurs au 1er septembre 2019. En effet, votre prise de parole publique, qui a fait l’objet d’une consignation, interpelle Monsieur le Président Kimelfeld avec la mention de la Demeure du Chaos pour les Journées Européennes du Patrimoine du 21 et 22 septembre.

La suite au 3ème épisode… !?

Article L52-1 Modifié par LOI n°2011-412 du 14 avril 2011 – art. 6

Pendant les six mois précédant le premier jour du mois d’une élection et jusqu’à la date du tour de scrutin où celle-ci est acquise, l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite. A compter du premier jour du sixième mois précédant le mois au cours duquel il doit être procédé à des élections générales, aucune campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité ne peut être organisée sur le territoire des collectivités intéressées par le scrutin. Sans préjudice des dispositions du présent chapitre, cette interdiction ne s’applique pas à la présentation, par un candidat ou pour son compte, dans le cadre de l’organisation de sa campagne, du bilan de la gestion des mandats qu’il détient ou qu’il a détenus. Les dépenses afférentes sont soumises aux dispositions relatives au financement et au plafonnement des dépenses électorales contenues au chapitre V bis du présent titre.

thierry Ehrmann – Voyage au bout de la nuit – Parcours atypique, Vision prophétique

Fin dialecticien, homme d’une grande spiritualité, artiste plasticien féru de l’histoire de l’art, Thierry Ehrmann a érigé en deux décennies le leader mondial de l’information sur le marché de l’art (4,5 millions de membres dans 72 pays). Passionné et passionnant, le président directeur général d’Artprice.com nous retrace son parcours atypique. Entretien fleuve.

Que retenez-vous de votre jeunesse ?

Mon enfance fut marquée par une formation chez les jésuites nommés les soldats de Dieu, puis chez les dominicains, redoutables négociateurs attestant d’un contournement intellectuel extrêmement rare et aiguisé. Mon enfance fut d’autant plus particulière que mon père, ancien polytechnicien à la retraite, docteur en droit et grand croyant, était un membre de l’Opus Dei influent.

Après Vatican II, l’Église ayant décidé de mettre fin aux biens ostentatoires, mon père avait été mandaté par le Vatican pour fermer les écoles princières, les palaces et autres lieux vains et inutiles qui ne représentaient plus l’esprit qui soufflait dans la foulée de Vatican II. Nous avons voyagé aux 4 coins du monde pour mettre un terme à ces lieux qui appartenaient à l’Eglise. J’ai ainsi pu découvrir le monde, et observer qu’à l’époque, le latin était la langue des affaires et non l’anglais.

J’ai eu l’occasion de faire le tour du monde une première fois durant mon enfance, puis une seconde fois entre 16 et 20 ans. J’ai écumé tous les pays à l’exception de 2 ou 3 pays exotiques.

 

Quels enseignements tirez-vous de ces voyages ?

Les voyages sont vains et inutiles. Le plus long voyage est celui que l’on fait dans sa tête. Au terme de 20 ans de démarche analytique freudienne, suivis de 8 ans de démarche lacanienne, je suis convaincu que le voyage physique est une fuite en avant dans laquelle on s’exile avec ses névroses et ses psychoses. C’est précisément l’histoire des miroirs grossissants, la fuite à l’extérieur est un véritable syndrome de Stendhal qui ne fait qu’amplifier le phénomène.

Si les évangiles de Luc et Matthieu affirment « nul n’est prophète en son pays », pour autant, nous sommes le fruit d’une éducation, d’une culture et d’un climat. C’est sur nos terres que nous nous faisons, nous défaisons et nous reconstruisons. Je n’ai jamais vu d’exil heureux. J’ai eu la chance de rencontrer des monstres puissants qui ont dominé le XXème siècle et qui pour certains se sont éteints depuis. J’en ai conclu que tout exil est soumis à un éternel retour.

Celui qui s’isole en haut de la montagne ne cherche que le retour à l’exil, l’acte de solitude correspondant à la volonté de mieux revenir. Pour moi, le mythe de l’ermite n’existe pas, l’ermite est quelqu’un qui prépare son retour en scène, il n’est un mythe qu’en projection de son futur retour. Nous devons affronter nos démons frontalement sous peine qu’ils reviennent toujours.

 

Quel est votre moteur dans la vie ?

La passion pour l’art que je mets dans Artprice et le musée que j’ai fondé. Je suis artiste plasticien inscrit à la Maison des Artistes depuis 35 ans. Dès 1999, j’ai voulu faire vivre mes œuvres dans le premier musée privé immatriculé au RCS : Le Musée L’OrgAne, que j’ai érigé comme siège social d’Artprice, coté sur le marché réglementé. Ma passion pour l’histoire de l’art, en 20 ans, m’a servie à bâtir le Leader mondial de l’information sur le Marché de l’Art.

Ce travail titanesque fut synthétisé par la Ministre de la Culture lors de sa visite chez Artprice par cette phrase « Vous vous êtes subrogé en lieu et place à une mission supra-étatique de conservation de l’histoire du marché de l’art ». En effet, il est nécessaire de poser quelques chiffres qui démontrent le travail herculéen réalisé : Artprice est devenue en 20 ans le Leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 30 millions d’indices et résultats de ventes couvrant plus de 700 000 Artistes.

Avec Artprice Images, elle permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 126 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art, de 1700 à nos jours, commentées par ses historiens.

Au quotidien, Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 6300 Maisons de Ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 7200 titres de presse dans le monde. Ce n’est pas pour rien qu’Artprice compte 4,5 millions de membres dans 72 pays.

 

En quoi avez-vous introduit une profonde révolution dans le marché de l’art ?

Raymonde Moulin, célèbre sociologue et historienne de l’art, surnommée « la Papesse », m’a interpellé il y a une dizaine d’années en m’indiquant qu’Artprice avait définitivement modifié l’histoire du marché de l’art de manière irrévocable en s’inscrivant elle-même dans l’histoire de l’art. Effectivement, on note depuis 20 ans une mutation sans pareil. Laissons parler les chiffres quelques secondes.

Les leviers d’une telle mutation passent par la facilité d’accès aux informations sur le Marché de l’Art, la dématérialisation des ventes – le tout sur Internet avec 98% des acteurs connectés- la financiarisation du marché, l’accroissement des consommateurs d’art (de 500 000 à l’après-guerre à 90 millions en 2017), leur rajeunissement, l’extension du marché à toute la Grande Asie, à la zone Pacifique, à l’ Inde, à l’Afrique du Sud, au Moyen-Orient et à l’Amérique du Sud.

Cette mutation passe aussi par l’industrie muséale qui est devenue une réalité économique mondiale au XXIème siècle. En effet, il s’est construit plus de Musées entre 2000 et 2014 que durant tous les XIXème et XXème siècles, soit 700 nouveaux musées par an. Cette industrie dévoreuse de pièces muséales est l’un des facteurs primordiaux de la croissance spectaculaire du Marché de l’Art. Le Marché de l’Art est désormais mature et liquide.

Le Marché de l’Art est devenu un marché efficient, historique, mondial et dont la capacité à résister aux crises économiques et géopolitiques n’est plus à démontrer. Il surperforme depuis 18 ans les principaux marchés de placement de manière incontestable.

thierry Ehrmann

thierry Ehrmann

 

Vous avez fondé votre musée, au cœur-même d’Artprice qui analyse le marché de l’art. Que s’apportent-ils mutuellement ?

Aujourd’hui, Le Musée d’Art Contemporain L’Organe qui gère la Demeure du Chaos / Abode of Chaos compte 5 400 de mes œuvres, principalement des sculptures monumentales de plusieurs dizaines, voire centaines de tonnes, dont les thèmes abordent notre siècle tragique et somptueux.

Mes 5 400 œuvres baignent dans une totale alchimie avec Artprice et le Groupe Serveur, pionnier de l’Internet et des banques de données depuis 1987. Il est évident qu’Artprice, en tant que Leader mondial de l’information sur le Marché de l’Art ne pouvait rêver mieux que d’avoir comme siège social le célèbre Musée d’Art Contemporain L’Organe, gérant la Demeure du Chaos. Il faut préciser que ce musée est classé en région Rhône-Alpes, de manière incontestable, comme premier musée d’art contemporain privé, avec 120 000 visiteurs par an, dont 25 % hors France.

 

Quel est votre rapport à la franc-maçonnerie ?

J’ai eu l’opportunité d’y rentrer très jeune – à l’âge de 23 ans – et de devenir membre de la Grande Loge Nationale de France. Cette loge déiste me semblait intéressante car porteuse d’une philosophie assez ouverte. On nous appelait les « Anglais » car nous dépendions de la Grande Loge de Londres ou encore les « Romains.

J’ai été l’un des premiers à aborder le thème dans un Envoyé spécial sur France 2 qui m‘était consacré. J’ai 32 ans de loge et je dois dire qu’avec le recul, pour avoir visité de multiples courants ésotériques à travers le monde, je dois admettre que la franc-maçonnerie est le modèle philosophique le plus stable, le plus humain, et qui, contrairement à ce que l’on croit, peut par son concours amener aux grandes questions éthiques de ce siècle.

Lorsqu’on possède un mandat public, nous devons pratiquer la méthode anglo-saxonne de déclarer notre appartenance afin d’éviter les fantasmes des fraternels dévoyés et nous permettre au contraire de nos ouvrir à des réceptions d’air plein d’humanisme et de talents.

Mon père, polytechnicien et Docteur en Droit, comme moi-même et mes deux fils avons une maladie neurodégénératives très importante et ma démarche depuis 32 ans par le temple et les voyages initiatiques me permettent d’assumer ces terribles douleurs et de rester les yeux ouverts vers le ciel toujours curieux et émerveillés de ce nouveau monde.

 

Qu’entendez-vous par visite initiatique ?

J’ai suivi par plaisir un cursus universitaire de théologie qui m’a permis d’étudier différentes religions et notamment la religion juive. J’ai pu échanger avec le Rav Pinto, tout en étant goy et catholique. Un de mes meilleurs amis, décédé depuis, était un grand psychiatre juif. Cet homme brillant a sombré dans la folie et est devenu écrivain et ermite en Israël.

Son parcours était captivant car il avait étudié la Torah, le Talmud et le Zohar, que l’on retrouve dans les loges maçonniques haut gradées. Je m’imagine à la place de l’autre et ce qu’est l’autre. C’est une de mes méthodes de gouvernance dans la mesure où je ne donne jamais un seul ordre. Je pense que donner un ordre affaiblit considérablement, l’ordre étant une perte de sens.

En Asie, l’ordre n’existe pas, le regard suffit à imprimer ou à donner le sens même dans lequel il faut aller. J’ai toujours eu des passerelles absolument transparentes entre ma vie privée et ma vie professionnelle. J’admire ou je suis dubitatif en fonction des jours des gens qui cloisonnent ces deux univers. Lorsque l’on est passionné, il est difficile, voire impossible, de conserver cette étanchéité.

J’ai toujours cultivé une totale transparence avec mes fils qui ont désormais plus de 30 ans en provoquant très rapidement le meurtre du père. Le père est aussi quelqu’un qui a ses fragilités, ses névroses… Mes enfants ne sont pas la continuité de moi, ils ont un parcours authentique, singulier, et il n’existe aucune projection.

 

Quel regard portez-vous sur l’Europe ?

Je lisais dernièrement les écrits de Nicolas Baverez sur la décadence de L’Occident et le projet européen. Dans les années 80, j’avais une cinquantaine de sociétés dont chacune portait le préfixe « Europ » (Europe Numéris, Europe Juris, etc). J’ai beaucoup cru au projet européen de Jean Monet mais je considère aujourd’hui que c’est la plus grande catastrophe industrielle, politique et économique.

Nous avons fait l’Europe en dépit du bon sens et nous avons gâché quelque chose d’historique qui avait dix millions d’existence. Le traité de Lisbonne signé en 2007 est pitoyable, c’est un traité que l’on signe en fin de nuit lorsque les parties sont usées et souhaitent en finir. J’ai découvert, si l’on compte les grandes régions, que c’est en réalité 108 parties qui doivent s’accorder lorsqu’il y a une adoption à prendre.

Il est déjà extrêmement difficile d’obtenir l’accord de tous les sociétaires ou tous les mandataires au sein d’une holding, alors imaginez ce qu’il en est pour la grande maison Europe. Le système était voué à l’échec.

 

Comment auriez-vous imaginé l’Europe ?

J’aurais imaginé une Europe médiévale organisée en régions afin de favoriser une transversalité. Il aurait fallu mettre un terme en France à ce jacobinisme colbertiste ou ce jacobinisme high-tech qui consiste à tout concentrer. La concentration constitue pour moi une énorme erreur. L’Europe aurait pu nous aider à réaliser l’Europe des régions, porteuse de sens et productive. Rappelons à titre d’exemple que la région Rhône-Alpes est plus grande que la Suisse et représente environ 11,6 % du PIB français. Nous avons des capacités importantes mais il existe une perte d’énergie énorme.

J’imagine une Europe généreuse. L’Europe avait une très belle histoire mais elle s’est vidée de son sens, elle n’est pas atlantiste, on ne peut pas même parler d’une Europe de l’OTAN. Cette Europe a tout perdu jusqu’à la vision de ses fondateurs qui la projetaient de l’Atlantique à l’Oural avec une ouverture vers l’Ukraine. Il était question d’une Europe ouverte s’étendant naturellement jusqu’à Moscou. Les Russes sont furieusement occidentaux. Concernant la Turquie, bien qu’éprouvant un profond respect pour l’Empire ottoman et la Sublime Porte, nous devons convenir qu’aujourd’hui, la Turquie est tout sauf laïque.

L’idée, à travers l’Europe, aurait été de simplifier le tout en imaginant un marché unique dans lequel on essaye de parler la même langue et le même droit des contrats. Le droit accompagne la culture, il est la pacification de la guerre. On dit communément que lorsque les armes se taisent, le droit parle. Lorsque les hommes contractent, c’est que la guerre a cessé et qu’ils échangent. Le droit a donc une valeur capitale mais au lieu de faire un droit européen, on s’est arrangé pour produire des directives internes qui devenaient un quatrième degré de juridiction propre à notre pays.

Après avoir rédigé de multiples rapports, commission sénatoriale etc, j’ai décidé de cesser toute navette parlementaire ou sénatoriale. J’ai vu des choses hallucinantes qui visaient à renforcer notre protectionnisme et à attiser le sentiment anti-européen. L’idée était de faire en sorte d’embêter les autres par tous les moyens. La réforme des ventes publiques est un exemple parlant, elle a fait l’objet d’une première réforme en 2011 avant d’être de nouveau amendée, nous en sommes à présent à la modification de la réforme exposant trois.

Face à l’absence d’effort des différents acteurs, l’Europe est devenue ce monstre administratif dans lequel on ne connaît pratiquement aucun commissaire. Le Tafta compte entre 800 et 900 négociateurs, alors que l’Europe n’en dispose que d’une quarantaine. La puissance de feu joue énormément. C’est dommage car nous avions un très beau projet mais il est grand temps d’arrêter les frais.

 

Quelle révolution majeure sommes-nous en train de vivre ?

Nous sommes désormais passés à une phase de mondialisation que les gens n’ont pas vu venir et anticipée. Nous sommes dans un changement de paradigme qui se produit environ tous les 3 ou 4 siècles, nous assistons à une véritable compression de l’espace-temps. J’ai eu la chance d’avoir Paul Virilio comme intervenant, ce dernier a beaucoup travaillé sur la notion d’accident et d’espace-temps. Une civilisation était considérée comme supérieure à une autre lorsqu’elle allait plus vite.

Rome a eu la suprématie sur Athènes car ils annonçaient le début ou la fin d’une guerre grâce à un cavalier alors que l’autre était encore à pied. Nous sommes arrivés à une optimisation absolue de la notion d’espace-temps et à une telle célérité qu’aujourd’hui, la notion même de logistique ne vaut plus rien : un container transporté entre Shanghai et le Havre coûte 400 dollars.

La mondialisation est une réalité et Internet l’a confirmé. Le législateur, nos élus et tous les États nations n’avaient pas réellement réfléchi au problème de la mondialisation.

 

 

Comment construire une histoire dans une société de l’immédiateté ?

Twitter a introduit la génération 280 caractères. Robert de Vogüé, grand financier entre autres anciennement chez JPMorgan et KBC Bank me confiait que désormais, les gens ne lisent plus que le titre dans les communications financières. Il existe une certaine facilité et lâcheté que de résumer et réduire à un titre un flux d’information constant et régulier même s’il est évident que les gens ne peuvent pas tout absorber. Trop d’information tue l’information et désormais la notion de courage et de prise de risque n’existent plus. Certains paysans ont plus de bon sens que des polytechniciens ou des énarques et sont parfois capables d’articuler un raisonnement solide et bien étayé que des gens très diplômés ne sont pas capables de conduire.

 

Quelles sont les spécificités de la Chine ?

Nous étions associés avec l’état chinois que beaucoup taxent de « démocrature ». Cela fait 30 ans que nous travaillons avec la Chine et j’ai réfléchi significativement au sujet. Bon nombre de personnes ont des idées reçues sur la Chine mais elle est cependant la première puissance mondiale et il ne faut pas oublier que la Chine a 7 000 ans d’ancienneté durant lesquels ils ont eu cette position au coude-à-coude avec l’Inde.

Gandhi a commis l’énorme erreur de créer une sorte d’autonomie propre à l’Inde. Aujourd’hui, l’Inde accuse un retard de 30 ans dans la mondialisation et est complètement en marge. Si l’Inde est prétendument la plus grande démocratie, il n’en demeure pas moins que les castes persistent, que la corruption perdure et que c’est un pays à des années-lumière de la modernité.

Le coup de génie des Chinois consiste à avoir fait de l’Inde l’atelier du monde. Grand nombre de mes amis insistent sur le fait que lorsque Chine arrivera à 700-800 dollars de salaire moyen pour les cadres – ce qui est désormais le cas – elle-même mettrait un genou et rentrerait dans une logique occidentale.

La Chine, dont le pragmatisme est sans égal, a trouvé l’Inde comme atelier du monde, la Chine devenant non plus l’usine du monde mais les ateliers de recherche et développement du monde. Ils se sont ainsi assurés une certitude pendant pratiquement 20 ans et ont pris le contrôle de la zone grande Asie : de Singapour à la Corée, au Vietnam, à la Birmanie… La Chine s’inscrit dans une logique de suprématie absolue.

Par nature, celui qui envahit – le barbare – amène également une forme de culture même si cela se fait dans le sang et la violence. La culture des barbares a toujours amené du sang nouveau et a permis au fil des siècles de régénérer et modifier les royaumes et les comtés. Le cas de la Chine est assez extraordinaire et unique au monde.

La Chine a toujours sinoïsé l’ennemi et fait en sorte, quelques soient les invasions, que les barbares deviennent de culture chinoise. La Chine n’a jamais envahi quiconque à l’exception du Vietnam mais pour des raisons plus complexes et ils n’ont jamais eu de flottes de guerre. Leur vraie force aujourd’hui est d’être toujours dans cette même logique. Ils ont une compréhension occidentale de la mondialisation, de l’économie et de l’OMC mais ils ont la capacité d’être un tout.

J’ai rencontré des opposants au régime mais ils faisaient cependant tout pour la mère patrie. On ne se rend pas compte de la force extraordinaire de la diaspora chinoise, ils arrivent à se projeter jusqu’à la quatrième ou la cinquième génération alors que nous ne dépassons pas les deux générations. Nicolas Baverez indiquait que les démocratures ont la chance ne pas céder à la facilité de la démocratie qui consiste à aller chercher des voix juste avant les élections et de légiférer et réglementer à tour de bras pour satisfaire l’opinion du dernier fait divers.

 

Comment expliquez-vous la déconstruction de notre démocratie ?

Juriste de père en fils depuis des générations, je suis atterré par cette profonde déconstruction alors que le droit français était reconnu comme l’un des meilleurs droits au monde. Nous sommes en implosion totale, de nouveaux textes viennent massacrer les anciens et les codes de procédures pénales et civiles s’entrechoquent. Nous avons sabordé trois siècles de construction intellectuelle du droit. Le droit est à la fois littéraire et mathématiques, il est l’épreuve du temps.

 

Comment imaginez-vous l’avenir ?

Désormais, l’infiniment subsidiaire est devenu le principal et l’élément focalisant est devenu l’infiniment subsidiaire. C’est toute l’histoire de la presse d’aujourd’hui. Nous avons mis un terme à l’état d’urgence, dont acte. Nous avons fait un certain nombre de codes de procédures et de droit pénal de sorte qu’aujourd’hui, nous nous situons au-delà de la plupart des dictatures en matière de droit.

Nous évoluons dans une société où les juges ont perdu tout contrôle, même le procureur, qui est censé être le chef de la police, est écarté de nombreuses procédures. Le célèbre écrivain Jean Rostand déclarait être optimiste quant à l’avenir du pessimisme. Je trouve cela dommage car nous avons tout pour être heureux : jamais la science n’a été aussi loin, jamais nous n’avons franchi de telles limites en termes de recherches et de découvertes et nous avons du bonheur à amener à l’humanité.

L’homme dispose d’outils et il est presque sur la marche du temple divin : nous savons lire les lignes de l’ADN, l’intelligence artificielle est en pleine essor et nous avons une maîtrise et une réponse à beaucoup de nos questions existentielles alors que nous sommes dans un contexte catastrophique.

 

Qu’est-il en train de se jouer sur le plan « historique » ?

Nous nous inscrivons dans un contexte de mondialisation mais pour autant, nous refusons de comprendre les articulations de l’histoire et de dénouer leur complexité en privilégiant une lecture simpliste et définitivement manichéenne.

A mon sens, les attentats du 11 septembre incarnent un nouveau point de départ l’ouverture du 21ème siècle. Les ruines du 11 septembre ne s’adressent pas uniquement aux Américains mais également Européens. Francis Fukuyama avait déclaré avant de se rétracter que la chute du mur de Berlin consacrait la « fin de l’histoire », et que la démocratie devenait perpétuelle. Cette théorie tuait l’idée même d’histoire dans ce qu’elle a de violent et d’impromptu. L’histoire est par nature soudaine et non prévisible. Le 11 septembre fut un événement soudain et non prévisible qui nous a ramenés à la réalité selon laquelle l’histoire peut exploser à tout moment. Le 11 septembre marque la défaite de l’Occident et de notre suprématie. L’Occident s’est quasiment tout arrogé au cours du XXème siècle, la démocratie, le bon goût, l’art… Si l’on considère l’Histoire, qu’est-ce qu’un siècle sur 6000 ou 7000 ans d’humanité ?

 

Quelle est la gravité de la situation dans laquelle se trouve la France ?

Si l’Europe est malade au sens des grands continents, je pense que la France est l’un des pays les plus malades d’Europe. Le pays est dans une déconstruction beaucoup plus grave que l’on ne l’imagine et on se refuse à voir les réalités en face.

Aujourd’hui, l’ascenseur républicain est cassé mais surtout science et progrès ne riment plus avec bonheur, peut-être pour la première fois dans l’humanité. Le progrès était toujours synonyme de source de bonheur alors que désormais, ce n’est plus le cas, il devient source de flicage, et plus personne ne pose des barrières.

Je connais très intimement la culture cyberpunk et la culture de la science-fiction que l’on a ensuite désigné par films d’anticipation. J’ai une cinémathèque d’environ 50 à 60 000 films : des courts métrages, des films d’essai, des tentatives cinématographiques avortées, j’ai même récupéré des films qui ne sont jamais sortis.

Depuis pratiquement 10 ans, plus aucun film de science-fiction ne sort car tout a été pensé et que désormais la réalité a dépassé la fiction. La notion de déplacement dans l’espace-temps est la seule chose qui appartient encore au domaine de la science-fiction, il est étudié mais pour l’heure, il n’a encore été réalisé qu’à travers des électrons.

En dehors de cela, tout a déjà été traité. Mon père disait que Jules Verne avait été le premier auteur de science-fiction. Je pars du principe que tout ce que l’on écrit en projection et en scénario appartient déjà au domaine de l’acquis. Da Vinci désignait l’art comme « une chose mentale » (cosa mentale). Il m’arrive souvent de me faire violence dans mes œuvres, je vois le volume, je le modélise et ensuite il faut incarner ce volume parce qu’on est humain. On ne peut penser que ce qui existe.

 

L’intelligence artificielle est-elle un danger ?

L’intelligence artificielle existe en réalité depuis 30 ans, les établissements bancaires utilisaient déjà des algorithmes, sans parler du THF… Les outils d’aide à la décision, le datamining et la business intelligence existent depuis longtemps.

Arrêtons de galvauder et de diaboliser l’intelligence artificielle, nous avons presque le sentiment que nous accouchons d’une nouvelle religion alors qu’elle existe depuis fort longtemps.

 

En quoi et comment votre groupe a-t-il toujours été avant-gardiste ?

Nous avons beaucoup d’ingénieurs et de chercheurs étrangers au sein de notre groupe qui cherchent à partir. Je les aide à repartir dans leur pays d’origine, ou là où ils souhaitent s’expatrier. À l’époque, je prenais des participations, non pas à des fins capitalistiques, mais pour les soutenir en leur apportant la mise de départ. Nous avons ainsi pu disposer de correspondants dans le monde entier, que cela soit dans les pays de l’Est, en Israël ou au Canada.

Nous étions sur Internet dès 1985. Nous avons toujours eu 10 ans d’avance dans le groupe avec le souci permanent de maintenir cette avance en ayant une double lecture dichotomique. Nous nous interrogeons d’un côté sur ce qui va se passer dans 5 ou 10 ans et de façon concomitante sur ce qui peut permettre de réaliser concrètement des fonds propres ou du résultat net afin de ressourcer ce qui est dévoreur de fonds propres.

La R&D requiert par nature des fonds de roulement positifs. Internet a introduit la mondialisation et tout peut se dématérialiser. Si on se réfère au théorème de Pythagore selon lequel tout est nombre à l’exception de l’âme et de l’émotion, on peut donc dématérialiser pratiquement 99 % de notre civilisation. Il est évident que tout va migrer vers la révolution numérique dont Internet est le principal support mais pour autant, on tend vers le « glocal » combinant simultanément le local et le global.

Nous avons beaucoup de marchés locaux et nous étudions sur Internet tout ce qui concerne les marchés mondiaux depuis la nuit des temps, y compris le marché de l’art qui ne peut fonctionner que de manière mondiale comme les marchés financiers ou les matières premières. Nous avons toujours une approche historique, théorique, scientifique et aussi très pragmatique dans la création de société ex nihilo.

 

Découvrez une série TV passionnante sur les NFTs :
https://artpressagency.wordpress.com/2024/01/24/interview-de-thierry-ehrmann-docu-arte-tv-sur-les-nfts-52mn/

Ehrmann : « il y a un problème entre la Fiac et le marché de l’art » par Challenges

Ehrmann : « il y a un problème entre la Fiac et le marché de l’art » par Challenges

Rapport Artprice 2012 Art contemporain chargement PDF gratuit

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Artprice: the 2011/2012 Contemporary Art Market Report is now online!

La Théorie de l’information roman de Aurélien Bellanger par thierry Ehrmann partie 2

La suite naturelle semble prendre forme dans la presse et notamment l’article de fond du Nouvel Économiste par Pierre Louis Rozynès qui est une prolongation de mon blog de juillet « La Théorie de l’information par thierry Ehrmann partie I »

Vous aurez très bientôt autour du 20/08, la partie III de la « Théorie de l’Information » par thierry Ehrmann avec la mise en abîme des différents protagonistes et notre jeune auteur talentueux mais trop pressé… La suite sur http://blog.ehrmann.org

thierry

Feuilleton Le Nouvel Economiste par Pierre Louis Rosynès

Aurélien Bellanger, painted portrait - la théorie de l'information DDC_6112

Xavier Niel est-il soluble dans « La Théorie de l’information » ?

Pas de rentrée littéraire réussie sans scandale. Voici celui qui opposera Xavier Niel au jeune auteur d’un gros premier roman 120 % houellebecquien à paraître chez Gallimard
> Journal numérique

Je ne connais pas Xavier Niel mais depuis le début des années 80, Thierry Ehrmann n’a plus guère de secrets pour moi. Nous avions vingt ans et nous étions incollables sur l’expérience de Vélizy, Transpac, le X25 et les autoroutes de l’information. Les nouveaux médias étaient notre horizon, le potentiel du Minitel ou les perspectives du plan câble comptaient parmi nos obsessions préférées. Les premiers modems ont été une illumination et lorsque les Minitel sont apparus, Thierry les a désossés ; nous y avons vu l’avenir du monde et lui, en plus, celui de son portefeuille. Ils ont été quelques dizaines comme ça, généralement des polytechniciens, des HEC ou des informaticiens, à avoir fait fortune avec le Minitel rose.

Le plus gros entremetteur des années 80 et 90 s’appelait France Telecom et Claude Perdriel (3615 Aline), Xavier Niel (le groupe Fermic), Louis Roncin (3615 CUM et ULLA), Thierry Ehrmann (la Voix du Parano), Pierre Bellanger, Eric Peyre et des centaines de petits malins venaient chaque mois chercher leur pourcentage. La France était tapissée d’affiches vulgaires pour des services Minitel. Vingt ans plus tard, elle a rejoint le reste du monde : le Minitel a été officiellement débranché le 30 juin 2012 à minuit mais, ironie de l’histoire, sa biographie paraît sous forme de roman deux mois plus tard.

Ce roman raconte cette épopée, du Minitel jusqu’à Internet, de 3615 ULLA à l’offre Free à 29,90 – téléphone et Internet haut débit compris. A priori, pas de quoi fouetter un chat. Un gros roman avec un thème malin chez le plus chic des éditeurs, un sujet, une construction, une ambiance, une langue et un style puisés chez Houellebecq, à tel point qu’on se demanderait presque s’il n’en est pas l’auteur.

Les 486 pages laissent en effet la même sensation que celle d’un roman de Houellebecq. L’impression de lire exactement le même auteur. Ce n’est pas un roman houellebecquien, c’est du Houellebecq de synthèse. L’auteur, si c’est bien lui (depuis Emile Ajar, on peut douter de tout), Aurélien Bellanger, 30 ans, connaît Houellebecq sur le bout des doigts. Il lui a consacré un essai il y a deux ans (Houellebecq, romancier romantique, Léo Sheer éditeur, 2010). C’est son maître, incontestablement, mais on ne sait pas jusqu’où il a influencé ce livre. Autre bon point pour cet ancien libraire, il a abandonné une thèse sur “La Métaphysique des mondes possibles”, nous rabâchent les dépêches et les Inrocks qui ont déjà choisi leur camp.

A la rentrée, Houellebecq s’exprimera certainement pour soutenir le livre et les médias se positionneront avec précaution. Niel, personnage central du livre, attaquera tous ceux qui oseront soulever le voile de son passé comme de son présent et remettre en cause le story telling qui en a fait la star incontestée du capitalisme français : un patron rebelle, sympathique, altruiste et sans cravate qui lutte contre les monopoles pour le bien des consommateurs, un Robin des villes moderne, notre Steve Jobs à nous, la France. Dans les faits, c’est un low coster de génie qui a su, le premier au monde, oser et imposer l’offre triple play (Internet, télévision et téléphonie) et que rien ne semble arrêter.

Comme il fallait donner un tuteur à la plante et raconter l’époque, c’est lui qui a été opportunément choisi par l’auteur comme personnage principal. De loin le plus connu, il concentre aujourd’hui un tel pouvoir qu’il ne pouvait en être autrement. Sa vie est pourtant terriblement bourgeoise mais des braises scandaleuses rougissent encore ici et là. L’auteur a évidemment un peu soufflé dessus pour ranimer quelques flammes propices au scandale.

Dans le roman, Niel est transparent. Son holding s’appelle Iliad, celui de son personnage, NOM, s’appelle Ithaque. Free s’appelle Démon, 3615 ANNU s’appelle 3615 INVERSE, le sex-shop dont il était actionnaire a été rebaptisé, son mystérieux associé depuis le début, Develter, est devenu Houillard, etc. Car Xavier Niel traîne de vieilles casseroles et, parce qu’il est en réalité l’inverse du personnage du roman, il entre en furie lorsqu’on les évoque. Le livre est aussi l’histoire de ces casseroles. Pas de quoi fouetter un chat, là non plus, et de surcroît, tous les faits sont anciens, notoirement connus et publics. Mais ce n’est pas le fait que les choses soient écrites qui nuit, c’est qu’elles revivent.

Dans les années 80, jeune informaticien, il s’est trouvé un associé avec qui débuter dans le Minitel rose et l’a fait investir dans un sex-shop si rentable qu’il a eu du mal à s’en débarrasser. Chaque mois, écrit l’auteur page 241, lorsqu’il venait chercher son enveloppe de bénéfices en liquide, “pendant quelques instants Pascal appartenait au Milieu”.

Mais dans le roman, construit en trois parties (les années Minitel, les années Internet, les années 2.0), il ne finit pas en tycoon qui met la main sur Le Monde et abat un à un ses concurrents dans la téléphonie. Il part en vrille avant. Evoquer le présent aurait été dangereux mais surtout, c’eût été un tout autre livre, à ranger dans la pile des documents explosifs.

Cette année, le vrai Xavier Niel a blessé, peut-être mortellement, Bouygues Telecom et vient de tourner son viseur sur SFR, filiale de Vivendi à laquelle il réclame des centaines de millions. C’est pour lui la période de tous les dangers, celle où l’on gagne plus ou celle où l’on perd tout. Le Niel du roman, lui, dévisse une dizaine d’années plus tôt. Abattu par son procès pour proxénétisme, sa garde à vue, son divorce et sa mise au ban social, il vend tout, se mue en milliardaire investisseur nomade et paranoïaque puis sombre dans un chaos qui rappelle furieusement celui de son congénère Ehrmann, chez qui l’auteur a puisé pour faire sortir Niel de son personnage bourgeois.

Dans la troisième partie du roman, Niel quitte l’autoroute, comme Thierry Ehrmann, qui continue à vivre en marge tout en gérant Artprice, le Bloomberg mondial du marché de l’art, une niche aussi rentable que stratégique. Après le 11 septembre, sa passion du monde et sa vision noire des hommes se sont percutées et traduites par un acte artistique et juridique guerrier. Il a transformé ses bureaux et sa maison, un relais de diligence du XVe siècle dans la banlieue chic lyonnaise, en Demeure du Chaos, magma vivant de ruines et de fresques en perpétuelle extension, une agence de presse délégendée du chaos mondial, un musée chaque week-end visité par des hordes de passionnés qui le voient parfois peindre ou sculpter le monde tel qu’il est. Il passe pour un fou et un procédurier maladif. On n’a pas tort.

Le vrai Xavier Niel se voit donc relégué au rang de sorcier visionnaire mais sataniste qui s’immole symboliquement à la fin. Pas du tout ce qu’il avait prévu. Niel est un informaticien qui a réussi, pour qui tout est binaire et qui n’est nullement en proie aux doutes existentiels de son personnage. Il n’envisage pas de transformer le golf qu’il a acheté en zone de guerre. Le vrai Xavier Niel mène une existence bourgeoise, et la villa Montmorency, hameau de milliardaires en plein Paris, n’est pas la Demeure du Chaos.

Trente ans ont passé. L’autre jour, Thierry Ehrmann m’a appelé. Avais-je entendu parler de La Théorie de l’information, un roman qui sortait chez Gallimard à la rentrée ? “Vaguement”, lui ai-je répondu. Une brève lue quelque part évoquait un roman à clé avec Xavier Niel comme personnage principal ; la presse l’annonçait comme l’un des événements littéraires de la rentrée. Le médialand parisien est une ruche qui ne produit guère de miel mais bourdonne à l’odeur du sang, du soufre et du sperme. Thierry était très excité par ce livre ; moins parce qu’il en était l’une des sources d’inspiration que parce que l’auteur s’était introduit dans son mausolée personnel et avait déplacé la statue de Shannon, l’auteur de la théorie de l’information, la vraie, celui sans qui rien ne serait exactement pareil.

Shannon l’informaticien, qui donne son titre au roman et que l’auteur cite entre chaque chapitre pour lui donner sa patine cybernétique, trône sous forme de fresque en bonne place dans les ruines de la Demeure du Chaos. Robert Shannon, qu’on a évidemment oublié, est un mathématicien américain faisant l’objet d’un culte discret mais justifié. Pour faire court, l’ancêtre de Shannon est Pythagore qui disait : “Tout est nombre, à l’exception des essences que sont les émotions humaines non quantifiables, indicibles et se jouant des nombres.” Le génie de Shannon est d’avoir appliqué ce principe. A partir de lui, tout est devenu binaire. 0100110 101010111 01010001010 10100101. Durant la Seconde Guerre mondiale, il travaillait pour les services secrets américains en crypographie, chargés de décoder dans le code ennemi “les parties signifiantes cachées au milieu du bruit de l’information”.

Mais Shannon ne sera pas au coeur de la rentrée, malheureusement, et il faudra décoder sans lui les parties signifiantes cachées au milieu du bruit de l’information. Que le roman soit excellent ne sera pas le coeur du débat, puisqu’il l’est, incontestablement. Comme d’habitude, on ne parlera pas littérature mais pouvoir. Tout réussit trop bien au vrai Xavier Niel, pensent ses puissants ennemis : Bouygues, Vivendi, Orange, Sarkozy, des syndicats, la rédaction du Monde, etc., entre autres puissances aux capacités de nuisance réelles. Aucun doute qu’à défaut d’être à l’origine de ce pavé dans sa mare, elles appuieront discrètement là où ça fait mal dans le passé et le présent de Niel, lorsque le livre paraîtra. “T’es visible, t’es visé.” Il ne sera pas le premier à passer l’épreuve.

“Parano et procédurier, Niel est un sanguin”, a écrit Libération à son propos. Cela ne nuira pas au spectacle mais qu’il se rassure, il n’aura pas le Goncourt puisque Gallimard l’a déjà obtenu l’an dernier.

Par Pierre-Louis Rozynès

Publié le 27/07/2012 | Mots clés : Digital, Médias, Week End

Abode of Chaos from above - La Demeure du Chaos vue du ciel  P1050021

La suite va être écrite sous forme de nouvelles, de conférences, d’interview de différent journaux tel que Time magazine sur la théorie de l’information et de notes de réflexion de Juillet et Aout 2012; dans l’attente de la suite, il est nécessaire d’absorber cette correspondance sulfureuse sur ce que sera la »théorie de l’information » (ITW de thierry Ehrmann par Laurent Courau himself dans la mythique Spirale.org) lire le lien suivant:

une démarche s’imposait sur la théorie de l’information cliquer sur le lien (texte bilingue FR/ EN)

et bien sur ce texte sur la Théorie de l’information au cœur de la Demeure du Chaos, d’Artprice et groupe Serveur.

L’Alchimie entre La Demeure du Chaos, groupe Serveur et Artprice
par thierry Ehrmann

L’univers de La Demeure du Chaos est indissociable de l’incroyable histoire d’Artprice, leader mondial de l’information sur le marché de l’art et du Groupe Serveur, pionnier historique en Europe des banques de données sur Internet depuis 1987.

Nos visiteurs sont toujours interpellés par le double visage de La Demeure du Chaos. Il est dur pour eux d’imaginer que, sous l’héliport, il y a des salles blanches machines où opèrent près de 900 serveurs qui distribuent le savoir dans le monde par Internet à travers nos propres fibres optiques. De même, au rez-de-chaussée et au premier étage, près de 90 personnes se relaient jour et nuit sans aucune interruption pour piloter et aiguiller à travers le monde, les grands flux d’informations que nous produisons et faisons transiter par l’Internet.

Un peu plus haut au cœur du bâtiment central, les salles de catalogues et manuscrits, avec plus de 290 000 catalogues de ventes de 1700 à nos jours, accueillent nos chercheurs et rédacteurs qui les commentent et les numérisent pour former ce qui est désormais reconnu comme le plus grand fonds de l’histoire du marché de l’art. Ainsi, nous avons écrit plus d’un million de biographies et commenté puis répertorié, 110 millions d’œuvres d’art avec leurs photos haute définition accessibles par l’Internet.

Un des postulats de La Demeure du Chaos est de reformer cette révolution du savoir que l’on a connue pendant la Renaissance européenne et notamment à Lyon, qui fût une grande métropole. La Renaissance européenne est, selon moi, inséparable d’une invention, celle de l’imprimerie, et du nouveau paradigme du savoir que celle-ci permit, sa diffusion.

C’est la possibilité de dupliquer mécaniquement des informations qui a favorisé l’émergence de la pensée humaniste : l’érudit pouvait enfin comparer les idées, se référer à de lointaines sources manuscrites, faire connaître l’héritage philosophique et propager sa vision individuelle à une relative grande échelle. A cette révolution technique se joignit l’essor des voyages de découverte : le mouvement de la connaissance est alors horizontal, géographique, missionnaire; la pensée s’oriente vers le progrès, moteur d’une histoire purement occidentale.

Cette époque, initiée par Gütenberg, s’achève aujourd’hui, au moment où la terre se voit entièrement recouverte de réseaux d’information, arpentée dans ses moindres recoins par Internet où La Demeure du Chaos, devient pour moi un Global Internet eXchange (gix), véritable nœud modal d’un savoir en grid où se diffuse la connaissance à travers le reseau.

La Demeure du Chaos est un état dans l’état, un véritable kernel du système républicain.

La dualité entre ma qualité de fondateur du Groupe Serveur, d’Artprice, qui est cotée en bourse sur le premier marché réglementé, et ma vie de plasticien depuis 25 ans, rejoint l’autre dualité qui est le lieu. Le musée l’Organe est, quant à lui, un établissement recevant le grand public, un musée à ciel ouvert et gratuit ou transitent chaque année 120 000 visiteurs qui viennent voir les milliers d’œuvres de la Demeure, mais aussi découvrir comment l’art vit avec l’industrie protéiforme du XXIe siècle.

La Demeure du Chaos est le lieu du labeur où travaillent les érudits, mais aussi ma résidence personnelle et celle de mon clan. Sans aucune concession, je marque chaque pierre, chaque toit, chaque sol, chaque arbre, de mes œuvres, comme conformément au postulat du 09/12/1999.

Cette dualité qui confronte mon engagement de sculpteur plasticien et auteur depuis 25 ans, à ma transversalité de fondateur d’Artprice, du Groupe Serveur et de ses 12 filiales, est à l’origine de critiques parfois violentes d’un patronat conservateur et étriqué mais elle me permet, en échange, par l’atmosphère onirique du lieu, d’accueillir des scientifiques de premier plan et mutants capables d’affronter n’importe quel système économique quelque soit le continent. Le nombre impressionnant de nationalités diverses et variées témoigne de cette nouvelle Babylone du numérique du savoir et de l’information qu’est La Demeure du Chaos.

Les remarques incisives et pertinentes de l’Autorité des Marchés Financiers dans nos désormais célèbres documents de référence pour le marché réglementé, traduisent l’évolution de ma pensée artistique et du passage à l’acte dans le monde économique. Certaines conventions réglementées entre La Demeure du Chaos et les groupes deviennent des prophéties auto-réalisantes où le pouvoir de l’art s’invite dans le monde de la finance. Ma démarche duale enrichit de manière spirituelle La Demeure du Chaos, et de manière matérielle nos 18 000 actionnaires…

Comment peut-on bâtir ex-nihilo Artprice, société mythique qui source 90% de la presse mondiale sur l’information du marché de l’art, sans être soi-même, dans sa chair et son âme, un plasticien passionné d’histoire de l’art ?

La Demeure du Chaos est une redoutable machine de guerre, un cheval de Troie au cœur des marchés financiers. Elle produit et diffuse des sommes de connaissances inimaginables sur le marché de l’art, du droit, de l’économie, de la science pendant que jours et nuits, nous autres plasticiens, intervenons sur les 9 000 m2 pour (ré)écrire avec notre regard d’artiste, l’histoire du monde dé-légendée.

Nos interventions radicales sur la déconstruction de l’habitat professionnel et personnel ainsi que du mobilier a impacté les 2 500 m2 de bureaux où travaillent le Groupe Serveur, ses filiales, et Artprice.

Cette démarche humaniste est partagée entre les artistes et les collaborateurs des deux groupes.

La Demeure du Chaos possède deux visages : celui de l’Alchimie (L’Esprit de la Salamandre) et celui de l’hyper modernité. Mais elle a aussi deux incarnations : celle de l’incarnat physique, avec ses 3 609 œuvres (sculptures, peintures, installations) gravées dans sa chair, avec son double sur Internet où plus de 1 200 000 sites restituent en photos ou en videos tous les regards du monde sur les entrailles de La Demeure du Chaos lors de leurs visites. Sur Google, en novembre 2007, sur les requêtes “Demeure du Chaos” et “Abode of Chaos”, il sort 1 413 000 résultats pointant sur des millions de photos et vidéos de La Demeure du Chaos.

En effet, je suis persuadé que l’Internet est la métaphore du Divin, si ce n’est le Divin lui-même. La voix sèche qui illumine La Demeure du Chaos lui donne le don d’ubiquité entre le monde physique et celui des idées.

Lorsque j’ai démarré Internet en 1987, nous étions moins de 50 000 dans le monde mais j’avais la foi dans la plus grande révolution de toute l’histoire du progrès humain. Internet est mon univers depuis 21 ans où j’ai fondé Net Nobility (cf Time Magazine) pour que demeure toujours, par la volonté des pionniers, cet Internet qui est pour moi, le fils naturel de Proudhon et Bakounine.

Nous sommes en train à La Demeure du Chaos de participer à la reconstruction de la bibliothèque d’Alexandrie de nos pères.

Mémoire du monde selon Philippe Quéau de l’UNESCO, Internet et l’information se joue des frontières, du pouvoir des nations et abolit au passage tous les régimes hostiles à la libre circulation de l’information. Cette dématérialisation de notre ancien monde et de son économie par Internet crée son empire numérique sur le parvis du XXIe siècle sous la forme du grand village glocal (globale 
et locale) et chaotique, cher au sociologue Marshall Mc Luhan.

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Mc Luhan painted portrait Demeure du Chaos / Abode of Chaos Creative Commons

Ainsi, l’éducation, la recherche, le commerce, l’économie et l’organisation générale des informations vont connaître, en un laps de temps extrêmement réduit, des mutations inimaginables. Jamais dans l’histoire de l’humanité, une révolution scientifique n’a impacté autant de gens, en aussi peu de temps, en tout endroit du monde.

Ainsi, plus de 230 états nations qui ont chacun 2 à 3 siècles de cadre législatif et réglementaire 
s’annihilent devant une révolution scientifique qui abolit le territoire et le temps. Ce passage du territoire au cyber espace constitue un des grands bouleversements de l’organisation humaine, et il est d’autant plus important d’en comprendre le sens qu’il entraîne une transformation 
majeure de la nature même de nos perceptions et de nos rapports sociaux.
Dans l’univers effréné de l’Internet et de la révolution numérique, les entreprises doivent se montrer beaucoup plus protéiformes, capables de changer de profil en un clin d’œil pour s’adapter à de nouvelles conditions économiques draconiennes. La Demeure du Chaos, quartier général du groupe Serveur et d’Artprice, est selon la presse économique anglo-saxonne une forme d’aboutissement ultime d’une économie plus cérébrale, pourrait-on dire, dont l’objet est l’accès au temps et à l’activité de l’esprit.

Tous les jours, par La Demeure du Chaos et ses œuvres, nous entrons dans un tout autre monde, beaucoup plus cérébral et immatériel, un monde de formes platoniciennes, d’idées, d’images et d’archétypes, de concepts et de scénarios. Un monde gouverné par la logique de l’accès au savoir, de l’information et du réseau Internet, ce sont les idées qui deviennent la matière première de l’activité économique, et le but suprême est la connaissance universelle à travers les serveurs d’information.

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Governing by Networks Demeure du Chaos / Abode of Chaos Creative Commons
Map of Internet/arpanet sur la Face ouest du Bunker de la Demeure du Chaos
(toile d’acier glycero de 36 m2)

La théorie de l’information prend alors tous son sens.

Être capable d’étendre à l’infini sa présence mentale, être universellement connecté afin de pouvoir affecter et élever peu à peu la connaissance des êtres humains par la distribution du savoir et de l’information organisés (la banque de données), telle est l’ambition humaniste du troisième millénaire.

N’oublions pas que la notion moderne de propriété, caractérisée par la possession privée, l’exclusivité et l’échange marchand, était une des institutions centrales de l’ère industrielle. Au bout de cinq cents ans d’hégémonie, cette vision de la civilisation reposant sur l’échange marchand entre vendeurs et acheteurs de propriété est soumis à une déconstruction radicale qui rejoint le postulat conceptuel que j’ai écrit le 9 décembre 1999 de La Demeure du Chaos.

Le nouvel horizon de l’époque est défini par la logique de l’accès au savoir et à l’information par les serveurs, qui nous amène à repenser les rapports économiques, l’action politique et la perception de notre propre identité telle qu’elle émerge du plus profond de la conscience humaine.

La Demeure du Chaos est une cité médiévale où, dans l’ombre de nos entrailles, nous travaillons à modifier la vision du monde. Un célèbre analyste de Goldman Sachs résume fort bien le tout : “L’Alchimie est présente partout, même dans vos actions en bourse qui ont connu la plus forte croissance, toutes sociétés confondues. Vous avez créé une Alchimie entre votre folie artistique et votre vision de l’industrie du troisième millénaire dans groupe Serveur”. “Avec Artprice et ses 1 300 000 abonnés, vous faites basculer le marché de l’art dans l’hyper modernité en le dématérialisant”.

Quand nos visiteurs économiques repartent ébranlés par cette vision duale de nos groupes dans La Demeure du Chaos, je ne peux m’empêcher de leur dire: vous n’avez encore rien vu ! Ce que nous allons vivre dans les toutes prochaines années dépassera de très loin tous les écrits d’anticipation et de science fiction…

Pour comprendre la dualité de ma démarche de plasticien et de bâtisseur du savoir, je reprendrai la citation de mon vieux maître Pythagore le premier des philosophes pour lequel tout est nombre, à l’exception des essences que sont les émotions humaines non quantifiables, indicibles et se jouant des nombres

thierry Ehrmann (à suivre…)

Note abrégée pour mes lecteurs en manque de temps de la rupture entre Shannon et les sciences de l’information

Son nom est associé à plusieurs théorèmes, principalement à celui qui porte sur la limite théorique de la compression des données, ainsi que celui définit la capacité d’un canal de transmission.
Shannon, dans « Théorie des mathématiques et de la communication », modélise l’information pour étudier les lois correspondantes, bruit, entropie, chaos.
Très rapidement, les sciences de l’information dégagent du sens depuis les données en s’appuyant sur la problématique de corrélation, entropie et apprentissage (data mining, big data).

Shannon, malgré son refus, a été un apporteur de connaissances très important dans les SIC (sciences de l’information et de la communication). Il terminera sa vie sur des travaux appliqués sur l’intelligence artificielle. Beaucoup de scientifiques considèrent que son apport de connaissance dans la communauté scientifique est un élément majeur de la révolution du numérique.

Le champs de connaissances émerge après la seconde guerre mondiale avec bien sûr les inventions techno-médiatiques, radio, télévision, révolution numérique.
Très rapidement, un discours utopique sur la communication se met en place avec principalement Marshall Mac Luhan. Une vision critique s’établit avec Armand Mattelart ainsi que l’usage des sondages d’opinions George Gallup.
Le concept d’information est à la jonction des sciences de l’ingénieur, de la biologie, des sciences humaines et sociales, des sciences du langage, des sciences cognitives et de la philosophie.

Viendra le temps des sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC).Les STIC sont à la fois un domaine d’application de l’informatique, des statistiques, des mathématiques et à la fois un champs de recherche des sciences de l’information et de la communication.

Les STIC visent une industrie très large : télécom, reconnaissance des formes, reconnaissance vocale ; ainsi que d’autres domaines scientifiques : médecine, astronomie, sciences sociales et environnement.

Vous aurez très bientôt autour du 20/08, la partie III de la « Théorie de l’Information » par thierry Ehrmann avec la mise en abîme des différents protagonistes et notre jeune auteur talentueux mais trop pressé… La suite sur http://blog.ehrmann.org

thierry

La Demeure du Chaos dans les grands chantiers de Libération du 27 juillet 2012

La Demeure du Chaos dans les grands chantiers de Libération du 27 juillet 2012

«C’est mon refus tripal de la folie et du suicide»

Itw thierry Ehrmann, Libération 27 juillet 2012

© Photos: Sébastien ERÔME / Agence SIGNATURES pour Libération

Interview [Grand œuvre] . Fondateur, en 1999, de la Demeure du chaos et du système de cotation en ligne Artprice, le plasticien Thierry Ehrmann explique sa démarche d’entrepreneur et d’artiste.
Recueilli par Par CHRISTOPHE ALIX (à Saint-Romain-au-Mont-d’Or)

A l’issue d’une longue visite menée sous la pluie et tambour battant, Thierry Ehrmann reçoit dans son bureau circulaire bardé d’écrans et pas loin de ressembler à un poste de commande d’une centrale nucléaire d’après l’apocalypse. Un crâne sous cloche y côtoie les images d’Al-Jezira, des piles de catalogues d’œuvres d’art, parfois très anciens, des graphiques sur l’évolution de la cote des coqueluches chinoises de l’art contemporain. Entretien foisonnant et forcément chaotique.

Votre sujet du jour, le chaos, peut-il être un chantier ?

On assimile toujours le chaos à un désordre mais c’est quelque chose de différent en réalité. Si l’on remonte aux Grecs, chaos est un bloc de matière primordiale d’où naît l’univers. Dans l’Ancien Testament, le chaos définit l’univers avant l’intervention de Dieu. Autrement dit, l’ordre naît nécessairement du chaos et vice-versa d’ailleurs. La théorie du chaos en sciences dures va plus loin encore et dit que derrière chaque événement prétendument chaotique, il existe des modèles infiniment intelligents capables d’expliquer l’inexplicable. Le chaos est mon chantier de la matière, ma manière de me coltiner avec le réel et il ne connaît évidemment aucune limite ni fin.

Un chantier ou une déconstruction ?

La Demeure du chaos peut être vue comme une déconstruction de notre époque en résonance avec le mouvement perpétuel du monde. Mais déconstruire, c’est très différent de détruire ou démolir, même si je ne me suis pas privé de rendre bien visible le «permis de démolir» qu’avait placardé la mairie sur mon portail. C’était une manière de les associer à mon œuvre (rires). Plus sérieusement, j’ai représenté le père de la déconstruction, Jacques Derrida, sur un des murs de la demeure. Mon travail alchimique se situe dans ce questionnement-là, entre le rationnel et l’irrationnel, le sens et le non-sens, le sacré et le profane, comme un va-et-vient entre les fondements les plus archaïques de notre civilisation et l’irruption la plus abrupte de l’actualité la plus irréelle.

A essayer de vous suivre, ce chaos est partout…

C’est un terme de plus en plus fréquemment employé. Je l’ai mis en alerte sur Google depuis que cette fonction existe et, au départ, le mot générait un peu plus de 100 alertes par mois. Aujourd’hui, j’en reçois près de 1 000. Tout est devenu chaotique : le climat, l’économie, la vie. Plus le monde est chaotique, plus il recèle de possibles, plus il se libère de toute linéarité, c’est la grande leçon du 11 septembre 2001.

Les attentats du 11 Septembre et Ben Laden sont omniprésents. Qu’est-ce que cet événement a changé ?

Il y a forcément un avant et un après, la force de cette image des tours implosant sur elles-mêmes a balayé tous les cadres établis, jusqu’à ceux de la littérature d’anticipation totalement dépassée par la réalité du XXIe siècle. Qu’on se rappelle Francis Fukuyama qui proclamait, au lendemain de la guerre froide, la fin de l’histoire et l’avènement d’un modèle de démocratie libérale universellement partagé. Les faits l’ont cruellement démenti. Avec le 11 Septembre, le chaos se venge de cette illusion, l’accident et l’inattendu guident toujours le monde, comme depuis la nuit des temps.

Vous êtes un nihiliste…

Rien ne me touche autant que les cathédrales. Mon œuvre se veut au contraire une tentative de narration du chaos et c’est le rôle de l’artiste que de questionner le monde d’une manière plus créative que les médias, de sortir des pâles et serviles tentatives de lecture de la réalité, comme on les voit dans les JT de 20 heures. Les dizaines de milliers de personnes qui visitent chaque année la Demeure du chaos me le disent, ils y trouvent matière à réagir et s’émouvoir là où la vision télévisée de la pendaison de Saddam Hussein n’évoque plus rien en eux.

… un mégalomane, qui ne rate pas une occasion de pointer les 3 609 œuvres de la Demeure du chaos et le fait que le «New York Times» en ait parlé comme «une des aventures artistiques les plus fortes du XXIe siècle» ? Vous vous êtes même représenté en 2052…

Tout artiste est le peintre des vanités, y compris les siennes, l’histoire de l’art en regorge d’exemples. Dois-je dire que je n’ai aucune vie sociale et que je vis comme un ermite, même si j’ouvre mes portes et fenêtres aux gens qui viennent à moi. Il m’arrive comme tout le monde de penser à ma postérité mais ce chantier, je peux vous l’assurer, est avant tout fait d’abnégation, de souffrances physiques, mes multiples brûlures à l’acide en témoignent. La Demeure du chaos a brisé une partie de ma famille et m’a mené devant les magistrats les plus conservateurs et étriqués de ce pays, mais c’est mon refus tripal de la mort, de la folie, du suicide. Comme je me le dis quand c’est dur, «Thierry, tu fermes ta gueule et tu bosses, tu fais ton chantier, un jour peut-être tu en comprendras le sens ou bien les autres le trouveront pour toi.»

Quel est le lien entre la Demeure du chaos, cet empilement d’œuvres à ciel ouvert, et Artprice – les centaines de serveurs au sous-sol donnant accès, via le réseau, à une base de données d’un million d’artistes ?

Il est total, indissoluble, l’un appelle l’autre, excite l’autre. Artprice m’injecte l’histoire de l’art dans les veines et moi j’injecte dans la Demeure du chaos ma vision de plasticien. Il n’existe aucune dissociation entre le supposé réel par opposition au virtuel, ces deux chantiers ont fait ce que je suis et la Bourse n’a jamais sanctionné ma dualité, au contraire ! Ce sont les deux faces de ma passion pour l’art, comme entrepreneur et comme artiste. Vous voulez des exemples ?

Un seul alors…

Nous avons revu récemment la biographie de l’artiste américain Richard Serra de 18 000 signes qui m’a amené à étudier de près tous les procédés techniques de ses géniales sculptures en métal. Ça m’a donné l’idée du gigantesque clou de maréchal-ferrant de 17 mètres que je vais créer, dont six seront enterrés sous terre. Sans Artprice, jamais ce clou et cet hommage à Serra n’auraient vu le jour.

Que répondez-vous quand vos visiteurs interloqués vous demandent «mais pourquoi tout ça» ?

Comme je l’ai écrit un jour, il fallait accomplir ce Grand Œuvre, quel qu’en soit le prix, le hurlement des gueux, la vindicte des hommes en noir, l’anathème des moralistes. Depuis la naissance du droit, il n’y a ni crime ni délit lorsque le prévenu est en état de démence ou contraint par une force majeure. Ma démence à moi, c’est l’acte artistique, la folie créatrice. Rien à ajouter.
Culture
Chaos cahin-caha
27 juillet 2012


Tout l’été, déambulation au cœur des constructions, réelles ou imaginaires. Aujourd’hui, un musée d’art contemporain foisonnant, près de Lyon.

Brigitte, la chauffeuse de taxi, avait prévenu. «Vous n’êtes jamais venu? Vous allez voir, c’est très spécial comme univers, ça détonne au milieu des proprets pavillons aux pierres dorées, on est totalement ailleurs, une sorte de musée des horreurs du monde.» Quinze minutes après avoir quitté la gare de Lyon Part Dieu et ses ensembles bétonnés, la Demeure du chaos apparaît au détour d’une rue de la très bourgeoise bourgade de Saint-Romain-au-Mont-d’Or, le long des rives de la Saône au nord de la capitale des Gaules. Partout sur les murs, des dizaines de peintures, des graffitis appelant le plus souvent à la révolte et à l’insoumission, un gros squat à première vue. Même Libération a droit à son inscription murale. «Israël, Etat pirate», est-il écrit, copiant la une du 1er juin 2010 sur l’assaut meurtrier de Tsahal contre des navires de militants humanitaires venus rompre le blocus de Gaza.

Ogre de la société

C’est la première vision de cet ancien relais de poste de 9 000 mètres carrés qui abrite à la fois la maison du plasticien Thierry Ehrmann, le siège de sa société cotée en Bourse Artprice et un musée work in progress de 4 500 œuvres d’art : des murs comme scarifiés, tatoués de centaines de beaux – et parfois sanguinolents – portraits «délégendés», de messages et de symboles ésotériques qui racontent l’incroyable foisonnement du monde passé et actuel. Un chantier artistique totalement hors normes qui, par sa démesure et son ambition totalisante, peut faire penser à un palais idéal du facteur Cheval post- 11 Septembre. Entrepris en 1879 et édifié un peu plus au sud, dans la Drôme, ce monument d’obstination et d’art brut monopolisa trente-trois ans durant les nuits de son créateur.

Débuté en 1999, le chantier de la Demeure du chaos est encore jeune mais son projet n’est pas moindre. Tel un buvard, il s’agit d’absorber et de reproduire toutes les figures qui font l’actualité, tous les événements et les concepts qui nourrissent jour après jour l’insatiable ogre de la société de l’information. Quitte à détruire des œuvres anciennes pour faire de la place ou en les fondant dans de nouvelles. «Un travail de Sisyphe, explique l’artiste qui en a réalisé la plupart, précise-t-il, j’y passe mes jours et mes nuits.»

Passé le portail, cet étrange amalgame de maison et d’œuvres acquiert une dimension plus spectaculaire encore, avec des objets et des sculptures monumentales en pagaille : du complexe militaro-industriel au monde big-brotherisé de réseaux tentaculaires, en passant par les différents avatars de la civilisation industrielle, ils concentrent une bonne partie de ce qui a pu se produire depuis cinquante ans dans les usines de l’Occident. Une nacelle culminant à 25 mètres permet de les embrasser d’un seul regard. Saisissant autant qu’effrayant. Il y a là tout un attirail campant un paysage de guerre (sous-marin, char, véhicule amphibie et hélicoptère) une carlingue d’avion signée Dassault et des carcasses de jaguars retournées. Un peu plus loin, une énigmatique «météorite» de plusieurs tonnes est posée au milieu d’un cratère tandis qu’un amas de structures métalliques pointées vers le ciel imite à la perfection les décombres des deux tours du World Trade Center, etc. C’est un chaos certes, mais le plus souvent méticuleux, appliqué, pensé.

De l’autre côté d’un mur, on pénètre dans la zone des containers et des deux bunkers, gigantesques cubes arrondis de tôle assemblés et soudés sur place par le maître des lieux dont les façades extérieures reproduisent des schémas ultracomplexes comme celui de l’architecture, sous contrôle américain, du réseau Internet. C’est là qu’ont eu lieu les expériences de body art de la Bordeline Biennale, organisée juste avant la grande manifestation lyonnaise d’art contemporain, en 2011. Dernière grande figure imposée de cette alchimie du chaos version Ehrmann, les têtes de mort coulées en aluminium voisinent avec des sculptures ésotérico-religieuses. La face moyenâgeuse, mystique et sacrée de la Demeure du chaos.

Ouverte gratuitement au public les week-ends, cette «factory» plantée au milieu d’un paysage aussi doux que la Demeure du chaos est «énervée» reçoit plus de 100 000 visiteurs par an. Mais les œuvres de ce musée à ciel ouvert débordent également à l’intérieur de la maison, jusque dans les toilettes et la cuisine des employés de Artprice, la première base de données mondiale sur le marché de l’art. La Demeure du chaos est un tout, elle est partout et «déconstruit» également l’habitat privé de Thierry Ehrmann et de ses deux immenses chiens Danois – Saatchi et Reuters – et celui, professionnel, de ses employés.

Bataille en justice

Boulimique et protéiforme à l’image de son créateur, qui confesse une psychose maniaco-dépressive génétique et héréditaire synonyme selon lui «d’accélération du rythme des représentations intellectuelles», ce chantier n’est cependant pas du goût de tous à Saint-Romain-au- Mont-d’Or. Depuis 1999, la municipalité, qui a déjà épuisé plusieurs maires dans cette affaire, via des batailles judiciaires pour obliger la Demeure à se conformer au code d’urbanisme local et à remettre en état les lieux, en respectant notamment la couleur «dorée» des murs extérieurs de la propriété au diapason du reste du village.

Un combat porté jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme par le plasticien homme d’affaires, que Thierry Ehrmann a perdu malgré ses multiples tentatives pour obtenir un statut dérogatoire en raison de l’objet artistique de sa demeure. La pétition «Honte à vous», que sont invités à signer les visiteurs, a recueilli plus de 130 000 signatures contre «les réacs et les négationnistes de l’art». Mais elle ne met pas pour autant à l’abri le site désormais menacé de destruction et dont le chantier pourrait bien prendre une tournure beaucoup plus politique. Pas de quoi impressionner son créateur, moins virulent que lorsqu’il promettait «l’enfer et les rivières pourpres, en respectant les règles républicaines» à ses ennemis, mais déterminé à triompher, dit-il, «de la connerie humaine». Un chantier en regard duquel la Demeure du chaos ressemblerait presque à un montage de table de nuit Ikea…

la suite de l’interview et de la visite dans les grands chantiers de Libération du 27 juillet 2012

Vision démente de la Demeure du Chaos par Marc del Piano

Artprice accélère son process de normalisation du Marché de l’Art

Artprice accélère son process de normalisation du Marché de l’Art

Comme annoncé dans son communiqué du 14 mai 2012, Artprice a démarré progressivement, ce début juin, la mise en ligne sur Internet d’une grande partie de la structure de ses banques de données et de sa normalisation du Marché de l’Art en mode freeware, (licence informatique propriétaire distribuée gratuitement sans toutefois conférer à l’utilisateur certaines libertés d’usage). L’ensemble des process industriels d’Artprice formant ses banques de données est déposé et protégé, notamment par les dépôts l’A.P.P. (Agence de Protection des Programmes).

Depuis le 1er juin 2012, le Monde de l’Art, notamment les Institutionnels, Universités, Musées, Fondations, Bibliothèques, Services Judiciaires & Douanes, Sociétés de Droits d’Auteurs (type ADAGP), Assureurs, Bases encyclopédiques (type Wikipedia), Internet Directories et bien sûr Maisons de ventes, Galeries, Associations d’experts, ont désormais accès en clair à la base de données Artists-index.com d’Artprice. Cette banque de données normalisée Artist-id.com est considérée par les Acteurs du Marché de l’Art, mais aussi par les Historiens et Chercheurs, comme de très loin, la plus exhaustive au monde. Elle est disponible, outre le français, en 5 langues (anglais, allemand, italien, espagnol et chinois). Pour découvrir la base de données à plat et en clair : http://web.artprice.com/artists/directory/A

Ces acteurs vont bénéficier aussi du développement d’Artprice en B to B sur des A.P.I. ouvertes réalisées sous une architecture REST (Representational State Transfer) qui est une manière novatrice de construire une application pour les systèmes fixes et mobiles, qui reprend l’architecture originale du Web. Une telle base Artistes, qui s’enrichit tous les jours, est le fruit de dizaines d’acquisitions dans le monde par Artprice et près d’un million d’heures de ses Historiens, Rédacteurs et Développeurs de 1997 à 2012 (cf détail et historique dans le document de référence Artprice disponible sur le site homologué de l’AMF).

Selon thierry Ehrmann, Fondateur et Président d’Artprice, cette stratégie de gratuité intégrale mise en place dans le Monde de l’Art permet à Artprice de renforcer la normalisation du marché de l’art pour accélérer, notamment, sa Place de Marché Normalisée à prix fixe et aux enchères pour être un acteur mondial incontournable de la libéralisation des enchères au niveau du Marché de l’art, en devenant une infrastructure normalisée permettant de réaliser en 2012 des opérations de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011).

Ces process industriels qui normalisent le Marché de l’Art (ID artiste, ID oeuvre, ID catalogue raisonné, ID bibliographie, …) avec des millions de données propriétaires sont en train de se déployer dans le marché de l’Art, notamment avec le partenariat signé avec Google en 2003 sans impacter le chiffre d’affaires et le résultat d’Artprice 2012 pour générer une accélération très forte du fichier clients mais aussi par le développement des d’A.P.I. ouvertes réalisées sous architecture REST. Une application mobile est en cours de développement, tant pour l’Ipad et l’Iphone, que pour l’OS Android de Google.

Par ces nouveaux process de normalisation issus de sa Place de Marché Normalisée à prix fixe et aux enchères, Artprice peut, dès ce mois-ci, basculer des d’informations très conséquentes en mode freeware dans le but de porter avant fin décembre son fichier client de 1,4 million avec ses logs de comportements (achat, vente, recherche, portefeuille d’œuvres etc..) à 2 millions.

Source: http://www.artprice.com ©1987-2012 thierry Ehrmann

A propos d’Artprice:

Artprice invite ses actionnaires et le marché, pour comprendre précisément cette révolution législative et historique de 5 siècles et l’impact sur Artprice, à lire en 50 questions-réponses courtes et pédagogiques la synthèse faite en mars 2012 de la Place de Marché Normalisée à prix fixe et aux enchères depuis son lancement fin janvier 2012.
Lien Internet ci joint sur Actusnews, site homologué de l’AMF à l’adresse ci-jointe :
http://www.actusnews.com/communique.php?ID=ACTUS-0-26960

Artprice est le leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 27 millions d’indices et résultats de ventes couvrant 495 000 Artistes. Artprice Images® permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 108 millions d’images ou gravures d’oeuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens. Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 4 500 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 6 300 titres de presse dans le monde. Artprice diffuse auprès de ses 1 400 000 membres (member log in), ses annonces, qui constituent désormais la première Place de Marché Normalisée® mondiale pour acheter et vendre des oeuvres d’Art à prix fixes ou aux enchères (réglementée par les alinéas 2 et 3 de l’article L 321.3 du code du commerce).

Artprice est cotée sur Eurolist by Euronext Paris au compartiment B, SRD long only : Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF

Sommaire des communiqués d’Artprice: http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm

Découvrir l’alchimie et l’univers d’Artprice http://web.artprice.com/video dont le siège social est le célèbre Musée d’art contemporain Abode of Chaos / Demeure du Chaos.

Suivre en temps réel toute l’actualité du Marché de l’art avec Artprice sur Twitter:

Suite de l’interview exclusive de thierry Ehrmann, PDG d’Artprice.com (7 mars 2012)

Suite de l’interview exclusive de Thierry Ehrmann, PDG d’Artprice.com (7 mars 2012)

Boursica :
Nous vous avons interviewé en profondeur le 05 juin et le 09 octobre 2011. Nous sommes début mars 2012 et les enchères ont démarré sur Artprice depuis près d’un mois et demi. Quelles sont vos impressions ?

Thierry Ehrmann :
Pour comprendre certains points de cette interview, il est nécessaire pour vos lecteurs de les renvoyer vers les interviews du 5 Juin 2011 et du 9 Octobre 2011 qui sont les grilles de lecture de cette troisième interview. Nous avons donc effectivement démarré le 18 janvier 2012 les enchères, après 16 ans de combat législatif contre un des plus vieux monopoles au monde: les ventes aux enchères d’art, qui datent de l’Edit de 1556. Nous sommes arrivés à faire valoir la libre concurrence par la désormais célèbre loi du 20 juillet 2011.

Boursica :
Vous êtes donc devenu « Maison de ventes » ?

Thierry Ehrmann :
Non, plus précisément nous sommes devenus opérateur de courtage aux enchères, réalisées à distance, par voie électronique, comme défini par l’article 5 de la loi 2011-850 du 20 juillet 2011 par notre Place de Marché Normalisée ® aux enchères.

Boursica :
Pouvez-vous préciser ?

Thierry Ehrmann :
Artprice possède un ensemble de process de normalisation du marché de l’art unique au monde, à travers une multitude de dépôts, au titre de la propriété intellectuelle (droit sui generis, brevet logiciel, droit d’auteur, …), qui nous permet, à travers la Place de Marché Normalisée, de rapprocher l’offre et la demande en temps réel, à prix fixe ou aux enchères. A ce titre, nous ne sommes pas responsables de l’enchère car nous ne sommes pas attraits aux parties (l’acheteur et le vendeur). C’est le vendeur qui choisit in fine la meilleure enchère, selon ses propres critères, et nous reverse entre 5 et 9% de commission pour l’usufruit de notre Place de Marché Normalisée aux enchères et de notre fichier clients, le plus important au monde à ce jour, de 1,4 million de membres, dont nous connaissons, pour chacun, de manière très précise, ce qu’il recherche ou souhaite vendre.

Boursica :
Revenons à ce mois et demi écoulé. Qu’avez-vous constaté en sept semaines ?

Thierry Ehrmann :
Nous avons d’abord relevé un défi extraordinaire, celui de réunir en offre, plus de 5000 lots à l’ouverture des enchères le 18 janvier 2012, représentant une valeur de plus de 810 millions d’Euros avec toute une gamme de prix allant de quelques centaines d’euros à plusieurs dizaines de millions d’euros.
Pour comprendre ces 45 premiers jours d’enchères, il est nécessaire d’expliquer auparavant la genèse des transactions sur Artprice, par sa Place de Marché Normalisée à prix fixe, dont je rappelle qu’elle est née le 18 janvier 2005 et qu’elle a progressé de manière spectaculaire, avec une offre démarrée en 2005 à 1,2 milliards €, puis en 2006 plus de 2,7 milliards €, 3,6 milliards € en 2007, 4,5 milliards € en 2008, 5,4 milliards € en 2009, pour se stabiliser en 2010/2011 à 6,3 milliards € avec environ de l’ordre de 30% de ventes abouties, pour lesquelles nous n’étions pas commissionnés (tous les chiffres précis sont sur les documents de référence et communication réglementée accessibles sur le site ActusNews homologué par l’A.M.F.). Très vite, les Acteurs du Marché de l’art en 2012 ont réagi de manière assez rapide avec le passage aux enchères, avec un accueil remarquable et très positif mais aussi en contrepartie un tout autre accueil d’un petit noyau dur, principalement proche de Drouot, d’une vieille garde usée qui a déployé des moyens de nuisance, voire de menaces, impensables en Europe.

Boursica :
Parlons d’abord de cet "accueil remarquable et très positif ", selon votre expression.

Thierry Ehrmann :
Nous avons eu très rapidement, une génération de Galeristes, Maisons de ventes, Marchands d’art, Artistes, Collectionneurs et Amateurs qui ont compris que plus rien ne serait comme avant. Il est vrai que nos enchères étant limitées dans le temps, les transactions et les échanges ont véritablement explosé, par rapport à la Place de Marché Normalisée à prix fixe d’Artprice, où la notion de temps est plus étendue. Nous avons multiplié dans les jours qui ont suivi pratiquement par cinq notre trafic en bande passante et en nombre de logs. Nous avons eu des témoignages et des contributions d’une richesse inégalée. Pour toute une génération, que je situerais entre 25 et 50 ans, Artprice, par son fichier clients, qui est le plus important au monde (1,4 million de membres) et ses milliards de logs de comportements stockés conformément aux directives européennes et françaises, a donné à ces acteurs du marché de l’Art, la possibilité de leurs bureaux ou de chez eux, en quelques secondes, sur des artistes parfois peu connus, de toucher en quelques heures les dizaines de milliers d’acheteurs potentiels sur des artistes précis en provenance des cinq continents. Des discussions hors normes se sont établies entre ces acteurs et nous-mêmes qui ont la force de remettre en cause tout leur processus de vente. Ce qui démontre un vrai courage de leur part.

Boursica :
Quel était le sens de ces discussions et comment se traduisent-elles ?

Thierry Ehrmann :
C’est pour ces Acteurs du marché de l’art une remise en compte intégrale de leurs métiers. Ils découvrent subitement qu’ils possèdent de facto une puissance de feu supérieure aux fichiers clients des plus grandes maisons de ventes ou célèbres galeries. Enfermées dans leurs propres fichiers clients et obligées de faire des foires d’art internationales à grands frais pour se déployer sur d’autres continents, elles ont subitement, par Artprice et sa Place de Marché Normalisée aux Enchères, découvert un nouveau paradigme économique qui les fait migrer définitivement dans l’Internet, qui est désormais la terre de toutes les conquêtes des cinq continents.

Boursica :
Qu’entendez-vous par nouveau paradigme économique ?

Thierry Ehrmann :
Ils comprennent que leur modèle économique, à savoir la pratique de marges élevées, avec un nombre restreint de ventes, faute de ne pas avoir un fichier clients de grande envergure, est en pleine mutation. Certains imaginent fermer en partie leur galerie ou leur établissement secondaire, d’autres leur salle des ventes physique. Ils découvrent, d’un point de vue macro-économique, que le marché de l’art, qui est passé de 500 000 collectionneurs d’après guerre, à 450 millions de "consommateurs d’art" aujourd’hui, leur est enfin accessible en quelques minutes de leurs lieux professionnels ou privés. De ce fait, ils peuvent effondrer leurs marges, jusqu’alors rédhibitoires, et multiplier leur chiffre d’affaires dans des proportions qu’ils n’imaginaient pas, faute de lourds moyens financiers et de connaissance profonde de l’Internet. En un mois et demi, nous avons levé beaucoup de freins et d’inhibitions que nous corrigeons. Mais attention, si nous prenons en compte les quatorze jours d’enchères, le règlement livraison au tiers de confiance (délai d’environ 15 jours compte-tenu des virements internationaux) et la finalisation de la vente entre acheteur et vendeur qui donne la main levée définitive, nous commençons à peine à percevoir les commissions de fin janvier 2012 qui était notre date d’ouverture aux enchères. Donc nous allons certainement avoir de bonnes surprises bientôt, car la montée en charge des enchères sur la Place de Marché Normalisée est constamment en progression et ce de manière régulière depuis son ouverture le 18 janvier 2012.

Boursica :
Avez-vous confronté votre postulat avec les grandes maisons de ventes anglo-saxonnes ?

Thierry Ehrmann :
Je vous invite à lire en urgence la pleine page des Echos du 3 mars 2012, signée de Martine Robert, où le Rapport annuel d’Artprice sur le marché de l’Art est présenté avec en écho, une interview du Président de Christie’s qui se termine par cette phrase "L’avenir du Middle Market de 800 à 10 000 € est sur le net." Qui mieux que Christie’s peut nous le certifier ?
Je rajoute, en qualité de Président d’Artprice, que ce segment représente à l’échelon mondial, 81 % des transactions. J’amène donc bien la preuve par un tiers qui a la qualité d’expert incontestable, que l’ancienne économie du marché de l’Art considère noir sur blanc que 81% passera bien par Internet et de facto, par notre position de leader incontestée, sur notre Place de Marché Normalisée.

Boursica :
Vous avez parlé de freins et d’inhibitions. Pourriez-vous être plus précis ?

Thierry Ehrmann :
En effet, notamment avec le problème majeur concernant le tiers de confiance, nous avons retenu le leader mondial du séquestre "Escrow.com", au passage je rappelle que le terme "escrow" signifie "séquestre" en anglais.
Leur mode opératoire est absolument parfait mais Escrow a un handicap en acceptant comme devise unique le dollar US, qui était un frein terrible, principalement pour nos clients européens. Nous avons donc choisi, en un temps record, un deuxième tiers de confiance, après un appel d’offres, qui est Transpact, en Angleterre, qui gère le dollar US, l’Euro et la Livre Sterling avec un déploiement à la mi-février. Mais nous avions toujours le problème de la barrière linguistique.
En effet, autant nos clients sur Artprice ont accès à six langues, autant sur les sites de nos deux tiers de confiance, la langue unique qui est l’anglais se révèle être un véritable obstacle car les sommes en jeu sont très importantes et nos clients veulent d’un point de vue juridique et pratique comprendre parfaitement toutes les étapes et le mode opératoire de séquestre et de main levée avec le tiers de confiance.

Boursica :
Mais pourquoi ne pas choisir un tiers de confiance par zone linguistique ?

Thierry Ehrmann :
Je dois vous faire un aveu, notamment en France, aucune banque, ni établissement assimilé, n’a été capable de relever le défi du cahier des charges, alors que les sommes en jeu séquestrées seront à terme colossales et que, de surcroît, la notion de tiers de confiance, dans l’économie numérique, est applicable à bien d’autres groupes et activités économiques, différents d’Artprice et du marché de l’art. Cela explique, entre autres, un certain échec français en matière d’économie numérique et mondialisée de facto…

Boursica :
Y a-t-il donc une solution ? Et pourquoi ne pas le faire vous-même ?

Thierry Ehrmann :
Au regard de la loi du 20 juillet 2011 sur les enchères en ligne, notamment l’article 5 retranscrit dans l’article 321-3 du Code de Commerce (alinéas 2 et 3), il est primordial que le tiers de confiance qui séquestre la somme et qui effectue la main levée soit totalement indépendant d’Artprice, tant sur le plan juridique que sur le plan capitalistique. Mais je vous rassure, nous avons, avec nos deux partenaires, montré le nombre très impressionnant de clients qui, arrivés sur la page du site du tiers de confiance, décrochent car ils considèrent que transférer des sommes importantes sans une maîtrise totale du texte dans leurs langues habituelles, est un risque non négligeable. C’est en montrant ce pourcentage de transactions désactivées en dernière minute sur les sites de nos tiers de confiance, qu’ils ont été immédiatement convaincus qu’ils devaient eux-mêmes modifier très vite dans les langues d’Artprice (français, anglais, allemand, italien, espagnol et chinois), leurs pages et leurs API informatiques.
C’est donc une affaire réglée qui sera résolue dès le deuxième trimestre avec très certainement en plus l’arrivée d’un troisième partenaire asiatique comme tiers de confiance sur la zone Asie/Pacifique.

Boursica :
Peut-on considérer que la Place de Marché Normalisée aux Enchères est désormais figée ?

Thierry Ehrmann :
Oui, dans l’essentiel, tout est là. Mais nous avons une très forte culture dans Artprice de faire des cahiers des charges béton, synthétique et peu coûteux en ressources humaines, qui volontairement, laisse une part importante à des extensions diverses et variées, que nous remonte notre Customer service qui est excellent pour analyser les demandes des clients de tous pays. Le plus grand danger est de faire un développement informatique faramineux, prisonnier d’un cahier des charges monstrueux qu’on impose de force à la clientèle internationale. La grosse erreur des Français est d’essayer d’imposer un produit en fonction de ses goûts. Artprice a une pratique inverse et nous considérons que ce sont les clients et le marché qui sont nos meilleurs prescripteurs et conseillers. Cette approche paraît simple et pourtant, très peu de groupes en France la pratiquent.

Boursica :
Vous avez fait état, dans un communiqué, que l’offre en cours correspondait pour le moment au prévisionnel de 2013. Qu’en est-il ?

Thierry Ehrmann :
En effet, nous avions tablé sur 300 lots nouveaux présentés par jour, soit une moyenne de 90 000 lots par an. Nous sommes actuellement dans une moyenne qui avoisine les 500/700 nouveaux lots présentés par jour avec une gamme de prix très variée. Il faut préciser que pour une grande Maison de vente, une très belle vente cataloguée n’excède jamais 300 à 350 lots présentés et il faut en moyenne 2 à 3 mois de préparation, a contrario d’Artprice où il faut 12 heures en moyenne. Cela en fait réfléchir plus d’un.

Boursica :
Pourquoi ne pas transférer la Place de Marché Normalisée à prix fixe, aux enchères directement ? Cela amènerait un chiffre d’affaires que vous possédez déjà, et qui est considérable et immédiat à Artprice.

Thierry Ehrmann :
En effet, la question s’est posée et nous avons eu un véritable débat au cœur d’Artprice. J’ai tranché dans le vif entant qu’auteur de la P.M.N. et j’ai considéré que la Place de Marché Normalisée à prix fixe, compte tenu des volumes énormes, est un véritable écosystème depuis janvier 2005 et que nous devons opérer une transition en douceur, sans jamais forcer nos fidèles clients.

Boursica :
Vous paraissez bien sûr de votre postulat. Pourriez-vous le développer ?

Thierry Ehrmann :
C’est simple, je pars du principe qu’une très grande majorité des vendeurs choisira naturellement les enchères car, contrairement à un marché comme l’immobilier ou l’automobile, où la variation entre le prix fixe et les enchères est somme toute peu importante, dans le cadre d’Artprice, le différentiel du prix fixe que l’on présume d’une œuvre d’art et celui du prix résultant d’une enchère peut, même si le vendeur est un professionnel, passer du simple au double très naturellement. C’est sur ce postulat que je considère que nous détenons, de manière propriétaire, depuis 7 ans, un nombre de vendeurs et d’acheteurs très important dans un mode bases de données et software propriétaires et ce, dans le monde entier, avec un volume de ventes annuelles qui est estimé de l’ordre d’environ 1,8 milliards € sur les 6,3 milliards € de présentations d’œuvres. Ce serait, selon moi, une pure bêtise de forcer à passer aux enchères ces acteurs du marché de l’art qui sont dotés d’une forte personnalité et qui sauront très bien, par eux-mêmes, se faire une opinion. J’en ai la preuve tous les jours en voyant les migrations naturelles.

Boursica :
Mais vos actionnaires veulent un résultat immédiat ?

Thierry Ehrmann :
Nous avons su attendre un certain temps pour que la France se décide à appliquer en droit interne une directive Européenne. Je me refuse de faire le jeu contre-productif d’un tout petit nombre d’actionnaires qui voudraient une communication réglementée quotidienne et qui assimileraient notre cours de bourse à la Française des Jeux. Je n’ai rien contre la Française des Jeux qui est d’ailleurs un groupe de qualité mais les amateurs d’émotions fortes qui désirent un rendement quotidien ne sont pas pressentis pour être actionnaires d’Artprice.

Boursica :
Que pensent vos actionnaires historiques ?

Thierry Ehrmann :
Comme par hasard, l’ensemble de nos actionnaires historiques et/ou importants sont presque plus patients que nous le sommes. Nous sommes en train, selon les historiens et les sociologues du marché de l’art, d’effectuer une mutation aussi importante que le passage de la corbeille de bourse aux ECN de type NASDAQ ou Instinet de Thomson Reuters. A ce titre, il faut laisser un peu de temps au temps, d’autant plus qu’avec nos dépôts en propriété intellectuelle et industrielle, nous disposons d’un monopole légal, en matière de normalisation du marché de l’art ID artiste, ID oeuvre ID catalogue raisonné, ID estimation/économétrie… (Voir les précédentes interviews de Boursica), sans abus de position dominante et donc avec une absence absolue de concurrents sérieux disposant de droits similaires en terme de D.P.I. depuis 16 ans. Dans l’hypothèse peu vraisemblable qu’il arrive un jour un numéro 2, la règle terrible du Online que je pratique depuis 25 ans s’appliquerait "Second place is the First loser".

Boursica :
Peut-on voir un rapport avec l’A.G.E. du 30 mars 2012 qui n’était pas prévue au calendrier ?

Thierry Ehrmann :
Oui, effectivement. Cette A.G.E. grave définitivement dans le marbre la réussite de notre mutation économique qui est désormais pour nous de l’ordre de la certitude. Nous sommes, dans un premier temps, avec 16 ans de travail, devenus le leader mondial de l’information sur le marché de l’art avec 1,4 million d’abonnés. En début 2012, nous avons acquis avec assurance la conviction que notre cœur de métier et notre rentabilité optimale se situent sur la Place de Marché Normalisée à prix fixe et aux enchères. C’est la raison pour laquelle nous modifions en profondeur notre objet social pour être en adéquation avec cette aventure extraordinaire qu’est Artprice.

Boursica :
Certains de nos lecteurs nous ont fait part d’une augmentation de capital lors de cette AGE. Est-ce le cas ? Il me semble que vous étiez contre.

Thierry Ehrmann :
Il ne s’agit nullement d’une augmentation de capital mais uniquement d’un plan de stock-options dans le but d’être attractif pour des profils atypiques et rares que nous chassons pour la Place de Marché Normalisée aux Enchères. Il est clair que nous cherchons les meilleurs éléments où qu’ils soient dans le monde feutré du marché de l’art et nous voulons nous en donner les moyens. De même il est logique de récompenser les collaborateurs d’Artprice qui se sont impliqués dans des proportions au-delà des normes communes.
Concernant les augmentations de capital, je réitère mes propos, à savoir que je suis totalement hostile aux augmentations de capital qui non seulement diluent les actionnaires mais surtout, et on l’oublie souvent, interdisent à la société cotée de voir son cours grimper très rapidement. Contrairement à la grande majorité de sociétés cotées, nous n’avons pas un euro de dette. Pas de découvert bancaire, pas d’emprunts court, moyen et long terme, aucun convenant bancaire, ni d’instruments financiers à rembourser comme les BSA et autres produits dérivés, avec de plus, une bonne trésorerie et un BFR négatif.

Boursica :
Il y a quelques jours, vous avez publié votre rapport du marché de l’art. Comment se fait-il que tous les médias français et internationaux ainsi que les institutions ne citent qu’Artprice lorsqu’on parle de marché de l’art ? C’est un lobbying ?

Thierry Ehrmann :
Non, je vous le certifie, une seule réponse à votre interrogation: l’historique d’Artprice : nous sommes aujourd’hui le seul groupe au monde à avoir normalisé le marché de l’art avec plus d’un million d’heures de travail d’historiens, de chercheurs et de journalistes en marché de l’art qui ont documenté et écrit sur toutes les œuvres issues de ces manuscrits et catalogues, notamment du 17e siècle à nos jours. C’est pour cela que nous avons la plus grande banque de données d’informations sur le marché de l’art au monde qui permet de tracer les œuvres d’art au fil des siècles avec 108 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par nos historiens d’art. Avec cette normalisation et plus de 3600 maisons de ventes qui sont connectées sur notre Intranet sécurisé, nous sommes la seule agence de presse (Art Market Insight) à pouvoir fournir des données macro-économiques, des cotes et indices selon la méthode des ventes répétées et plus d’une centaine d’indices de référence qui permettent à plus de 6300 médias chaque année d’aborder le marché de l’art à travers des chiffres objectifs et exhaustifs.

Boursica :
Avez-vous un exemple concret ?

Thierry Ehrmann :
J’en veux pour preuve notamment la Chine, où nous sommes de très loin les seuls à remonter une information aussi difficile et délicate de par la barrière linguistique ainsi que les us et coutumes.

Boursica :
Cette présence permanente dans les médias a-t-elle un coût ?

Thierry Ehrmann :
Non, bien au contraire, de manière systématique et contractuelle, la presse écrite et audiovisuelle a l’obligation de nous sourcer avec notre code Internet et de commenter notre méthodologie. Nous estimons que chaque année, nous économisons en valorisation entre 16 et 18 millions d’euros d’espaces publicitaires qui, de toute façon, n’auraient pas la même pertinence car rien ne remplace un contenu d’agence de presse dont le degré de lecture est infiniment plus fort que de la publicité, si talentueuse soit elle. Concernant les études de marché spécifiques pour les médias, les assurances ou le private banking, bien évidemment, nous facturons nos études comme il se doit.

Boursica :
Mais vous aviez bien pourtant parlé d’une campagne publicitaire internationale pour le lancement de la Place de Marché Normalisée aux Enchères ?

Thierry Ehrmann :
Oui, dans le cadre du lancement des enchères, nous avons certes bénéficié de très bonnes retombées médiatiques mais nous avons complété, pour l’exercice 2012, par un plan de campagne ciblé sur la presse artistique, où nous avons pris pour chaque pays clé le leader et le co-leader ainsi que des campagnes sur des networks T.V. très ciblés sur l’art et le luxe. La campagne a démarré fin janvier 2012, pour se caler sur le calendrier du marché de l’art, qui prend son amplitude avec les ventes dites de printemps.

Boursica :
Revenons au rapport annuel du marché de l’art qui vient de sortir. Celui-ci étant disponible sur votre site Internet, pourriez-vous nous dire brièvement quel enseignement essentiel doit-on en tirer ?

Thierry Ehrmann :
Le premier enseignement est son titre : "L’art ne s’est jamais aussi bien vendu en 2011". Le produit mondial des ventes aux enchères a dépassé son record absolu avec 11,5 milliards $. Ce qui veut dire qu’avec le premier marché, soit les galeries, marchands d’art et courtiers, on est désormais sur une base d’environ 90 milliards $, selon les ratios entre le premier et le second marché. Le taux d’invendus est au plus bas. La Chine écrase les USA avec 41,4% de volume mondial et l’Asie devient à elle seule un véritable marché avec près de 45% du marché mondial. Les artistes chinois trustent toutes les meilleures places tant dans notre Top 10 que dans notre Top 500. J’en veux pour exemple l’Icône occidentale Pablo Picasso qui, pour la première fois, sort du podium pour devenir numéro 4 mondial. Quant à la France, rien de nouveau, la chute continue toujours et encore.
Le nombre d’enchères millionnaires ne cesse de croître dans le monde, notamment en Asie.

Boursica :
Le marché de l’art serait donc comme l’or, une valeur refuge ?

Thierry Ehrmann :
Oui, nous en avons la démonstration avec les deux épreuves terribles où l’économie et la finance mondiale se sont effondrées en 2008 et en 2011 alors que le marché de l’art a fait preuve d’une grande maturité et de performances exceptionnelles. Ce n’est pas pour rien que le private banking et les gestionnaires de patrimoine conseillent désormais, notamment grâce aux outils économétriques d’Artprice, de se diversifier en période de crise dans le marché de l’art. Je vous invite à regarder nos progressions par gamme de prix et vous comprendrez que l’Artprice Global Index se porte mieux que le S&P 500 ou l’Eurostoxx 50.

Boursica :
Justement, en parlant d’enchères millionnaires, à quand la première enchère millionnaire sur Artprice que tout le monde attend ?

Thierry Ehrmann :
Les enchères millionnaires sur Artprice sont une absolue certitude, au vu de nos discussions avec les grands acteurs du marché de l’art. Ce n’est donc qu’une question de date. Un seul pressentiment, cette enchère portera vraisemblablement sur un artiste Chinois.

Boursica :
Pour revenir aux performances de la France, pourquoi une telle chute d’année en année ?

Thierry Ehrmann :
J’ai souvent répondu à cette question. La France était numéro 1 mondial dans les années 60 mais hélas, elle n’a cessé de perdre du terrain. Quelques chiffres : l’art contemporain sur une année pèse 13 millions $, ce qui signifie à l’échelle du Monde le néant, New York et Londres sur de belles ventes cataloguées réalisent chacune en une journée ce que la France fait en un an. Il est évident que le monopole de près de 500 ans des commissaires-priseurs et la première réforme de 2000 qui a avorté dans des conditions pathétiques, ont contribué à paralyser la maison France. Nous en savons quelque chose à titre personnel, avec nos 16 ans de combats législatifs et dizaine de procédures desquelles nous sommes sortis vainqueur après des années de calendrier judiciaire.

Boursica :
Mais la guerre est désormais terminée entre Artprice et l’ancien monopole ?

Thierry Ehrmann :
Sur le plan économique, la messe est dite et nous avons une autoroute californienne devant nous. Sur le plan du droit, sans être rancunier, nous devons finaliser quelques dossiers où le préjudice économique que nous avons subi doit aboutir à un processus indemnitaire. De même, certaines attaques qui n’ont pas abouti méritent réparations en demandes reconventionnelles. Par ailleurs, nous maintenons avec fermeté, nos poursuites pénales et notre plainte contre des Maisons de ventes françaises pour entente illicite devant l’Autorité de la concurrence avec de nouveaux éléments depuis fin janvier 2012.

Boursica :
Vous visez qui ?

Thierry Ehrmann :
En réalité, un tout petit nombre d’anciens commissaires-priseurs parisiens, essentiellement à Drouot, avec ses scandales judiciaires et mises en examen à répétitions. Concernant l’organisme de régulation, qui est le Conseil des Ventes Volontaires, le communiqué de presse du 6 Janvier 2012 à quelques heures de notre lancement de la Place de Marché Normalisé aux enchères, sans le moindre courrier, ni appel téléphonique préalable, ni la moindre mise en demeure était totalement surréaliste alors qu’il nous connaît très bien, tant par nos auditions, que nos fournitures de données chaque année pour leur rapport annuel sur le marché de l’art. Depuis quand un acte introductif d’instance se matérialise par un communiqué de presse, sans que nous soyons prévenus préalablement par voie judiciaire ?
Pour moi la mission du Conseil des ventes est primordiale, mais dans le strict respect du contradictoire. Les choses étant ce qu’elles sont, une grille de lecture nous fait penser que ce petit noyau dur de commissaires-priseurs proche de Drouot, fous de rage des conséquences de la loi du 20 juillet 2011 et notamment de l’article 5, dont je viens de vous parler, a induit de manière intentionnelle en erreur le Conseil des Ventes Volontaires qui a su ces dernières années avec peu de moyens, oser ouvrir avec courage de vrais débats sur le déclin inexorable du marché français. Il faut savoir que nous avons eu des menaces extrêmement violentes de quelques rares acteurs qui ne supportent pas de voir leurs marges et leur marché s’effondrer. Mon côté perspicace et mes nombreuses heures de vol au compteur me font dire que de telles manifestations de haine et de fureur prouvent que nous avons frappé là où résidait le profit, à savoir entre autres 5% de commission nette sur les œuvres de plus de 15 000 € et 7% de 7 500 à 15 000 €.

Boursica :
Internet a donc dévoré le marché de l’art, entre autres, avec vous ?

Thierry Ehrmann :
Il faut tout relativiser et ne jamais oublier que plus de 4500 sites Internet d’art ont disparu depuis 2000 et que nous avons vécu la quasi-disparition boursière de site d’art sur Internet désormais relégué en OTC sans aucun volume. Pour nous, il est vrai que nous avons démarré Artprice avec moins de 30 millions d’internautes et que nous sommes aujourd’hui à plus de 2,7 milliards d’internautes. Mais le meilleur est à venir. Mais mieux que tout, la déclaration du Président de Christie’s sur les œuvres d’Art et Internet est pour nous une excellente certification.

Boursica :
Il reste encore de la croissance sur Internet ?

Thierry Ehrmann :
Nous n’en sommes qu’à 30 % du cycle de croissance de l’Internet à 15% du processus de dématérialisation de l’ancienne économie. L’Internet mobile colle parfaitement à Artprice, car notre clientèle est par nature nomade et a besoin d’informations dans le feu de l’action, comme les experts, les assureurs, les galeristes, les auctioneers, les douanes et bien sûr les collectionneurs et amateurs en situation d’achat ou de vente en galerie ou en salle des ventes.
L’Internet mobile pour Artprice devrait représenter 80% de nos consultations. Nous en sommes déjà à plus de 30% et cette année, l’ensemble des grands bureaux d’études émet une prévision en nombre de Smartphones vendus un chiffre pour 2012 qui se situe entre 550 et 700 millions de nouveaux internautes mobiles. En 2015, c’est plus de 3,5 milliards d’internautes mobiles que nous pourrons connecter à Artprice.

Boursica :
Qu’entendez-vous par 15% du processus de dématérialisation de l’ancienne économie:

Thierry Ehrmann :
Nous ne sommes qu’au début de la dématérialisation de l’ancienne économie.
Je reprendrais la citation de mon vieux maître Pythagore, le premier des philosophes pour lequel tout est nombre, à l’exception des essences que sont les émotions humaines non quantifiables, indicibles et se jouant des nombres. A ce titre au-delà du nombre d’internautes, pratiquement tous les actes de commerce peuvent être dématérialisés, Artprice avec le Marché de l’Art est un très bon exemple. Vous verrez que l’enjeu majeur dans le monde sera ce binôme: dématérialisation et développement durable. La seule vraie réponse à la crise énergétique, c’est la dématérialisation.

Boursica :
Devant de tels chiffres, comment faites-vous sur le plan technique ?

Thierry Ehrmann :
Nous avons, à travers notre maison mère, le Groupe Serveur, qui est un des tout premiers pionniers de l’Internet depuis 1987 (selon Time Magazine), travaillé dans les années 90, dans le respect des directives Européennes et de la CNIL, sur le concept de Data mining, mais nous sommes maintenant passés au concept de "Big data" avec des unités de stockages qui se mesureront à terme en péta-octet. Ces données sont produites en temps réel, elles arrivent de tous pays en flots continus, sont méta taguées mais de façon hétérogène et proviennent de sources très diverses déstructurées et non prédictives.

Boursica :
Quelle est la différence entre le Big data et le Data mining ? C’est de la même chose dont on parle ?

Thierry Ehrmann :
Non, je vais vous expliquer pourquoi. Le concept de Data mining était de croiser des données à haute valeur ajoutée des banques de données des groupes, pour amener de la data très qualitative. Le concept de Big data, c’est bien évidemment le Data mining en sous-ensemble, mais avec une collecte, toujours dans le respect des règles de protection des données personnelles, de milliards de données (logs) considérées jusqu’alors comme non essentielles, alors qu’en réalité, dès que nous avons pu constater l’effondrement du coût du péta-octet (1000 téraoctets), nous nous sommes aperçus que l’exploitation en Data mining de ces données à priori moins qualitatives et considérées comme négligeables, étaient en vérité d’une richesse peu commune. Nous pouvons désormais comprendre des phénomènes complexes et instantanés et aboutir très vite à des produits et services qui collent littéralement à la demande de nos dizaines de millions de visiteurs gratuits ou payants.

Boursica :
Concrètement, quels types d’applications peuvent sortir du "Big data" ?

Thierry Ehrmann :
Nous avons pu par exemple mesurer, depuis l’ouverture de la Place de Marché Normalisée aux Enchères le 18 janvier 2012, non seulement, le nombre impressionnant de visiteurs qui n’étaient jamais venus sur Artprice, mais nous avons pu comprendre aussi, en examinant ces centaines de millions de logs depuis le 18 janvier 2012, pourquoi ces nouveaux clients ne venaient que maintenant, depuis le lancement des enchères. De même, nous pouvons, comme je l’ai dit en début d’interview, dans cet énorme trafic qui a été multiplié pratiquement par cinq sur la P.M.N., décrypter ces nouveaux clients et prospects qui semblent ne s’intéresser qu’aux enchères mais qui en réalité passent leur temps à zapper entre la Place de Marché Normalisée aux enchères et nos données gratuites et très limitées en valeur, dans nos bases de données payantes sur les cotes, indices et biographies, sans faire un acte d’achat supérieur à 50 €.
Grâce au Big data, nous pourrons produire des abonnements sur mesure qui prennent en compte la présence à 70% de l’Internet mobile chez ces nouveaux clients et prospects et de leur degré d’informations payantes selon leurs profils que nous situons de l’ordre de 36 € /an soit 3 € par mois. Ce qui change tout dans cette analyse c’est que notre cible ne se mesure plus en million d’abonnés, comme c’est le cas actuellement, mais en dizaines de millions de consommateurs d’art sur mobile de type iPhone ou en OS Android de Google

Boursica :
Dans tout cela, où sont les artistes ?

Thierry Ehrmann :
Et bien justement, on s’aperçoit grâce au Big data, malgré notre banque de données de biographies regroupant 1,8 million d’artistes, dont 450 000 cotés aux enchères publiques, qu’il existe près d’un million d’autres artistes, beaucoup moins connus, avec un parcours plus discret, qui sont en réalité fascinés par la possibilité de vendre leurs œuvres sur notre Place de Marché Normalisée aux Enchères, avec leur biographie en ligne, sans rentrer dans le processus économique de la galerie puis de la maison de ventes qu’ils refusent par une philosophie d’indépendance. Ce potentiel est loin d’être négligeable et le prix de leurs œuvres qui est souvent inférieur à 7500 €, nous permet d’appliquer notre fourchette basse de 9% de commission et frais.

Boursica :
Concernant votre réseau social Artprice Insider, où en êtes-vous ?

Thierry Ehrmann :
Ce réseau social construit avec des sociologues et professionnels des réseaux sera le contraire de Facebook, à savoir que les professionnels et membres d’Artprice apparaîtront sous leur vrai nom et Artprice Insider sera couplé à la Place de Marché Normalisée à prix fixe et aux enchères. Les premiers tests donnent d’excellentes remontées et les échanges sont tous qualitatifs a contrario de certains réseaux sociaux où l’inutile est omniprésent. Cela fait 18 mois qu’on le peaufine car c’est une véritable bombe dans le monde feutré du marché de l’art dans lequel notre droit à l’erreur doit être proche de zéro.

Boursica :
Ce réseau serait donc réservé aux initiés du marché de l’art ?

Thierry Ehrmann :
Non, pas tout à fait. Je dirais plus que ce réseau s’apparenterait à un Think tank ou à une Brain box. La puissance d’Artprice Insider doit être d’émettre des idées originales, d’avoir un réservoir d’experts, d’être un lieu d’expertise, d’éclairer le débat autour du marché de l’art et faire émerger de nouveaux concepts. Tout, absolument tout est à réinventer dans le marché de l’art qui a été totalement endormi jusqu’à l’arrivée d’Internet. Petit scoop, après leurs accords positifs, nous pouvons annoncer qu’il y aura en live des intervenants qui font partie du Top 100 des Market Makers du marché de l’art.

Boursica :
Avec tout ce programme, comment trouvez-vous le temps de préparer une rétrospective de vos 30 ans de sculpteur plasticien pour juin 2012 à la Demeure du Chaos, qui est le siège social d’Artprice mais aussi un musée d’art contemporain ?

Thierry Ehrmann :
En effet, cela fait 18 mois que je prépare mes 30 ans de sculpteur-plasticien que je fêterai en juin 2012. Pour cet événement important, j’ai réalisé depuis 18 mois, 450 sculptures d’acier brut qui sont une invitation aux visiteurs à réaliser le parcours plein air et découvrir les 3609 œuvres formant le Corpus de la Demeure du Chaos, appelé aussi Abode of Chaos, dixit "The New York Times".
Il aura fallu plus de 900 tonnes d’acier brut, des maîtres forgerons et des lasers de haute précision, pour arriver à créer ce qui sera, au niveau Européen, la plus grande installation statuaire. Une fois de plus, cette démarche plasticienne me permet de décrypter avec une grande sensibilité les artistes et les acteurs du marché de l’art. On ne peut pas réaliser Artprice sans être totalement immergé dans le champ de l’art. Pour l’anecdote, il y a un nombre important d’actionnaires et/ou clients dans nos 120 000 visiteurs/an, je peux donc le week-end bénéficier de discussions et d’échanges très pertinents pour Artprice hors le contexte du travail. Avec une pointe d’humour, je peux donc dire que je fais la semaine de 63 heures. Ceci dit, ce choix que j’accepte avec lucidité, peut expliquer bien des choses que certains ne saisissent pas vraiment.

Boursica :
Que dire de votre cours de bourse de 2011 ? Et qu’attendez-vous de 2012 ?

Thierry Ehrmann :
Il me semble que peu de dirigeants de sociétés cotées en Europe ont pu pressentir l’évolution de leur cours comme nous en 2011. Artprice a eu le meilleur parcours de tout le marché réglementé, avec +472% de progression sur l’année 2011 et un volume traité de 873 millions € du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2011, avec le passage mythique à 67€ que j’avais prédit, suite au célèbre dicton boursier "cours vu, cours revu". Sur 1 an en moyenne mobile, nous sommes à +476% et 1,25 milliards € traités sur le titre. Cette année, avec le compartiment B de Eurolist et notre passage au SRD Long Only il y quelques jours, et bien sûr les enchères, j’ai le pressentiment que l’on peut espérer, avec toutes les précautions d’usage, notamment par des événements exogènes à Artprice, un cours se consolidant autour de 90€.

Boursica :
Vous avez parlé récemment de fonds qui s’intéressent à Artprice, peut-on en savoir plus?

Thierry Ehrmann :
Sans rentrer dans le principe de confidentialité entre les parties, notre passage au SRD Long Only fait que de nombreux fonds qui statutairement n’ont le droit de prendre que des positions sur les sociétés françaises au SRD peuvent donc prendre désormais des lignes sur Artprice. Ils ont une approche très différente des français et utilisent la méthode des comparables avec entre autre Sotheby’s qui est la seule Maison de ventes cotée dans le monde, car ils arrivent en 2012 avec une vision d’Artprice comme acteur principal du marché de l’Art sur Internet par notre Place de Marché Normalisée aux enchères ou à prix fixe, et de ce fait, valorisent différemment Artprice car ils considèrent que notre cours ne représente absolument pas la vraie valeur d’Artprice.

Boursica :
Pouvez-vous être plus précis ?

Thierry Ehrmann :
Nous vous avons donné dans la première interview de juin 2011 les éléments de calcul avec des exemples précis des méthodes de valorisations vielles de plus de 120 ans (N.B. la valeur d’une Maison de Ventes dans le monde, c’est principalement 80 % le fichier client, entre 800 et 4000 dollars par client et 20 % pour la marque de la Maison de Ventes si cette dernière est notoirement connue. Pour bien comprendre la différence entre un poste client estimé à 800 dollars et l’autre à 4000 dollars, c’est à partir des strates d’informations détenues sur le client final que l’on calcule le prix). Donc pour les équipes d’Artprice, moi-même et nos actionnaires c’est la quasi certitude d’être au début d’une nouvelle histoire. Je dirais que nous sommes comme une société qui s’apprêterait à réaliser une I.P.O. au Nasdaq avec en prime, la maturité que nous avons déjà avec 11 ans de parcours sans faute, au marché réglementé. C’est très excitant et terriblement motivant.

Boursica :
Et vos accords sur l’Asie, où en sont-ils ?

Thierry Ehrmann :
Au mois de mars 2012, nous démarrons en Chine une longue marche sur les principales maisons de ventes Chinoises avec près de 40 rendez-vous, avec lesquelles nous partageons beaucoup d’affinités, notamment sur la dématérialisation du marché de l’art, et elles pensent comme nous, que la notion de salles de ventes physiques est inappropriée en 2012 face à l’Internet et notamment notre Place de Marché Normalisée aux Enchères qui aura sa propre assise à Hong Kong, dans nos futurs bureaux.
L’Asie, que je connais bien depuis 20 ans, obéit à des rythmes très différents de nous autres occidentaux. Il faut un temps énorme pour acquérir la confiance de votre futur partenaire. La parole donnée prime sur le droit des contrats. En revanche, la mise en place d’un business se fait à une vitesse fulgurante qui panique généralement les occidentaux. Je pense qu’Artprice est très bien positionnée en Asie où nous sommes considérés comme avant-gardistes, très loin devant les vieilles maisons anglo-saxonnes considérées par les Asiatiques comme parfois dépassées par les événements.

Boursica :
Puisque vous parlez des vieilles maisons anglo-saxonnes, quels sont vos rapports avec elles actuellement et surtout depuis le 18 janvier 2012 ?

Thierry Ehrmann :
Le rapport de force qui s’était établi en 2005 avec la Place de Marché Normalisé à prix fixe a considérablement évolué. Il semble que les deux économies ont chacune effectuée une réflexion en profondeur sur leur avenir. Il est vrai que les confrontations entre l’ancienne économie et l’économie du numérique sur d’autres secteurs que le marché de l’art ont fait avancer le débat. Une fois de plus la Messe est dite avec près de trois milliards d’internautes face aux 50 millions de 1999, d’où ma théorie du changement de paradigme économique.

Boursica :
Pouvez-vous développer plus précisément le contenu de ce débat ?

Thierry Ehrmann :
L’ancienne économie a enfin compris qu’être depuis 25 ans sur Internet, comme Groupe Serveur, qui contrôle Artprice et dont je suis le fondateur, est un espace temps, non seulement incompressible mais très onéreux à acquérir, notamment par la culture de l’Internet qui est très sophistiquée. Sur le secteur du marché de l’art, une anecdote est très révélatrice, avec des recommandations à New-York, dues aux manifestations du « Occupy Wall Street ». Il est recommandé aux gens aisés d’éviter un certain nombre de lieux et notamment les salles des ventes. Ceci dit, les grandes maisons sont en train de liquider peu à peu leurs immobiliers ou résilier de manière anticipée leurs baux. Ils découvrent que l’informatique en réseau sécurisé Intranet, le Data mining, le marketing comportemental, l’indexation, les bases de données normalisant le marché de l’art, sont une industrie lourde, avec des barrières d’entrées financières et technologiques très élevées et parfois, comme cela est notre cas, des protections au titre de la propriété intellectuelle qui leur interdisent tout simplement d’utiliser hors contrat, la réalisation de Places de Marché Normalisées ® sur le marché de l’art dont Artprice possède les différents droits d’auteur tels que entre autres le Droit sui generis.

Boursica :
Et alors, que doit-on conclure ?

Thierry Ehrmann :
La première conclusion est que la partie adverse a pris conscience de la valeur des actifs corporels et incorporels qui constituent une des grandes richesses d’Artprice. Le point numéro deux, est que les grandes maisons ont toutes investi sur Internet, avec généralement, deux à trois plans d’investissements, des sommes se chiffrant systématiquement en centaines de millions de dollars et dont le résultat est insatisfaisant et parfois se révèle catastrophique. Le point numéro trois passe par la reconnaissance d’un acteur historique comme Artprice et la capacité d’imaginer pour la première fois un véritable partage du marché de l’Art.

Boursica :
Comment se partagerait ce marché de l’Art ?

Thierry Ehrmann :
De manière très simple, tout le segment des œuvres inférieures à 15 000 € leur est étranger, et pourtant il pèse un volume colossal sur le marché de l’art (81%). Entre
15 000 et 50 000 €, ils ne sont pas vraiment compétitifs en termes de prix. Se pose alors la question des œuvres de plus de 50 000 € et bien sûr celle des œuvres millionnaires sur lesquelles se greffent alors un service et une prestation parfois sur mesure pour l’acheteur comme pour le vendeur. Très vite, ces vielles maisons font leurs calculs et voient que leurs avantages marketing et leur ancienneté ne suffisent pas à équilibrer leur économie en se projetant sur les cinq prochaines années. Il leur reste alors une démarche pragmatique en se rapprochant de nous.
Pour autant, nous respectons leur démarche mais nous ne pouvons par faire autrement que de nous référer à nos partenaires asiatiques qui ont depuis longtemps anticipé la situation et n’ont donc plus de problème à résoudre. Il est tout à fait possible que nous arrivions, néanmoins, à trouver des terrains d’entente car une jeune génération de cadres supérieurs à la tête de ces vieilles maisons ne s’embarrassent pas des fantômes du passé et passent à l’acte.
L’année 2012 sera certainement pour nos actionnaires accompagnée d’heureuses nouvelles, parfois surprenantes.

Boursica :
Peut-on en savoir plus ?

Thierry Ehrmann :
Sans trahir le secret des affaires, nous avons des acteurs majeurs qui, avec beaucoup de maturité, ont décidé de nous adopter progressivement en marque blanche ou en marque grise. Il est évident que dans ces cadres, le transfert de chiffre d’affaires de sociétés traditionnelles qui opèrent aux enchères d’art depuis de nombreuses années, en utilisant notre Place de Marché Normalisée aux Enchères pour leur propre compte, est susceptible d’impacter le cours de manière non négligeable.
Actuellement nous vivons de manière régulière, ce type de scénario: le départ d’un directeur général à la retraite d’une très grande Maison de ventes internationale et l’arrivé d’un nouveau D.G. de 35 ans qui immédiatement après avoir fait son audit, se rapproche de nous avec un vrai désir de faire du big business, alors que son prédécesseur par son âge proche de la retraite, considérait Artprice dans le meilleur des cas comme un Ovni dans le monde de l’Art sans aller plus loin. Une fois de plus, la patience est une des conditions essentielles de la réussite d’Artprice depuis sa création.

Boursica :
Dans ce cadre, quel est votre statut ?

Thierry Ehrmann :
Dans ces cas-là, nous opérons comme une SSII et un centre Serveur où nous facturons des frais récurrents d’hébergements et d’utilisation de nos logiciels et bases de données propriétaires.

Boursica :
Un dernier mot enfin. Vous nous avez, dans notre première interview, déclaré qu’Artprice était à 10% de son histoire, puis, dans la deuxième interview, vous pensiez plutôt n’être qu’à 5%. On est à combien aujourd’hui ?

Thierry Ehrmann :
Nous sommes toujours à 5% du développement d’Artprice mais la grande différence, c’est que ces 5% qui étaient une intuition en 2011, sont désormais confortés par des faits et des chiffres, ce qui change tout pour nos actionnaires et nous-mêmes …

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Les précédentes interviews exclusives de Thierry Ehrmann :
http://serveur.serveur.com/Press_Release/2011-interview-thierry-ehrmann.html

Artprice est le leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 27 millions d’indices et résultats de ventes couvrant 450 000 Artistes. Artprice Images(R) permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 108 millions d’images ou gravures d’oeuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens. Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 4 500 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 6300 titres de presse dans le monde. Artprice diffuse auprès de ses 1 400 000 membres (member log in), ses annonces, qui constituent désormais la première Place de Marché Normalisée(R) mondiale pour acheter et vendre des oeuvres d’Art à prix fixes ou aux enchères (réglementée par les alinéas 2 et 3 de l’article L 321.3 du code du commerce). (source Artprice).

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Artprice : le rapport annuel du Marché de l’Art 2011. L’art ne s’est jamais si bien vendu.

Paris, le 27 février 2012

Artprice : le rapport annuel du Marché de l’Art 2011. L’art ne s’est jamais si bien vendu.
Tandis que les vieilles économies souffrent, la croissance s’accélère du côté des BRICS. Les cinq membres des BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, ont bénéficié d’une croissance beaucoup plus forte que les pays développés et le formidable assaut chinois a profondément modifié la structure géographique du marché de l’art selon thierry Ehrmann, PDG et fondateur d’Artprice, leader mondial de l’information sur le marché de l’Art. De plus, à Singapour, Pékin et Hong Kong, les politiques ont conscience de l’énorme potentiel économique que représente l’art pour leur état ou pour leur ville et les gouvernements soutiennent fermement les grands évènements culturels, dont les salons d’art contemporain. Outre la croissance de 49 % du volume d’affaires pour la vente aux enchères d’œuvres d’art en Chine, d’autres pays asiatiques sont particulièrement dynamiques : c’est le cas de Singapour (+22 %) ou de l’Indonésie (+39 %) par exemple.

Cette croissance est portée par l’émergence de nouveaux collectionneurs richissimes et d’un nombre grandissant de fonds d’investissements en art. De fait, le marché asiatique est devenu le plus haut de gamme du monde. Par exemple, 12,1 % des œuvres vendues en Asie le sont entre 100 000 $ et 1 m$, contre 2,2 % dans le reste du monde dans cette gamme de prix. La Chine, première puissance asiatique et première puissance au monde pour la vente d’œuvres d’art est étonnante tant par sa force de frappe que par son indépendance. C’est là que les plus grosses enchères sont signées (avec 774 enchères millionnaires enregistrées en 2011 en Chine contre 426 aux États-Unis ou 377 au Royaume-Uni), la plupart du temps dans des salles de ventes pékinoises ou hongkongaises. Même si la Chine se trouvait privée du dynamisme des ventes hongkongaises de Christie’s et Sotheby’s, elle demeurerait la première place de marché mondiale sans vaciller !

A l’issue de l’année 2011, la vente d’œuvres d’art a rapporté 21 % de plus qu’en 2010 à l’échelle mondiale et il n’est pas un secteur de la création qui ne progresse pas en terme de chiffre d’affaires. Par rapport à 2010, l’art moderne gagne 1,2 M$, l’art d’après-guerre 372 m$, l’art contemporain 291 m$, l’art ancien 124 m$ et les créations du XIXème siècle rapportent 43 m$ supplémentaires. De plus, la boulimie d’achat n’a relégué aucun médium à l’arrière-plan. Il s’est vendu plus de peintures, de sculptures, de photographies, de dessins et même d’estampes qu’en 2010. Porté par la cote explosive des maîtres anciens et modernes chinois, le dessin a d’ailleurs véritablement trouvé ses lettres de noblesse, avec un produit de ventes annuel en hausse de 1,318 M$ sur l’année.

Artprice publie en 6 langues son rapport exclusif du marché de l’art repris par plus de 6 300 médias et institutions internationaux chaque année. Réalisé à partir des 6,3 millions de résultats d’enchères de 4 500 maisons de ventes, le rapport annuel "Tendances du Marché de l’art 2011" est constitué de XX pages d’analyses macro-économiques et micro-économiques mises à jour au fil de l’actualité des ventes et des évolutions des prix des oeuvres d’art. Ce rapport édité par ArtMarketInsight, l’agence de presse d’Artprice, avec le département d’Econométrie d’Artprice contient aussi des classements originaux tels que le TOP 500 des artistes par chiffre d’affaires, la liste des 100 plus fortes enchères de l’année.

Télécharger l’intégralité du document au format PDF (Téléchargement gratuit)

http://imgpublic.artprice.com/pdf/trends2011_fr.pdf

  • Edito
  • Un marché haut de gamme hermétique à la crise
  • Nouvelle année record
  • Les forces en puissance
  • L’art moderne : pivot du marché
  • Le meilleur de l’art ancien
  • Art contemporain
  • Mutation structurelle : le marché à l’heure d’Internet
  • Top 10 Artistes
  • 11 chiffres pour 2011
  • Les grandes plumes mondiales du marché de l’art
  • L’année de l’Art Market Confidence Index
  • 2011 en 140 Caractères – l’année vu part @artpricedotcom
  • Le Top 10 des artistes
  • Le Top 100 des enchères 2011
  • Le Top 500 des artistes par chiffre d’affaires en 2011

Source: http://www.artprice.com ©1987-2012 thierry Ehrmann

Artprice est le leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 27 millions d’indices et résultats de ventes couvrant 450 000 Artistes. Artprice Images(R) permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 108 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens. Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 4 500 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 6 300 titres de presse dans le monde. Artprice diffuse auprès de ses 1 300 000 membres (member log in), ses annonces, qui constituent désormais la première Place de Marché Normalisée® mondiale pour acheter et vendre des oeuvres d’Art à prix fixes ou aux enchères (réglementée par les alinéas 2 et 3 de l’article L 321.3 du code du commerce). Source Artprice

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Artprice dément l’assignation en référé par le Conseil des Ventes Volontaires


Artprice dément l’assignation en référé par le Conseil des Ventes Volontaires

Contrairement au communiqué de presse du 6 janvier 2012 émanant du Conseil des Ventes Volontaires qui informait les journalistes qu’une action judiciaire en référé était décidé à l’encontre d’Artprice, la société Artprice tient à démentir l’existence d’une telle procédure telle que décrite dans le communiqué de presse. Artprice est en mesure d’affirmer qu’il ne lui a jamais été signifié à ce jour le moindre acte judiciaire.

En effet, Artprice dénonce les multiples mauvaises interprétations naissant de ce communiqué de presse. Comme l’a indiqué Artprice dans les heures qui ont suivi le communiqué de presse du Conseil des Ventes Volontaires, des échanges courtois ont eu lieu entre Artprice et le Conseil des Ventes Volontaires par courriers officiels. Artprice est en mesure de confirmer que les termes de la réponse de son communiqué officiel du 6 janvier 2012 correspondent parfaitement au débat serein et constructif qu’elle a pu avoir ces derniers jours avec le Conseil des Ventes Volontaires et confirme officiellement l’ouverture de son nouveau service d’enchères en tant qu’opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique, tel que définit par les alinéas 2 et 3 de l’article L321-3 du code du commerce, le 18 janvier 2012.

Dans le cadre de son information réglementée, Artprice, à des fins de bonne compréhension, vous invite à relire, ci-dessous, le communiqué qu’elle a officiellement diffusé le 6 janvier 2012 et dont elle réitère en tous points les termes :

Réponse d’Artprice au Conseil des Ventes Volontaires

Artprice a pris acte par voie de presse, puis par courrier électronique transmis par le Conseil des Ventes Volontaires, d’une demande de ce dernier de bien vouloir faire figurer de manière claire et non équivoque au grand public sa qualité « d’opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011) ». Artprice considère, compte tenu des longues relations constructives et paisibles qu’elle entretient avec le Conseil des Ventes Volontaires, qu’il ne peut s’agir que d’un quiproquo où l’apaisement, au regard des pièces dont dispose Artprice et issues de mesures conservatoires, sera immédiat.

En effet, Artprice renvoie les marchés financiers, ses actionnaires, ses 1.3 millions membres et, bien évidemment, le Conseil des Ventes Volontaires, à consulter l’ensemble de ses communiqués financiers déposés sur le site Actusnews, site homologué par l’Autorité des Marchés Financiers, et notamment le communiqué du 1er janvier 2012 où Artprice, dès la première ligne, fait état de manière explicite et sans l’ombre d’une ambiguïté de sa qualité de : « opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011) ».

De même, afin d’éviter toute forme de confusion entre les différents régimes et activités réglementés par la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011, Artprice a mandaté un Huissier de justice afin de prendre toutes mesures conservatoires démontrant toutes les précautions prises par Artprice, que ce soit au niveau de sa communication réglementée, au niveau de la présentation de sa nouvelle prestation sur son site, au niveau de ses conditions générales d’utilisations, au niveau de ses moyens de communication… pour qu’aucune confusion soit faite entre l’activité d’Artprice (opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique) et celles relatives aux ventes aux enchères publiques.

Artprice a pris la précaution de traduire en toutes les langues disponibles sur son site l’essentiel des informations sur cette nouvelle prestation exception faite de son statut tel que définit par l’article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011 afin qu’aucune confusion ou mauvaise traduction soit faite sur le statut d’Artprice tel que le prévoit l’article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011 et les autres statuts qui eux régissent les ventes aux enchères publiques.

En conclusion, Thierry EHRMANN, P.D.G. d’Artprice, déclare qu’il est parfaitement serein, Artprice démarrera bien ses enchères en ligne le 18 janvier 2012 en sa qualité d’opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011) et que, bien évidemment, le grand public découvrira, dès le lundi 9 janvier, en pré-visualisation, plusieurs milliers de lots comportant une gamme de prix très large allant de l’objet de curiosité jusqu’à des pièces de qualité muséale. Cet ensemble représente environ 700 millions de mises à prix. Concernant le débat judiciaire devant le TGI de Paris, Artprice et son Président considèrent, d’ores et déjà, qu’ils amèneront, par le ministère de Me Emmanuel PIERRAT et Me Thierry DUMOULIN, tous les éléments nécessaires pour apaiser les parties concernées et rendre le débat serein en anéantissant toute forme d’ambiguïté possible.

Il est vrai qu’avec près de 500 ans de monopole, l’ambitieuse réforme des ventes aux enchères du 20 juillet 2011, imposée par le Directive Services européenne, est de nature à ébranler certains acteurs du marché qui ne sont pas encore coutumiers du jeu de la libre concurrence.

Artprice ne peut s’empêcher de constater, qu’après avoir été la meilleure performance boursière française sur le marché réglementé avec + 472 % depuis le 1er/01/11 avec un volume traité de 873 millions d’euros, et une progression sur une année mobile de 593 % avec 144 millions d’euros traités depuis le 1/01/12, qu’elle génère bien des convoitises de la part d’acteurs historiques qui, pour des raisons de conservatisme, ont laissé passé le train de l’Histoire et de l’Internet.

Source: http://www.artprice.com (c)1987-2012 thierry Ehrmann

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Réponse d’Artprice au Conseil des Ventes Volontaires

Réponse d’Artprice au Conseil des Ventes Volontaires

Artprice a pris acte par voie de presse, puis par courrier électronique transmis par le Conseil des Ventes Volontaires, d’une demande de ce dernier de bien vouloir faire figurer de manière claire et non équivoque au grand public sa qualité « d’opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011) ». Artprice considère, compte tenu des longues relations constructives et paisibles qu’elle entretient avec le Conseil des Ventes Volontaires, qu’il ne peut s’agir que d’un quiproquo où l’apaisement, au regard des pièces dont dispose Artprice et issues de mesures conservatoires, sera immédiat.

En effet, Artprice renvoie les marchés financiers, ses actionnaires, ses 1.3 millions membres et, bien évidemment, le Conseil des Ventes Volontaires, à consulter l’ensemble de ses communiqués financiers déposés sur le site Actusnews, site homologué par l’Autorité des Marchés Financiers, et notamment le communiqué du 1er janvier 2012 où Artprice, dès la première ligne, fait état de manière explicite et sans l’ombre d’une ambiguïté de sa qualité de : « opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011) ».

De même, afin d’éviter toute forme de confusion entre les différents régimes et activités réglementés par la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011, Artprice a mandaté un Huissier de justice afin de prendre toutes mesures conservatoires démontrant toutes les précautions prises par Artprice, que ce soit au niveau de sa communication réglementée, au niveau de la présentation de sa nouvelle prestation sur son site, au niveau de ses conditions générales d’utilisations, au niveau de ses moyens de communication… pour qu’aucune confusion soit faite entre l’activité d’Artprice (opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique) et celles relatives aux ventes aux enchères publiques.

Artprice a pris la précaution de traduire en toutes les langues disponibles sur son site l’essentiel des informations sur cette nouvelle prestation exception faite de son statut tel que définit par l’article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011 afin qu’aucune confusion ou mauvaise traduction soit faite sur le statut d’Artprice tel que le prévoit l’article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011 et les autres statuts qui eux régissent les ventes aux enchères publiques.

En conclusion, Thierry EHRMANN, P.D.G. d’Artprice, déclare qu’il est parfaitement serein, Artprice démarrera bien ses enchères en ligne le 18 janvier 2012 en sa qualité d’opérateur de courtage aux enchères réalisées à distance par voie électronique (article 5 de la loi n° 2011-850 du 20 juillet 2011) et que, bien évidemment, le grand public découvrira, dès le lundi 9 janvier, en pré-visualisation, plusieurs milliers de lots comportant une gamme de prix très large allant de l’objet de curiosité jusqu’à des pièces de qualité muséale. Cet ensemble représente environ 700 millions de mises à prix. Concernant le débat judiciaire devant le TGI de Paris, Artprice et son Président considèrent, d’ores et déjà, qu’ils amèneront, par le ministère de Me Emmanuel PIERRAT et Me Thierry DUMOULIN, tous les éléments nécessaires pour apaiser les parties concernées et rendre le débat serein en anéantissant toute forme d’ambiguïté possible.

Il est vrai qu’avec près de 500 ans de monopole, l’ambitieuse réforme des ventes aux enchères du 20 juillet 2011, imposée par le Directive Services européenne, est de nature à ébranler certains acteurs du marché qui ne sont pas encore coutumiers du jeu de la libre concurrence.

Artprice ne peut s’empêcher de constater, qu’après avoir été la meilleure performance boursière française sur le marché réglementé avec + 472 % depuis le 1er/01/11 avec un volume traité de 873 millions d’euros, et une progression sur une année mobile de 593 % avec 144 millions d’euros traités depuis le 1/01/12, qu’elle génère bien des convoitises de la part d’acteurs historiques qui, pour des raisons de conservatisme, ont laissé passé le train de l’Histoire et de l’Internet.

Source: http://www.artprice.com (c)1987-2012 thierry Ehrmann

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« The Protester » Person of the year by Time Magazine / « The Protester » by Abode of Chaos

« The Protester » Person of the year by Time Magazine / « The Protester » by Abode of Chaos
From Arab Spring to Athens, From « Occupy Wall Street »to Moscow.

« The Protester » par la Demeure du Chaos/Abode of Chaos , Borderline Biennale 2011, Hacking, T.A.Z. & Utopies Pirates.(adult version video)

“The Protester” par la Demeure du Chaos, Borderline Biennale 2011

thierry Ehrmann:.

p.s. La Demeure du Chaos en 12 ans a peint en format monumental une trentaine de couvertures de Time Magazine qui lui même, à traité en reportage, La Demeure du Chaos.

999—rec.init—COMMIT MESSAGE—Demeure du Chaos/Abode of Chaos/Vendredi 9 décembre 2011/15h30

999—rec.init—COMMIT MESSAGE—Demeure du Chaos/Abode of Chaos/Vendredi 9 décembre 2011/15h30—Message émis par thierry Ehrmann—Niveau d’Alerte ECARLATE/P9—Astreinte activée—Mobilisation par signal PTP//TELNET//SMTP//TCP/IP//HTTP//HTTPS//SMS//SSH//VNC//NIX—Accès Serveur DDC Linux Version Kernel 3.1.4—Risques : techniques speciales d’investigation—Inframince de Duchamp opérationnel—rec.end
http://blog.ehrmann.org/999—rec-init—commit–message—demeure-du-chaos-abode-of-chaos–vendredi-9-decembre-2011-15h30.html

Occupy Wall street on american Tv.flv by Abode of Chaos – Demeure du Chaos

Occupy Wall street
« The one thing we all have in common is that We Are The 99% that will no longer tolerate the greed and corruption of the 1%. »
« we demand that Barack Obama ordain a Presidential Commission tasked with ending the influence money has over our representatives in Washington. »
« People have a right to protest, and if they want to protest, we’ll be happy to make sure they have locations to do it, »
« We kept peaceful, because we wanted to attract people to us , If we used nonviolence, without killing any soldiers, then the people would help us. »
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—————————————————————————–
PS : Et pour tous ceux qui n’ont pas pu venir décrypter la Borderline Biennale 2011 en cliquant le lien vous aurez l’ensemble des vidéos ! (Adults Only – Public majeur et averti).
http://www.borderlinebiennale.tv/

Opus 2011 Abode of Chaos (Adult version free PDF) Demeure du Chaos by thierry Ehrmann

Découvrez l’Opus V de la Demeure du Chaos/Abode of Chaos (adult version) 2011/2012 de la Demeure du Chaos 132 pages en PDF gratuit

Free Format PDF (English version for adult only ) Download the file

l'Opus 2011/2012 adult version de la DEmeure du Chaos / Abode of Chaos en PDF gratuitement ou sur place en version livre

Les Sources Occultes lso013-new04

lire en ligne le livre » Opus V 2011 2012 de la Demeure du Chaos »

http://issuu.com/demeureduchaos/docs/lypo2011online2

http://www.scribd.com/doc/64054644/Opus-2011-Demeure-du-Chaos

http://en.calameo.com/books/000009436e6989032650d

Birth of the mysterious Alchemical Sentinels at the Abode of Chaos

I have managed to set up my installation of 99 raw steel sculptures with an incredibly demanding specification: none of the 3600 work on the DDC site were to be hidden… we had to think about power sources, water crossings, access for construction machinery including the telescopic booms (3m wide)… public safety, ERP museum standards, etc, … constantly alternating between the visible and the invisible…

Are they inhabited? I don’t know. One thing is certain: each sentinel stands as a unique sculpture in terms of its alchemical elements and paintwork (either with anti-rust paint or voluntarily with paints that do not resist rust). This autumn, each sentinel will reveal – with the acid rain – different interpretations, depending on the paints and solvents used, making each one different, with stratifications that future archaeologists will decipher.

But my most perilous challenge was to create a giant (9000 m²) installation that envelops the Abode of Chaos with dozens of tons of steel, so that my visitors, from any angle, enter a dreamlike fantasy and where the world of the Abode of Chaos on the one hand and that of the 99 monumental sculptures (named « Alchemical Sentinels » during an extremely busy night ) intersect like the Inframince defined by Marcel Duchamp (or, how to build intensities by subtraction).

These 99 Alchemical Sentinels are now the guardians of the Sanctuary that the Abode of Chaos has become. I designed them as veritable quantum energy wells that we placed with patience and wisdom at different spots all over the Abode of Chaos.

There are 99 in total, made of 10mm rough steel (50 tons), welded to form perfect equilateral triangles. Each of the three sides constituting an Alchemical Sentinel is itself cut to reveal a meurtrière, again in the shape of an equilateral triangle, presenting a superb Euclidean geometry to the visitor.

These 99 Alchemical Sentinels are each placed at specific energy points on the 9000 m² of the Abode of Chaos. Some are hidden by vegetation or natural landforms or are placed in relation to existing works. Others are located in our private and professionals spaces.

In my alchemical work that began on 9 December 1999, the three gates arranged in an equilateral triangle with one vertex pointing upwards, form the luminous delta. They represent the three elements that alchemists work with. These three elements are sulphur, mercury and salt.

Note that the three elements found in the Prima Materia (or Alchemical Chaos) are very closely related. The point triangle is also the symbol of the fire philosophers.

Birth of the mysterious Alchemical Sentinels / Naissance de mystérieuses Sentinelles Alchimiques  DDC_9381
The equilateral triangle resting on its base – like the three points – is the symbol of the fire element, one of the four elements that the alchemist works with in the laboratory.

The geometric properties of the equilateral triangle evoke absolute perfection by their spiritual strength and their age-old symbolism going back to ancient Egypt… strength, beauty and harmony.

They will remain for a thousand years as witnesses to a civilization lost through the folly of men.
click on Flickr :
http://www.flickr.com/photos/home_of_chaos/sets/72157627397238745/with/6210426647/

thierry Ehrmann:.

Birth of the mysterious Alchemical Sentinels / Naissance de mystérieuses Sentinelles Alchimiques P1060948

Second part of an exclusive interview with Thierry Ehrmann, CEO of Artprice.com (9 October 2011)

Paris, October 10, 2011

Second part of an exclusive interview with Thierry Ehrmann, CEO of Artprice.com (9 October 2011)

Boursica: Since our first interview in early June, a lot has happened to Artprice and to financial markets.
We have many questions to which we would like you to give detailed answers.
Firstly, why, in your opinion, did the exclusive interview that you gave to Boursica in June 2011 about Artprice – presented in several languages on Google (and view 210 000 times so far) – elicit so much interest from the public?
(Interview of June 2011: http://serveur.serveur.com/Press_Release/pressreleaseEN.htm#20110606)

Thierry Ehrmann?
I just think French shareholders are frustrated with politically correct communiqués from companies listed on regulated markets that require doctorate level educations to decrypt.
The first interview recounts in plain language the extraordinary story of Artprice’s development, created from scratch 14 years ago, to become the world leader in art market information. The story’s appeal is intimately linked to the fact that it concerns, above all, an extraordinary human adventure and with an exceptional team, a huge project considered almost utopian at the time, but which has now become a hard reality, used every day by 1.3 million Artprice members and millions of free users who ultimately purchase information on Artprice when the time is right for them.

Boursica: In that first interview you talked about Artprice’s uninterrupted sequence of unprecedented legal disputes. The company’s development therefore hasn’t been all roses?

Thierry Ehrmann:
Artprice’s history has indeed involved many legal battles on different continents. You cannot break into the world’s oldest monopoly – the art market – without treading on some people’s feet. But in that interview, I clearly argued that today you cannot judge a company simply by its accounts, balance sheet and annexes. In 2011, non-tangible assets and particularly intellectual property have become, to quote Paul Getty, the petroleum of the 21st century. IFRS still cannot measure numerous human, financial and scientific factors which are fundamental for appreciating a group such as Artprice.

Boursica: This sort of language may be appropriate for your small shareholder audience, but is it enough for financial professionals!

Thierry Ehrmann:
Absolutely! You cannot imagine the number of fund managers, corporate bankers and financial analysts who have admitted to me that, with that interview, they have at last obtained a really useful insight into Artprice, one that had been lacking in the 10 years of registration documents and regulatory information that has been in circulation. It is even possible that one day Artprice will be studied as a case example at the SFAF (Société Française des Analystes Financiers – French School of Financial Analysis).

Boursica: So in your view, the communication issued by listed companies on regulated markets is simply a coded way of saying nothing?

Thierry Ehrmann:
Regulated information, contrary to conventional wisdom, can disclose a lot more than we imagine. Some listed companies should stop railing against the AMF and other supervisory authorities. What I am talking about is the way certain companies conduct a kind of self-censorship. Who is going to invest in equity on the basis of a quarterly publication that contains very little in the way of concrete reality? The recent communiqués from the banks are of course a perfect example… particularly concerning their stress tests and their risk exposure. In just three months, we have heard some extremely conflicting information…

Boursica: So what should senior management teams do?

Thierry Ehrmann:
Business leaders should have an honest and almost physical relationship with markets and shareholders. Of course, this involves time, endurance and the management of sometimes passionate feedback, but these are the rules of the game. All honest, passionate and full communication leads mechanically to shareholder or fund manager disinhibition because these people are constantly subjected to the dictates of sterile press releases and so when they hear or read something « real », they sometimes go with Artprice.

Boursica: Let’s talk again about the law of 20 July 2011 which transposed the European Services Directive into French law, and about its impact on online auctions. What does this mean for you?

Thierry Ehrmann:
It represents a huge victory for us after eleven years of legislative hell, European lobbying and a merciless war against a small cast of individuals that was hell-bent on perpetuating this monopoly which has survived since 1556 to the 21st century. All kinds of twisted strategies have been thrown at us… but they have only strengthened our confidence that we had, in the form of Artprice’s Standardized Marketplace and the behaviour logs of our 1.3 million members in accordance with European laws on data personal, a very important share of the global art market. The legal allegation of concerted practices that Artprice has filed with the anti-trust authorities is currently being investigated and it contains some highly incriminating information for our opponents. This case will no doubt generate some very interesting news in the near future.

Boursica: This hard-headed determination to resist change by what you call a « cast », does it have its roots in an economic logic or in a simple loss of social status?

Thierry Ehrmann:
An old rule says that the degree of aggressiveness of the opponent tells you, in real time, the distance you are from the vault where he reigns supreme. From this point of view, with 126 trials of which 117 have been won on different continents (see the first interview), we were sure, without a shadow of a doubt, that we were extremely close to acquiring, legally, this monopoly without an abuse of a dominant position. I would liken our war with the old guard to the process described in Tomasi of Lampedusa’s The Leopard – a perfect metaphor for what we have experienced.

Boursica: This law is applicable since 1 September 2011. What are you waiting for?

Thierry Ehrmann:
Indeed, 1 September 2011 is the date of application of the law, but I invite you to read Article 5 where are obliged to wait for a joint Order from the Ministry of Justice and the Ministry of Culture concerning the movement of cultural assets. This Order will soon be declared. I should clarify that an Order is not subject to any legislative debate and, as its name suggests, allows uniquely for the determination of the applicative methodology of a given piece of legislation. There is therefore no risk that a third party could slow down in any manner whatsoever this unilateral communiqué.

Boursica: Some of our members told us the Figaro newspaper had decided to launch itself in the auction world.

Thierry Ehrmann:
Nothing new… I remind you that the Dassault family is both the owner of Figaro and one of France’s major auction houses, Artcurial. For years, the Figaro has run full-page advertisements for Artcurial. It was therefore natural that the Figaro, under its own brand, should promote the sales of the auction houses in its own group (amongst others), but the Figaro, as a legal entity, is not an operator within the meaning of the Act of 20 July 2011. I remind you that for several years now Artprice, through a partnership, has been providing almost all the data and text for the Special Issue of Figaro Fine Art – Guide to the Art Market.

Boursica: Specifically, how will auctions on Artprice actually take place? Will it be like eBay?

Thierry Ehrmann:
Absolutely not! For many reasons: the average hammer price being, according to our studies, around 12,000 euros, this requires a fundamentally different legal and commercial approach. Our model is primarily based on clearly identified members. Thanks to an agreement we have signed with Interpol’s Stolen Works of Art database, on our system, buyers can check at any time, from any page in our site, whether the artwork being presented for sale is subject to any claim, search warrant or ownership dispute.
Unlike the well-known public auctions services, Artprice imposes on its customers a permanent legal presence which I believe provides the confidence necessary for the success of our Standardized Marketplace as an online auction broker operating remotely by electronic means. In effect, Artprice has been working over the past 5 years with nearly 70 criminal investigation departments around the world allowing Artprice to build an unrivalled level of Internet confidence that is strengthened by its constant collaboration with artists, beneficiaries and experts.
However, our real advantage is our decision to set up escrow accounts with release instructions in which Artprice has conceptualised all possible legal scenarios to ensure that its online sales are indisputable and can be conducted with a level of confidence rarely equalled on Internet. This escrow principle is the same principle used by notaries and lawyers in transactions.

Boursica: Can you tell us exactly how this escrow account will work?

Thierry Ehrmann:
So I will briefly describe the process: when the seller, via a series of procedures, validates the highest bidder of the auction, the buyer must physically transfer the amount, by any means of payment he may wish to use, to an escrow bank account using a unique username and account I-D number. You know the golden rule… a crook will never pay for something in advance. In our framework, the seller has a strong guarantee with the money transferred to a trusted third party. Then, after a highly codified set of procedures, the buyer will definitively validate the sale and give the instruction to release the funds so that the seller can collect the proceeds of the sale and Artprice, in turn, can receive its commission, ranging from 4.5% to 9%, depending on the products and services used in the sale. Our great strength is that we start with a database where each of our 1.3 million members is attributed a confidence index score in compliance with the European directives on personal data.

Boursica: So according to you, the security on Artprice would be almost greater than at a traditional auction house.

Thierry Ehrmann:
Indeed… I would say that our excellent knowledge of the digital economy, combined with our highly advanced computer systems and our unmatched attention to the legal dimension, means that our auctions and other services enjoy a better level of security than that which obtains in the old economy. According to the French Payment Cards Economic Interest Group, we have had, for over 10 years, one of the lowest rates of credit card rejection.

Boursica: In our first interview you described exactly how Artprice can, on its Marketplace, meet the demand of a client wishing to sell, for example, a sculpture by Armand: « Les Poubelles Organiques » by extracting from its billions of client logs all clients who are fans of Armand, his sculptures in particular and more specifically of the period in which he produced Les Poubelles Organiques. Since then however, you have reported further progress; what is that?

Thierry Ehrmann:
Once again, the art market is still way behind the global reality. We must remember that we went from 50 million Internet users in 2000 to over 2.5 billion Internet-connected people in 2011. In 2013, we will largely exceed the three billion threshold. That is why, we have received from around the world – after the law passed on 20 July 2011 – a number of highly interesting proposals from groups operating in the art market and financial groups who believe that just as the virtual stock market replaced the old trading floor, so our Standardized Marketplace is not just an option… but an obligation! I remind you that our parent Group Server, of which I am the founder, has been on the Internet since 1985.

Boursica: What exactly are we talking about here? Potential clients or potential competitors for Artprice?

Thierry Ehrmann:
In the first interview, I clearly explained that Artprice’s Standardized Marketplace is subject to massive intellectual property protection, and on a number of different continents. So we are talking about potential clients and major accounts.

Boursica: What do you mean by potential clients? Since you have said in your press releases that almost 83% of Auction Houses and art experts already work with you.

Thierry Ehrmann:
Indeed, that figure is correct and confirmed. I’m talking about new clients and groups, mainly Asian, relatively young and very wealthy, who cannot envisage the art market of the 21st century, so they say, without a business or capitalistic alliance with Artprice’s Standardized Marketplace. They bring us community networks, hundreds of thousands of buyers and sellers, because they rightly believe that the art market will take off seriously when the intermediation margin collapses, which according to the Council of Voluntary Sales, is about 37.5%.

Boursica: What is their business model and where is your advantage?

Thierry Ehrmann:
Despite a dominant position, there are still – especially in Asian countries like China, of course, (the world’s no. 1 art marketplace)… but also Singapore, Hong Kong etc. – a number of capillary networks that cannot be apprehended. Our partners have fully understood the value-added they bring us and they have integrated, contrary to what is generally believed, the insurmountable barrier of intellectual property that is indeed a very substantial barrier to entry (cf Apple vs. Samsung). So they modelled – with large sums of money that no European is able to commit – a war machine by using affinity marketing to piggyback our Standardized Marketplace. Simply speaking, we are implementing white and/or free brands. For them, the cards have been dealt, and some of them are already forecasting their IPOs. It’s not for nothing that we are patiently preparing the opening of a subsidiary and data rooms in Hong Kong which is the testing laboratory of the People’s Republic of China and the gateway to all of Asia. Hong Kong is already one of the top five capitals of the global art market.

Boursica: So does this mean in concrete terms that Artprice is going to participate in IPOs?

Thierry Ehrmann:
We need to understand that the crisis which started in 2007 is, in my opinion, a sign of the decline of the West and certainly not just another recession. I have no time to lose. While in Europe, it takes me three months to get an appointment with a key player, in Asia, we are already drafting memoranda of understanding. As such, it is clear that Artprice will use for its own account all the interest of future IPOs of these major players whose projected funding will, in some cases, be larger than Sotheby’s, which is listed on the NYSE.

Boursica: Who can exceed Sotheby’s capitalization?

Thierry Ehrmann:
I am thinking, for example, of Poly International Auction, a leading Chinese auction house that we have known physically for a number of years and which is preparing its IPO without the slightest concern for the collapse of Western financial markets. There are also a large number of players who have understood the sociological mechanism of art fairs and biennials and found in the social network, Artprice Insider (that we have been developing for nearly two years with sociologists, market players and its members) a revolutionary way to perpetuate an art fair, which by nature is an ephemeral phenomenon, but nonetheless necessary.

Boursica: Does this mean the end of Contemporary Art fairs as we know them?

Thierry Ehrmann:
Ultimately, yes… but in practice, of course not… they will still continue and will act as the highlights of art news, the continuity of which, throughout the year will be on Artprice Insider amongst other sources. Here again, we had to patiently deconstruct the socio-economic mechanism of international fairs. To understand this revolution, dealers and galleries, in the 1990s, considered international fairs as a way to boost their sales. Today, their main concern is to exchange information with their clients and colleagues and, at the very least, to earn enough to cover the cost of their stand. Again, we replace an expensive and ephemeral physical network by a low-cost and permanent digital network. We must not forget that there are more than 300 international art fairs a year, which is a heresy from an economic point of view. Only historical and powerful Fairs such as the FIAC – with whom we have jointly edited for the last 5 years the bilingual annual report on the Contemporary Art market – will survive.

Boursica: In the current economic crisis which is unprecedented, is art really a safe haven?

Thierry Ehrmann:
Many studies by economists, sociologists and researchers have been published in the 20th century on the profitability of artworks, but these researchers did not have right econometric tools. They used, in general, arithmetic tools which were based on a comparison approach; but this approach induced errors since their studies involved a heterogeneous market type, as I explained in the first interview. To recap, we can trace a work that has been identified and « standardized » by us from a sales catalogue in 1908 as it is sold at auction regularly through the subsequent decades. Our system allows us to be sure it is the same artwork. We therefore know its value and performance year by year, and for this reason, we are the only company in the world to have a flawless econometric method (base on repeat sales) that can be applied to all « homogeneous » works.
That’s why we set up indices and tools from the financial milieu that measure the performance of Old, Modern and Contemporary art. Our statistics show without any doubt that in certain price ranges and concerning certain artists or specific works, the price performance is almost constant, regardless of external factors, including the collapse of financial markets.

Boursica: That seems to suggest we could have derivative instruments based on the art market?

Thierry Ehrmann:
Indeed, we have international partners from the private banking and finance sectors who, together with our data, are preparing the securitization of artworks for which we own the entire history of prices and indices. We should not forget that artworks were involved in the launch of the first banks in Europe and for many centuries they were used as pledges and guarantees and as vehicles of fiduciary value.

Boursica: Who will be their professional buyers and their final clients?

Thierry Ehrmann:
Mainly financiers, who usually have good knowledge of the art market and who believe that these derivative products – backed by the reliable indices that we produce – give them additional protection against stock market volatility.
The first marketing tests have been very positive. Clients of private banks or family offices (more than 30 million HNWIs around the world) were very receptive to this type of financial asset.

Boursica: Why do you think that – faced with such revolutionary changes – the existing structure of the Western art market is so conservative?

Thierry Ehrmann:
I would not be quite so categorical. The older generation is indeed at least 30 years behind because it was mainly negotiating works by deceased artists. This gave them the certainty that very few new works by the artists would appear on the market. Today, mainly in Asia but also in North America and Europe, Contemporary living artists often produce more than their Modern peers who, according to art history criteria, are all dead. So we are in the presence of nearly a million recognized artists, living exclusively from their work, with an average sale price on the primary market of 8,000 to 15,000 euros (galleries) and to the secondary market (auctions) of 30,000 – 70,000 euros. Artprice is the only company in the world with full biographies and index data for these artists. Hence the fact that the primary and secondary markets are constantly on Artprice in both free and paid access. To illustrate the backwardness of the older generation, I will give you a very telling anecdote: the President of a leading French auction houses told me he was thinking this summer about the Internet, and he said « … given that we have now exceeded 200 million internet connections in the world… ». It’s terrifying to hear such nonsense from such a distinguished and otherwise learned CEO; the number of Internet users worldwide is today well over 2.5 billion! The old guard is indeed a long way behind reality.

Boursica: Under the « key person » section of the chapter on « Risk Factors » in your Registration Document, we learn that you have yourself been an artist-sculptor for 30 years. Is this intimate knowledge of artists a special advantage?

Thierry Ehrmann:
Yes indeed, my status as a sculptor-artist allows me to be at the heart of the arts community and to understand its evolution, its changing needs, its problems and its ambitions.

Boursica: Do you still find time to produce works?

Thierry Ehrmann:
Absolutely! For example, I just finished this summer a monumental 50 ton installation of 99 steel sculptures called Les Sentinelles Alchimiques (The Alchemical Sentinels) on 9000 m² that envelop like a Duchampian infra-mince my 3600 works comprising the corpus of the « Abode of Chaos » (dixit The New York Times), which is also the headquarters of Artprice and Server Group. It is currently one of the largest sculptural installations in Europe.

Boursica: How long has it taken the market to increase tenfold?

Thierry Ehrmann:
In less than 20 years we have moved from traditional oil paintings for which the drying-time on the canvas took months to a world of acrylic paint and technological and industrial innovations that allows sculptures and installations to be produced in weeks not months. Hence the volume of artworks produced in the world has been multiplied by 20 in less than 25 years. The explosion of this market – which now affects a multitude of generations and social statuses with nearly 300 million non-professional buyers, collectors and art professionals – is being fuelled by the falling unit production cost of the artworks, making them accessible to a much broader public.

Boursica: We still see very large price swings for works produced by young artists?

Thierry Ehrmann:
Yes that’s true, but these young artists, via the Internet and thanks to our Standardized Marketplace, where each has a dedicated space, know how to adapt very quickly to the market correction, by reducing their production or by moving to continents where there is a stronger economic growth. Facing them is a generation of old players who are sometimes forced to stop sales or block already printed catalogues because the price correction can occur much faster than it takes to organise a conventional auction sale, which requires a minimum of 4 to 9 months preparation. Ultimately, today’s artists have acquired, intuitively, a reaction to the market close to that of the best merchants. The myth of the « cursed artist » is gone forever.

Boursica: Is this one of the things that attracts most of the entire world’s auction houses to Artprice?

Thierry Ehrmann:
Of course, the auction houses, with Artprice’s Standardized Marketplace, will be able to build or modify their auctions on a daily basis through our secure intranet, literally sticking to the market with the certainty of growing sales in our ultra-qualified client database, which is the largest in the world today. So what used to take six months – i.e. organising a successful auction sale in proper conditions – now takes several days for both the buyer and the seller, and, with the certainty of settling the sale and transferring the cash within just a few days.

Boursica: How far will Artprice disseminate its information, free or paid?

Thierry Ehrmann:
We have colossal resources in terms of servers and bandwidth overcapacity, because we are, through Server Group, our own operator; we distribute our data free or in rare cases with very low prices to academic establishments, art schools around the world, artists’ associations, copyright companies, art historians, researchers, etc … I don’t mind saying that we aim to make any person in the world that has any relation to the art market or art history an addict of Artprice. In 2010, Artprice provided free data for nearly 54 million visitors. As long as we do not lose money, we are perfectly happy to create this addiction that has penetrated almost all the institutional and private organizations interested in art around the world. You have to be very patient, but with the growth of the Internet, Robert Metcalfe’s law applies: « the usefulness of a network is proportional to the square of the number of its users. »

Boursica: Following the first interview, you had a dispute with Artnet. What was that about?

Thierry Ehrmann:
Artnet, which is not in the same business as us, had to lower its guard on the comments contained in the interview (that we maintain in every way) as we have launched proceedings against them for violation of our intellectual property rights. By the way, I would like to adjust what I said in the first interview by indicating that in a single trading day Artprice represents a volume of transactions in the year 2011 equivalent to about 3 months of trading Artnet. In addition, we note that Artnet exited the official market in September to enter the free market in Germany, which is a terrible regression for both its shareholders and for the company.

Boursica: Speaking of the stock market, how is Artprice doing?

Thierry Ehrmann:
At 5 October 2011, Artprice posted the best stock market performance on the French regulated market with +158% and a total transaction volume of more than 702 million euros since 1 January 2011. Once again, the market is an instinctive animal. These figures clearly indicate that the market has made its own investigation, commissioned its own studies and investigations at the heart of the Art Market. You do not exchange 700 million euros in nine months of transactions by accident, especially during the worst stock market crash in history. In old stock market lingo, I would say that we spoke the truth to the market, and the market has fully heard and replied in both volume and price.

Boursica: Are your targets the same as in our first interview in June 2011, despite the crash this summer?

Thierry Ehrmann:
Absolutely! I am strongly maintaining our targets communicated in June 2011, namely, that the price has first of all returned to the levels reached in 2005/2006, i.e. 30 euros when we started talking about the transposition of the Services Directive. This price was a simple return to normal before France decided to exasperate Europe for 5 years by its pathetic refusal to transpose the reform of the auction market, particularly, the electronic aspect. I seriously maintain that our target price should be at least 67 euros which was our highest quoted price before the creation of the Standardized Marketplace in 2005. We have fulfilled all the commitments of our listing prospectus. In fact we are way ahead of the commitments in the 1999 prospectus. I remind you that we have reached 58 euros, in very substantial volumes, and there are still three months to go…
I therefore reiterate that the old stock market adage: « price seen, price re-seen » is indeed a market reality. Artprice has proved that this adage applies to it beyond any doubt… even in times of crisis.

Boursica: In all honesty, what is your vision of the Western economy?

Thierry Ehrmann:
I will answer you simply by quoting the theorist Antonio Gramsci « there is a crisis when the old world will not die and the new world cannot be born ». Remaining with the metaphor, « the world is one big family in which in Europe I find an old friend plagued by a long incurable disease. Then in Asia, I am faced with a teenager full of energy and insolence, and as I return to the States, I see an obese man who refuses to see his condition and continues his bulimic frenzy ». These words should make us understand that the crisis is now existential and it requires additional soul and history, without which we are heading straight into the wall.

Boursica: News being what it is, what do you think of Steve Jobs who has just died?

Thierry Ehrmann:
He was simply iconoclastic and had the ability to accomplish his dreams by embodying them in the computer industry that is indeed a merciless arena. His passion allowed him to imagine and conceptualize the 21st century. I would describe him more as a philosopher of the digital age and of nomadism than as an entrepreneur. I am sure that where he is today, he is already preparing the version 9.0 of the tri-dimensional iPad 7G!

Boursica: Please allow me to repeat the question I asked you in the first interview: do you have a prediction for the future of Artprice?

Thierry Ehrmann:
I reiterate that we have kept our commitments beyond the listing prospectus of 1999, passing through the crisis of the NASDAQ in 2000, the attacks of 11 September 2001, the Iraq war of 2003, the huge financial crisis that started in 2007 and that has now become a colossal state debt debacle. I know very few companies listed on the regulated market that have survived without ever having carried out capital increases, and which have gained, during this period, a world leader position! Compared with the June 2011 interview, I change my position concerning the future of Artprice because in view of the agreements and contacts that we have built in the three months since the adoption of the Law of 20 July 2011, I believe we have reached only 5% of Artprice’s story, and I believe that henceforward much of our future history will be in Asia.

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To read the first interview: 5 June 2011, Exclusive interview with Thierry Ehrmann, CEO of Artprice.com: http://serveur.serveur.com/Press_Release/pressreleaseEN.htm#20110606

Discover the Alchemy and the universe of Artprice: http://web.artprice.com/video/
Or contact Artprice for a DVD to be sent to you free of charge.

Artprice is the world leader in art market information with over 27 million auction prices and indices covering over 405,000 artists. Artprice Images® offers unlimited access to the largest database of art market information in the world, a library of 108,000,000 images and engravings of art works from 1700 to the present day. Artprice continuously updates its databases with information from 3,600 international auction houses and provides daily information on art market trends to the main financial press agencies and to 6,300 press titles worldwide. Artprice offers standardised adverts to its 1,300,000 members (member log in) and is the world’s leading market place for buying and selling works of art (source: Artprice).

Artprice is listed on Eurolist by Euronext Paris: Euroclear: 7478 – Bloomberg: PRC – Reuters: ARTF

Artprice releases: http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleaseen.htm

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AFP Demeure du Chaos Abode of Chaos CEDH réponse du 18 septembre 2011

AFP / Demeure du Chaos Abode of Chaos / CEDH réponse du 18 septembre 2011
Suite à une somme invraisemblable d’erreur et/ou d’incompétence, remise à l’heure pour une lecture judiciaire qu’un étudiant en droit de première année pourrait écrire… thierry Ehrmannn

Bis repetita (pour les durs de la feuille) du communiqué Demeure du Chaos contre la France CEDH du 9 juin 2012 avec en bonus une version vidéo pour les analphabètes (avec mise à jour du 9 septembre 2011)

Communiqué officiel de thierrry Ehrmann auteur et plasticien de la Demeure du Chaos/ Abode of Chaos avec ses avocats en charge des intérêts devant la C.E.D.H. avce mise à jour au 9 septembre 2011 (avant dernier paragraphe en français)

english version below

En l’état actuel de la requête introduite par thierry et Nadège Ehrmann et la société VHI contre la France à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, l’examen de la requête par la Cour en page 1, dès les premières lignes de la décision, laisse apparaître en écrit un dysfonctionnement majeur, qui en l’état, ne permet aucun commentaire de quelque nature que ce soit.

Ce dysfonctionnement majeur, dès les premières lignes de la décision sur la recevabilité de la requête, indique par écrit officiel que  » le Gouvernement Français nous aurait soumis des conclusions auxquels nous aurions répondu en notre qualité de requérant » ce que nous démentons formellement et ce de manière officielle. Le principe fondamental du contradictoire a été violé par ce dysfonctionnement majeur.

Une enquête internationale est déclenchée par nos avocats pour connaître à quel degré, ce dysfonctionnement majeur et fondamental frappant la recevabilité de la requête s’est opéré. Monsieur le Garde des Sceaux ,Michel Mercier ainsi que CEDH sont saisis par nos avocats par voie officielle.

Dans le cadre d’une mesure conservatoire, une deuxième requête a été immédiatement introduite par les requérants thierry et Nadège Ehrmann et la société VHI contre la France à la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Bien évidemment ce dysfonctionnement majeur indiqué dès les premières lignes que ” le Gouvernement Français nous aurait soumis des conclusions auxquels nous aurions répondu en notre qualité de requérant” ne peut être analysé comme une erreur de plume ou de calcul au sens de l’article 81 du règlement de la Cour visant les « rectifications d’erreur dans les décisions et arrêts ».


cliquez sur la requête de la C.E.D.H. pour la visionner en grand format lisible par tous.

Le combat judiciaire continu donc plus que jamais avec désormais plus de 130545 signataires de la pétition

Mise à jour du 9 septembre 2011:

De manière officielle, par courrier avocat du 9 septembre 2011, Monsieur le Garde des Sceaux, Michel Mercier demande à Monsieur le Ministre des affaires étrangères, Alain Juppé de démarrer une enquête internationale, compte tenu des conséquences qui mènent, selon les spécialistes du droit Européen, indubitablement à la nullité absolue de la requête de la C.E.D.H. et ne peut être en aucun cas, analysé comme une erreur de plume ou de calcul au sens de l’article 81 du règlement de la Cour visant les « rectifications d’erreur dans les décisions et arrêts ».

Le Gouvernement Français est conscient que la disparition de son mémoire en réponse est très lourd de conséquences et que la prétendue réponse des demandeurs (thierry et Nadège Ehrmann, Sci VHI) qui est une pure fiction mensongère, détruit définitivement, les principes fondamentaux du contradictoire de la C.E.D.H.

thierry Ehrmann

Lyon France, 9 th june 2011: Official press release by thierrry Ehrmann, author and visual artist of the Abode of Chaos with the lawyers protecting his interests »

At this stage of the proceedings, the reply issued by the European Court of Human Rights to the petition presented by thierry and Nadège Ehrmann and the company VHI against France reveals a major legal error on page 1, that renders any legal comment pointless.
Indeed, the ECHR’s statement that “the French Government submitted conclusions that we have responded to as claimants” cannot be considered as a clerical mistake, nor an error in calculation as referred to in Article 81 of the ECHR regulations applying to “ rectifications of mistakes in judgements and resolutions ”.

This error, right at the beginning of the decision on the claim’s admissibility, indicates, in official writing, that « the French Government has delivered conclusions to the claimants and that the claimants have responded to these conclusions » an allegation that we, the claimants, categorically and officially refute.

We have instructed our lawyers to launch an international investigation to ascertain to what extent this major and fundamental error has impacted the admissibility of our petition. Our lawyers will begin the process by contacting Monsieur Michel Mercier (French Keeper of the Seals) and the ECHR.

As a precautionary measure, thierry and Nadège Ehrmann and the company VHI have immediately filed a second claim against the French justice system with the European Court of Human Rights.

la Borderline Biennale 2011 « Survive the Apocalypse » démarre ce week-end avec JAPAN APOCALYPSE.

Salut les p’tites louves et loups,
(Cette lettre est routée directement aux 130 545 signataires de la pétition dont vous faites partie)

Un rapide email pour vous rappeler que la Borderline Biennale 2011 « Survive the Apocalypse » démarre ce week-end avec JAPAN APOCALYPSE. Il reste quelques places disponibles donc dépêchez-vous de vous pré-inscrire ici :
http://www.borderlinebiennale.tv/preregistr.htm

SATOMI ZPIRA (Black RAIN) – COCO KATSURA – THE NAKED CELLIST – MATERIA PRIMA – SUPERMARCHE DU CHAOS – KYOTAKA TSURISAKI, JOHANNA CONSTANTINE
Cliquez cette image pour obtenir le programme détaillé de JAPAN APOCALYPSE

Retrouvez tout le programme de la borderline et les autres week-ends thématiques sur le site :
http://www.borderlinebiennale.tv/propaganda.htm

Nos horaires d’été :
http://www.999demeureduchaos.org/visiteurs.html

Sans oublier le programme des conférences de la Borderline Biennale 2011
Ouvert à toutes et tous, le dimanche à 16h00, soyez là 15 minutes avant, premiers arrivés premiers servis :

PREMIERE CONFERENCE : Dimanche 21 août 2011 à 16h00, nous recevrons donc
Michel FERNEX pour sa conférence intitulée « Nos enfants victimes du nucléaire » (entrée libre et gratuite).

Retrouvez la bio de Michel FERNEX, et tous les détails de la conférence sur le blog >>>

thierry:.

Borderline Biennale @ Abode of Chaos: Ainsi soit-il…

Teaser Borderline Biennale
Réalisation Loïc Mabily Acteur Marc (âmes sensible s’abstenir)

Adult version

Exklusivinterview mit Thierry Ehrmann, Gründer und CEO von Artprice.com

Exklusivinterview mit Thierry Ehrmann, Gründer und CEO von Artprice.com [Jun 11]

Boursica.com: Herr Ehrmann, wie ist Artprice entstanden?

Thierry Ehrmann: Ganz am Anfang steht vor allem eine enorme kollektive Arbeit hervorragender Kunsthistoriker. Innerhalb von 14 Jahren haben wir praktisch das gesamte kunstrelevante Verlagsmaterial in Europa, den USA und seit kurzem auch in Asien erworben. Dieses umfasst Verlagshäuser, Kunstdokumentationen aus aller Welt und Vermögenswerte im Wert von über 30 Mio.€. Wissenswert ist zudem, dass wir mit der von mir gegründeten Serveur-Gruppe – der Muttergesellschaft von Artprice, die sich auf gerichtliche, juristische und wissenschaftliche Datenbanken spezialisiert – seit 1985 im Internet präsent sind. Wir waren daher in der Lage, uns vorzubereiten und unsere wichtigsten Zielobjekte im Zuge unseres Eintritts in den Kunstmarkt in den 1990er-Jahren zu identifizieren

Boursica.com: Welches waren denn diese Zielobjekte?

Thierry Ehrmann: Wir legten unser Augenmerk auf legendäre Gesellschaften und Werke, wie z.B. den Guide Enrique Mayer (1962/1987), den renommierten Dictionnaire des Ventes d’Art 1700-1900 von Dr. H. Mireur, das führende US-Verlagshaus Sound View Press mit seinen mehr als 50 Datenbanken über die USA (1991), die Editions Franck Van Wilder (1970), die Schweizer Xylogic, ein globales, auf Kunstmarktindizes spezialisiertes Unternehmen (1985), die Datenbank von Bayer zum anglosächsischen Kunstmarkt von 1700 bis 1913, Caplans Enzyklopädie der Signaturen und Monogramme (USA), ein globales Referenzwerk (1976), L’Argus du Livre de Collection et des Manuscrits (France), ein weiteres globales Referenzwerk (1982); usw. und so fort…. Wir haben sie alle aufgekauft. Seit 14 Jahren betreiben wir zudem eine systematische Kaufpolitik, in deren Rahmen wir Manuskripte und Kataloge, vor allem aus der Zeit zwischen 1700 und 1970, aus aller Welt erwerben. Wir können gar nicht anders als dieses historische Wissen zu kaufen, denn ohne dieses ließe sich der Kunstmarkt nicht mit Sicherheit normieren, und die Werke könnten weder lückenlos zurückverfolgt noch korrekt der Biographie des betreffenden Künstlers zugewiesen werden. Wir sind weit über die Millionen Arbeitsstunden der Historiker, Forscher und Journalisten am Kunstmarkt hinausgegangen, welche die Werke aus diesen Manuskripten und Katalogen von 1700 bis zum heutigen Tag dokumentiert und beschrieben haben. Aus diesem Grund verfügen wir heute über die umfassendste Datenbank zum weltweiten Kunstmarkt. Diese Datenbank ermöglicht die Verfolgung der Kunstwerke im Laufe der Jahrhunderte. Sie umfasst 108 Millionen Bilder und Gravierungen von Kunstgegenständen des genannten Zeitraums sowie von unseren Kunsthistorikern verfasste Kommentare. Darüber hinaus aktualisiert Artprice ihre Datenbanken in Echtzeit mit Informationen, die wir von rund 4‘500 Auktionshäusern zusammentragen. Zudem veröffentlichen wir laufend Beiträge zu den Trends am Kunstmarkt, die wir den wichtigsten Agenturen und weltweit rund 6‘300 Kunstpublikationen zukommen lassen. Auf diese Weise sind wir mit unserem Copyright und unserer Internetadresse tagtäglich und völlig kostenlos in der Presse rund um den Erdball vertreten. Da bleiben in Bezug auf Bekanntheitsgrad und Kommunikation kaum noch Wünsche offen.

Boursica.com: Wie ging es mit der Entstehungsgeschichte von Artprice weiter?

Thierry Ehrmann: Wir gingen zu Beginn zu den Ursprüngen des Kunstmarkts um das Jahr 1700 zurück. Erst um diese Zeit wurden die Künstler von Aufträgen der Kirche und des Adels unabhängiger und schufen ihre Werke auf Basis einer weiter gefassten Nachfrage. Die Entstehung eines Kunstmarkts im ökonomischen Sinn lässt sich auf diesen Zeitraum festlegen. Seit 14 Jahren verfügen wir über Experten und Händler, die in der ganzen Welt für uns tätig sind und uns informieren, wenn sie auf Manuskripte und Kataloge stoßen, die wir erwerben können. Wir haben so viele davon gekauft, dass das Angebot mittlerweile ziemlich knapp geworden ist. Zu Beginn bezahlten wir teuer dafür, aber wir etablierten uns zusehends, und die jüngsten Publikationen erwerben wir jedes Jahr zu äußerst vernünftigen Preisen … Dieser Fundus ist weltweit einzigartig. Wir überprüfen in selbst und machen ihn dann Forschern aus aller Welt zugänglich.

Boursica.com: Worin besteht denn der Mehrwert dieses Dokumentarfundus?

Thierry Ehrmann: Unsere Arbeit in den Datenbanken von Artprice gleicht in erster Linie dem Bergbau: Man muss tagtäglich in die Mine hinabsteigen und schürfen, was wir seit 15 Jahren tun. Mit über hundert Mitarbeitern stießen wir so ins neue Jahrtausend vor. Zurzeit beschäftigen wir noch 45 Mitarbeiter, weil unsere gesamte Arbeit nun in den Datenbanken stattfindet. Im vergangenen Jahrzehnt haben wir die Anzahl Mitarbeiter um zwei Drittel reduziert und unsere Serverkapazität nahezu verdreißigfacht. Um den Kunstmarkt zu standardisieren, mussten wir zuerst das gesamte bestehende Inventar an Kunstwerken sowie die Biographien Hunderter von Künstlern vom 4. Jahrhundert vor Christus bis zum heutigen Tag aufarbeiten. Dabei stießen wir bisweilen auf Hunderte von Homonymen, denen es die jeweils richtigen Werke zuzuordnen galt.

Boursica.com: Wie erstellen Sie Ihre Referenzpreise im Wissen, dass ein Gemälde seiner Natur nach einzigartig ist?

Thierry Ehrmann: Nehmen wir beispielsweise ein auf das Jahr 1850 datiertes Werk: Wir verfolgen seine Spur von Auktionshaus zu Auktionshaus und haben damit immer die Sicherheit, dass es sich tatsächlich um dasselbe Objekt handelt. Wir kennen somit seinen Preis und seine Rendite Jahr für Jahr. Aus diesem Grund sind wir die weltweit einzige Instanz, die eine ökonometrisch einwandfreie Methode für den Kunstmarkt als Ganzes anbieten kann. In der Ökonometrie wird dies als Repeat-Sales-Methode bezeichnet, weil wir in einem homogenen Markt arbeiten. Andere Informationsanbieter stützen sich auf arithmetische Durchschnittswerte und setzen vergleichende Methoden ein, was aber zu Fehlern führt, weil ihre Studien auf einem heterogenen Markt basieren.

Boursica.com: Wie haben Sie dieses Problem in so kurzer Zeit umgehen können?

Thierry Ehrmann: Aus ebendiesem Grund wendeten wir 2000 ein kleines Vermögen für die Übernahme des renommierten Schweizer Unternehmens Xylogic auf. Dieses beschäftigte Wissenschaftler, die seit 1985 sämtliche Algorithmen und Indizes zum Kunstmarkt konzipiert hatten. Zehn Jahre später waren wir die einzigen, die über derart gigantische Datenbanken (über 700 Terabytes) verfügen. In unseren eigenen Informatikräumlichkeiten stehen fast 900 Server, die wir als Besitzer über unser eigenes Glasfaseroptiknetz betreiben. Wir sind somit nicht von externen IT-Dienstleistern abhängig, was die extrem hohe Geschwindigkeit unserer Entwicklungen und unserer F&E-Abteilung sowie die geringen IT-Aufwendungen erklärt. Für Artprice entscheidend ist der Umstand, dass es uns gelungen ist, die weltweit größte Sammlung an alten Manuskripten und erläuternden Katalogen zusammenzutragen. Dieser riesige Dokumentenfundus wurde in unserer Erfolgsrechnung im Übrigen nach äußerst vorsichtigen Prinzipien unter Ausgaben verbucht. Dies ist für unsere Aktionäre eine gute Nachricht, zumal diese Aktiven damit in der Bilanz nicht aufgeführt sind, obschon sie ganz offensichtlich sehr wertvoll sind. Tag für Tag ergänzen wir unsere Datenbanken mit neuen Fakten aus aller Welt. Wir haben Datenbanken aus dem anglosächsischen Raum, aus China und Holland erworben, ohne die wir nicht arbeiten könnten. Selbst wenn wir die besten Kunsthistoriker auf diese Herausforderung ansetzen würden, könnten sie nicht dasselbe Resultat erzielen. Nehmen wir beispielsweise einen holländischen Maler namens Dick Van. Dieses Patronym ist in Holland derart verbreitet, dass wir ohne unsere Datenbanken nicht gewährleisten könnten, von ein und demselben Künstler und seinen Werken zu sprechen.

Boursica.com: Was antworten Sie jemandem, der Sie fragt, weshalb sich alle bei Artprice informieren?

Thierry Ehrmann: Dem ist ganz einfach so, weil wir keine wirklichen Konkurrenten haben und die einzigen sind, die über eine Million Biographien auch bisher nicht beschriebener Künstler führen und deren Datenbanken 108 Mio. Bilder und Gravierungen von Kunstobjekten umfassen. Selbst wer Artprice nicht besonders mag, kommt nicht um unsere Datenbanken herum, wenn er sich für einen bisher noch nicht sehr bekannten oder sogar gänzlich unbekannten Künstler interessiert. Dasselbe gilt für die Identifikation eines seltenen Kunstwerks. Die Menschen sehen lediglich die Spitze des Eisbergs Artprice, derweil es sich hauptsächlich um eine enorm aufwändige, nicht immer einfache Arbeit handelt. Ich frage mich manchmal selbst, woher wir die dazu nötige Kraft genommen haben. Nach all den Jahrzehnten lässt sich dies rationell wohl nur mit unserer Leidenschaft für unsere Arbeit erklären.

Boursica.com: Waren die an der Börse beschafften Mittel, neben dem Kapital der Serveur- und der Bernard-Arnault-Gruppe, für den Erfolg der Akquisitionen von Artprice verantwortlich?

Thierry Ehrmann: Ja, aber nur teilweise, denn dass Scheckbuch alleine hätte nicht ausgereicht, um den gesamten Fundus zu erwerben. Die vormaligen Besitzer waren bekannte Historiker oder Autoren mit oftmals eher schwierigem Charakter, die bisweilen bereits Schwindel erregende Angebote erhalten und abgelehnt hatten, weil der finanzielle Aspekt für diese Persönlichkeiten bestenfalls nebensächlich war. Wir mussten sie zuerst von unserem Projekt überzeugen, wie z.B. Frank Van Wilder oder Peter Hastings Falk. Diese Datenbanken sind die wahren Vermögenswerte von Artprice, und sie sind in unseren Bilanzen gemäß dem Vorsichtsprinzip nicht mit ihrem wahren Wert verbucht, obschon sie sehr wertvoll sind. Sie stellen zudem auch aus Sicht der Aktionäre die hauptsächlichen Aktiven der kommenden Jahre dar. Die IRFRS-Rechnungslegungsstandards erlauben es uns nicht, den wahren Wert unserer Gesellschaft anzugeben. Es erstaunt daher nicht, dass unsere Marktkapitalisierung an der Börse der Wahrheit sehr viel näher kommt – der Markt täuscht sich in Bezug auf ein Unternehmen wie Artprice, dass seit mehr als zehn Jahren an der Börse gelistet ist, nur höchst selten.

Boursica.com: Wie halten Sie es mit den Reproduktionsrechten der ins Internet gestellten Werke?

Thierry Ehrmann: Die Reproduktionsrechte der Werke sind im Rahmen unseres spezifischen Vertrags mit der ADAGP abgedeckt. Es handelt sich dabei um das weltweit repräsentativste Unternehmen in diesem Bereich, das in mehr als 43 Ländern Nutzungsgebühren einzieht und an die Inhaber der Nutzungsrechte verteilt. Diese für die digitale Wirtschaft bahnbrechende Vereinbarung (2007) wird von verschiedenen Kulturministerien in Europa, darunter jenem Frankreichs, regelmäßig als beispielhaft zitiert. Auch in dieser Hinsicht hat sich Artprice einen deutlichen Vorsprung im Vergleich zu etwaigen Konkurrenten verschafft.

Boursica.com: Ist es möglich, Artprice zu kopieren?

Thierry Ehrmann: Nein, unter keinen Umständen. Alles ist urheberrechtlich geschützt. Ich habe unter anderem eine Ausbildung als Jurist im Bereich literarisches und künstlerisches Urheberrecht, und in den 1990er-Jahren gründete ich eine Interessensgruppe für den Schutz von Datenbanken in Europa, der in das « Sui Generis »-Gesetz mündete. Dieses Gesetz in Europa entspricht in etwa den Softwarepatenten in den USA. Vereinfacht gesagt, wäre es jedermann, selbst wenn ihm Kapital in Höhe von mehreren Hundert Millionen Euro zur Verfügung stünde, untersagt, Datenbanken oder einen standardisierten Artprice-Kunstmarktplatz aufzubauen. Er würde wegen Fälschung verurteilt und mit einer Busse belegt, die sich an der Höhe der Investitionen orientiert. Zudem würde er mit einem Verbot der Nutzung seiner Datenbanken belegt. Ein etwaiger Konkurrent müsste daher nicht nur mit umfassendsten finanziellen Mitteln ausgestattet sein, sondern auch eine Ergonomie und Struktur erfinden, die sich grundsätzlich von jener von Artprice unterscheiden. Wenn wir den Vergleich extrem vereinfachen wollen, könnten wir sagen, dass hier der Umstand, dass ein Auto Räder hat, urheberrechtlich geschützt wurde. Ein Konkurrent müsste folglich ein Fahrzeug auf Schienen oder einer Zahnstange konzipieren, was eine extrem schwierig zu überwindende Eintrittshürde darstellt.

Boursica.com: Wie können Sie gewährleisten, dass die Auktionshäuser auf Artprice zurückgreifen werden?

Thierry Ehrmann: Mehr als 80% der internationalen Auktionshäuser erstellen ihre Kataloge auf Basis unserer Daten in Echtzeit. Sie verfügen dabei über die Biographie des Künstlers und die Rückverfolgbarkeit des Werks sowie sämtliche Preise und Indizes des Künstlers, um den Preis schätzen zu können. Zwischen 2001 und 2003 haben wir mit 3600 Auktionshäusern und 7400 Experten telefoniert oder diese besucht. Diese Marketing- und Umsetzungsstudie war mit hohen Kosten für Reisen rund um den Erdball sowie Löhne verbunden. Die Auktionshäuser selbst hatten keine Datenbanken, und die Auktionatoren verfügten bestenfalls über Word- oder Excel-Dokumente. Von den größten Auktionshäusern verfügen einige selbst heute noch über keine digitalen, in Datenbanken organisierte Angaben.

Boursica.com: Wie ist es möglich, im Jahr 2011 einen derartigen Rückstand bezüglich Informatik und Internet zu haben?

Thierry Ehrmann: Es ist an sich unglaublich, aber hier scheint sich eine alte Informatikregel zu bewahrheiten: Je mehr ein Berufsstand oder eine soziale Organisation über Macht oder Wissen verfügt, desto mehr wird die Informationstechnologie geschmäht oder ignoriert – bis zu jenem Tag, an dem sie sich gezwungen sehen, den Forderungen ihrer Kunden nachzukommen. Dann kommt Artprice wie gerufen. Unsere professionellen Kunden sind daher höchst loyal und nehmen unsere Dienstleistungen über Jahre in Anspruch, was wiederum unseren Aktionären gelegen kommen dürfte. Wir haben daher ein Intranet konzipiert, über welches ein Auktionshaus seinen Katalog rasch in gedruckter und digitaler Form für das Internet erstellen kann. Es kann gleichzeitig seine künftigen Auktionsangebote mit einem einfachen Mausklick auf den standardisierten Kunstmarktplatz von Artprice stellen. Nehmen wir beispielsweise einen Verkauf zeitgenössischer Kunst von 63 Künstlern: Das Auktionshaus kann für seine Marktpräsenz einen digitalen Modus wählen, der von unseren 1,3 Mio.Kunden selektiv nur jene anspricht, die diese 63 Künstler verfolgen und nachfragen. Diese Selektivität lässt sich weiter eingrenzen, z.B. auf eine bestimmte Schaffensperiode eines bestimmten Künstlers. Dies ist eine „Killer Application“, von der große wie kleine Auktionshäuser, die ein Vermögen für Werbung und Marketing ausgeben, seit langem träumen. Für eine Auktion der „gehobenen Klasse“ kann sich der Posten Werbung und Marketing für das Auktionshaus auf 70-80% der Ausgaben belaufen, während er mit Artprice lediglich auf 4,5% zu stehen kommt.

Boursica.com: Warum haben Sie das Demeure du Chaos als Firmensitz von Artprice gewählt – Provokation oder Strategie?

Thierry Ehrmann: Weder noch. Das Universum der Demeure du Chaos („Residenz des Chaos“) ist untrennbar mit der Geschichte von Artprice und der Serveur-Gruppe, die seit 1987 zu den Pionieren des Internets zählt, verbunden. Beide Gesellschaften haben ihren Firmensitz im Demeure du Chaos. Das Demeure du Chaos, von der New York Times als Abode of Chaos bezeichnet, wurde 1999 von mir konzipiert. Das Konzept fußt auf dem alchimistischen Chaos unseres 21. Jahrhunderts, das zugleich tragisch und prunkvoll ist und dessen Glut am 11. September 2001 geschürt wurde. Die Demeure du Chaos ist praktisch gleich alt wie Artprice, die drei Jahre später ins Leben gerufen wurde. Zwölf Jahre sowie 1890 gedruckte und audiovisuelle Reportagen aus 72 Ländern später ist sie laut der internationalen Kunstpresse zu einer „Factory“ und einem angesagten und weltweit einzigartigen Museum avanciert. Ein Open-Air-Museum mit Gratis-Eintritt, das über 3.627 Werke ins beste Licht rückt und damit jedes Jahr rund 120.000 Besucher anzieht. Jedes Mal, wenn die internationale Kunstpresse über das Demeure du Chaos berichtet, wird selbstverständlich auch Artprice erwähnt. Wie hätte ich Artprice, diese fast schon mythische Gesellschaft, die 90% der internationalen Presse mit Kunstmarktinformationen versorgt, aus dem Nichts aufbauen können, wenn ich nicht selbst mit Fleisch und Blut Plastiker mit einer Leidenschaft für die Kunstgeschichte wäre? Sie machen sich keine Vorstellung davon, wie viele Menschen mein Museum besuchen. Nach Eintritten sind wir bereits die Nummer 2 in Lyon, und die meisten Besucher sind auch Kunden oder Aktionäre von Artprice. Jedes Jahr führen wir unsere Generalversammlung im Demeure du Chaos durch, und seit zehn Jahren erhalten wir nur ermutigenden Zuspruch. Unsere Kunden im Allgemeinen und die weltweiten Kunstgalerien im Besonderen arbeiten ganz bewusst mit Artprice zusammen, deren Gründer als Bildhauer und Plastiker seit mehr als 25 Jahren dem Urheberrechtsverband angehört. Schlagen Sie meine Biographie im Who’s Who nach, dann werden Sie verstehen, was ich meine. Ich habe weltweit zahlreiche Werke ausgestellt. Man muss wissen, dass das Kunstmilieu hoch sensibel ist und dass Artprice in den 1990er-Jahren von gewissen Puristen als Fremdkörper angesehen wurde, dem die Sensibilität ihres Milieus fehlt. Als Beleg hierfür wurden unsere Indizes, unsere Preisangaben, unsere Statistiken und natürlich der Umstand, dass wir an der Börse gelistet sind, ins Feld geführt. Dank des Demeure du Chaos sind diese Puristen zu unseren treusten Kunden geworden. Dies ist die wirkliche Antwort auf Ihre Frage!

Boursica.com: Wie hoch würden Sie den Wert von Artprice ansetzen?

Thierry Ehrmann: Seit fast 120 Jahren gilt gemäß der Vergleichsmethode, dass sich der Wert eines Auktionshauses zu etwa 80% aus seinem Kundenstamm (zwischen 800$ und 4’000$ pro Kunde) und zu rund 20% aus seiner Marke ergibt, wenn diese einen hohen Bekanntheitsgrad genießt. Um den Unterschied zwischen einem mit 800$ und einem auf 4’000$ geschätzten Kunden zu verstehen, beurteilt man die Strukturierung der Informationsschichten zum jeweiligen Endkunden und berechnet den Preis entsprechend.

Boursica.com: Könnten Sie das anhand eines konkreten Beispiels etwas näher erläutern?

Thierry Ehrmann: Nehmen wir beispielsweise eine Auktion des Bildhauers Arman (1928/2005). Als Niveau 1 (800 Dollar) könnte z.B. gelten, wenn Ihnen das Auktionshaus sagt: Wir haben 4500 Kunden, welche die neuen Realisten wie Yves Klein, César, Arman oder Nikki de Saint-Phalle usw. kaufen. Niveau 2 wäre, wenn Ihnen das Auktionshaus jene Kunden nennen kann, die ausschließlich Skulpturen von Arman erwerben, obschon dieser auch als Maler und Fotograf tätig ist. Das Nonplusultra, das zurzeit nur Artprice anbieten kann, ist das Niveau 3: In der Lage zu sein, jene 4500 Kunden weltweit anzusprechen, die Arman-Skulpturen zum äußerst spezifischen Thema „organische Abfallkübel“ suchen. Derart fein strukturierte Informationen sind für Auktionshäuser und Kunsthändler so etwas wie der Heilige Gral, denn sie geben ihnen die Gewissheit, dass die Auktionsgebote Maximalwerte erreichen werden. Man darf folglich davon ausgehen, dass das Niveau 3 dem oberen Ende der Bewertungsspanne, also rund 4’000$ pro Kunde, entspricht. Dies ist die älteste Methode zur Bewertung von Auktionshäusern. Der hohe Mehrwert von Artprice besteht darin, für eine Auktion jene internationalen Sammler ansprechen zu können, die durch ihre Präsenz eine Verdoppelung oder Verdreifachung des Verkaufspreises eines Werks bewirken können. Bei einem katalogisierten Verkauf von Werken eines bekannten Künstlers können neue Sammler vom anderen Ende der Welt den Preis um 100% nach oben schnellen lassen. Artprice ist der einzige Anbieter, der diese begehrten Sammler aus 210 verschiedenen Ländern identifizieren kann. Wir können problemlos bestätigen, dass wir auf Artprice zurzeit sämtliche wichtigen Kunstmarktakteure erfasst haben: die Großhändler, die großen Sammler, die Gesamtheit der Auktionshäuser und der Experten – kurz: den harten Kern der Marktmacher, welche die Preise nach oben oder unten drücken. Sie sind systematisch Kunden von Artprice.

Boursica.com: Sogar Ihre Kritiker sind auf Artprice?

Thierry Ehrmann: Selbst unsere härtesten Kritiker bedienen sich unserer Daten. Wir haben 1’300’000 Kunden. Man darf davon ausgehen, dass die Bewertung auf Basis der Nachfrageaktivitäten der Kunden vorgenommen wird. Je mehr Kunden wir haben, die etwas sehr Bestimmtes suchen, desto wichtiger wird die Bewertung für diese Kunden. Wir bieten mit Sicherheit die engsten Suchkriterien an. Je feiner abgestimmt die Suche, desto stärker ist der Kunde geneigt, die Preise während der Auktion nach oben zu drücken, und desto interessanter wird er damit für ein Auktionshaus. Wir haben höchst vollständige Kundendaten mit über 18 Milliarden Einträgen, die den Vorschriften der Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) und weiterer europäischer und US-amerikanischer Aufsichtsinstanzen entsprechen und es uns erlauben, genau zu wissen, welcher Kunde welche Kunst besitzt oder welches Werk er sucht. Mit etwas Abstand betrachtet, bin ich heute davon überzeugt, dass es sich hierbei um die beste Methode zur Bewertung eines Auktionshauses handelt, ist sie doch 120 Jahre alt und trotzdem immer noch aktuell und hat sich weltweit tausendfach bewährt.

Boursica.com: Wie hoch werden Ihre Provisionen auf die Transaktionen sein?

Thierry Ehrmann: Wir sind äußerst konkurrenzfähig, denn die Vermittlungsgebühren liegen gemäß dem Conseil des Ventes Volontaires , der Aufsichtsbehörde des Kunstmarkts, im Bereich von 37,5%, während sich unsere auf zwischen 4,5% und 7,0% belaufen. Damit sind wir für eine Galerie klar vorteilhafter als eine Bank! Wir erheben 4,5% für die Transaktion selbst, zuzüglich 3,0–4,5% für die Platzierung des Kundendossiers gemäß den erläuterten Möglichkeiten. Dies erlaubt es den Auktionshäusern, potenzielle Käufer gezielter anzusprechen. Denn wir bringen ein Auktionshaus nicht nur in Kontakt mit Käufern, die ein Arman-Kunstwerk suchen, sondern gezielt mit jenen, die beispielsweise an seinen „organischen Abfallkübeln“ interessiert sind. Die Gebühren für Verkäufe zwischen Privaten werden ebenfalls im Bereich von 4,5% liegen.

Boursica.com: Ist Artprice reif für eine Übernahme?

Thierry Ehrmann: Ein feindliches Übernahmeangebot kann ausgeschlossen werden, weil die Serveur-Gruppe das Kapital von Artprice kontrolliert. Eine freundliche Übernahme, die aus Branchensicht sinnvoll ist, z.B. von einem an der Börse gelisteten Auktionshaus, ist aber denkbar. Zu einem besseren Verständnis von Artprice trägt ihr Referenzdokument oder ihr Jahresbericht bei. Diese Berichte sind wahre Goldminen für aufschlussreiche und topaktuelle Informationen.

Boursica.com: Hat Artprice Konkurrenten?

Thierry Ehrmann: Nein, dies wird auch im Jahresbericht klar festgehalten. Alles und jedes ist urheberrechtlich geschützt. In einer gänzlich anderen Liga gibt es lediglich die Gesellschaft Artnet, die in einem ganzen Börsenjahr dieselben Handelsumsätze verzeichnet, die wir in einer Woche erreichen. Artnet ist nicht im selben Bereich tätig wie wir, und sie ist lediglich an einem nicht reglementierten Markt gelistet, weshalb auch ihre Rechnungslegung nicht geprüft wird. Wir sehen Artnet als eine Art Luxus-Host, der seine Produktionsmittel nicht selbst besitzt. Zudem hat die Gesellschaft in gewissen Ländern die Reproduktionsrechte nicht immer respektiert. Des Weiteren war Arnet nicht wachsam und hat sich ihre Marke von mehr als 18 Deponenten in 21 Ländern – davon in einigen bedeutenden – unter der Nase wegschnappen lassen. Und letztlich sind ihre Tarife exorbitant, und die monatliche Anzahl der Nachfragen ist beschränkt, wie das in der Internet-Wirtschaft Anfang der 1990er-Jahre noch gang und gäbe war. Wir glauben, dass man eine extrem aggressive Tarifpolitik verfolgen muss, um weltweiter Marktführer zu werden, wie z.B. Dell, die mit ihrem Modell meines Erachtens die PC- und Serverwelt aufgemischt hat.

Boursica.com: Missbraucht Artprice ihre dominierende Stellung?

Thierry Ehrmann: Nein! Ihre Frage enthält auch gleich die Antwort: Die Wettbewerbsbehörden bestrafen nicht eine dominierende Stellung, sondern deren Missbrauch. Wir haben noch nie einen Verkauf zurückgewiesen, unsere Preise entsprechen der Realität unserer Kosten und Investitionen, und wir haben keinerlei selektive Verkaufspolitik. Vor allem aber sind wir die ursprünglichen Schöpfer sämtlicher Produkte und Dienstleistungen von Artprice, wir pflegen also einen neuartigen und innovativen Ansatz. Gewisse Gesellschaften haben uns einzuklagen versucht, aber sie wurden systematisch abgewiesen. Um den Markt entschieden zu erobern und seine Loyalität zu wahren, sind so niedrige Preise erforderlich, dass ein hypothetischer Konkurrent sofort in die roten Zahlen rutschen würde, weil er nicht schon wie wir sämtliche Investitionen über die letzten 14 Jahre bezahlt hat. Als Beweis hierfür gilt mir, dass zwischen 2000 und 2010 kein einziger neuer Konkurrent auf den Plan getreten ist. Derweil haben wir aufgehört, die Zahl der Internet-Kunstsites zu zählen, die infolge mangelnder Frequentierung und folglich fehlender Umsätze Konkurs gehen. Jede Woche erhalten wir rund ein Dutzend Anfragen zur Übernahme von Marken, Sites oder Domänen-Namen. Meist sind diese für uns von keinerlei Interesse, vielleicht mit Ausnahme von klar fokussierten Mikro-Datenbanken zu Schwellenländern.

Boursica.com: Waren Sie je versucht, Artnet zu übernehmen?

Thierry Ehrmann: Wir sind dreimal wegen eines Kaufs von Artnet angegangen worden. Wir haben daran aber absolut kein Interesse, zumal das Risiko besteht, dass wir in eine Vielzahl von Rechtsstreitigkeiten hineingezogen würden. Was die Marke betrifft, so wurde diese wie gesagt nicht weltweit registriert. Wir befänden uns also sofort in urheberrechtlichen Konflikten mit allen anderen Besitzern der Marke Artnet, die im Recht sind.

Boursica.com: Es scheint, dass auch andere Domänen-Namen Zugriff auf die Datenbanken von Artprice nehmen …

Thierry Ehrmann: Ja, selbstverständlich, wie z.B. Artmarket.com. Wir haben 1800 Domänen-Namen (DNS) in neun verschiedenen Sprachen, die sich mit dem Kunstmarkt befassen. Wenn sie Artmarket googeln, erscheint Artprice dank dem DNS Artmarket.com zuoberst auf der Liste. Wir haben die gesamte Semantik, die für den Zugriff auf den Kunstmarkt relevant ist, zu Beginn der 1990er-Jahre registrieren lassen. Einige dieser DNS sind heute Gold wert, weil es sich um, wie z.B. bei Artmarket, um generische Marken in reinster Form handelt. Indes weigern wir uns, diese zu verkaufen.

Boursica.com: Haben Sie neue Kunden?

Thierry Ehrmann: Ja, täglich kommen neue hinzu. Wir haben festgestellt, dass das Durchschnittsalter unserer Kundschaft steigt, weil unseres Erachtens immer mehr (ältere) Menschen das Internet entdecken. Wir helfen diesen neuen Nutzern bei der Navigation auf unserer Site und dem Internet im Allgemeinen. Wir verfolgen eine Politik, in deren Rahmen wir aktiv und überall nach neuen Kunden suchen und diese dann auf Artprice begleiten. Wir nennen diese Kundschaft intern „Silver Surfers“. Laut Diktion der großen Marketingunternehmen handelt es sich dabei um die Surfer mit den grauen Schläfen, die früher als Senioren (Menschen im Alter von über 55 Jahren) bezeichnet wurden. Gleichzeitig sehen wir immer mehr junge Sammler im Durchschnittsalter von 30 bis 35 Jahren, was auch den phänomenalen Erfolg unseres Artprice-Smartphone-Abonnements erklärt. Der weltweite Kunstmarkt ist effektiv von 500’000 Sammlern in der Nachkriegszeit auf heute rund 300 Millionen Kunstliebhaber, Sammler und professionelle Händler an gewachsen. Zu ihren bevorzugten Jagdgründen sind heute im Zuge der Virtualisierung das Internet und damit unser standardisierter Kunstmarktplatz geworden. Es ist offensichtlich, dass der Kontinent Asien die Zahl der Kunstmarktakteure hat explodieren lassen.

Boursica.com: Wie steht es um die finanzielle Verfassung von Artprice?

Thierry Ehrmann: Im Gegensatz zur großen Mehrheit der börsengelisteten Gesellschaften haben wir keinen Cent Schulden. Keine Kreditdeckung vonseiten einer Bank, keine kurz-, mittel oder langfristige Darlehen, keine rückzahlbaren Finanzinstrumente wie Aktienoptionsscheine oder andere Derivate… Was die französische Finanzaufsichtsbehörde AMF nicht selten staunen lässt! Darüber hinaus verfügen wir über eine hohe Liquidität und eine negatives Nettoumlaufvermögen. Ich möchte festhalten, dass ich mit Leib und Seele gegen Kapitalerhöhungen bin. Diese verwässern nicht nur die Titel unserer Aktionäre, sondern behindern darüber hinaus einen sehr raschen Anstieg des Aktienkurses eines börsengelisteten Unternehmens, was oft vergessen wird. Als Beleg hierfür führe ich ins Feld, dass Artprice ungefähr 4 Millionen Aktien im Umlauf hat. Wären wir wie die Mehrzahl der am regulierten Eurolist-Markt kotierten Gesellschaften, so hätten wir rund 20 bis 40 Millionen Titel ausstehen, und unser Kurs wäre in zwei Monaten um lediglich 2€ oder 3€ gestiegen. Stattdessen haben wir in 45 Börsentagen mit einem Handelsumsatz von rund 250 Mio.€ um 22€ zugelegt.

Boursica.com: Warum wurde angesichts der registrierten Handelsvolumen die Deklarationsschwelle nicht überschritten?

Thierry Ehrmann: Gemäß der letzten Überprüfung unserer Namenstitel und Schätzungen ist unser Aktionariat von 18.000 auf schätzungsweise rund 27.000 Aktionäre angewachsen. 2010 waren 81% der Kunden von Artprice auch Aktionäre. Das ist für uns ein Sicherheitsnetz, da sie damit Artprice detailliert kennen. Oft sind es unsere Kunden bzw. Aktionäre, die uns auf mögliche Übernahmeziele hinweisen oder uns Verbesserungsvorschläge für unsere Datenbanken unterbreiten.

Boursica.com: Wie steht es mit Kapital aus China?

Thierry Ehrmann: Das Konzept einer Meldeschwelle ist den Chinesen fremd. Sie beteiligen sich durch verschiedenste Kanäle und bleiben daher unter dieser Schwelle. Wir haben Telefonkonferenzen mit Fondsmanagern abgehalten, von denen zwei Drittel in Hongkong ansässig sind. So etwas habe ich zuvor noch nie gesehen, aber ich kann mit Sicherheit sagen, dass sie nicht für französische Kunden kaufen.

Boursica.com: Wie lange wird es Ihres Erachtens noch dauern, bis das Gesetz zur Liberalisierung von Auktionsverkäufen verabschiedet wird?

Thierry Ehrmann: Das ist höchstens noch eine Frage von Wochen. Ich stelle fest, dass Frankreich in weniger als 45 Jahren vom weltweit 1. auf den 4. Rang abgerutscht ist. Zuoberst auf dem Podium steht heute China, gefolgt von den USA und Großbritannien auf den Rängen 2 und 3. Zudem wiegt auch der Drouot-Skandal schwer. Wir haben jede Woche mit den Konsequenzen dieses Vorfalls zu tun, und die Untersuchungen haben eben erst begonnen. Ich kann Ihnen zu diesem Thema das Werk « Adjugé Volé » von Michel Deléan wärmsten empfehlen. Es wurden bereits 39 Untersuchungsverfahren eingeleitet. Die Regierung scheint entschlossen, der Sache wirklich auf den Grund zu gehen, zumal Drouot 45% des französischen Kunstmarkts ausmacht. Wir haben die Europäer hinsichtlich der Aufnahme dieser Direktive ins EU-Recht verärgert, weshalb der Druck auf Frankreich nun enorm ist. Dies ist eine Staatsaffäre, und es besteht ein Risiko, dass der Gerichtshof der Europäischen Union gewaltige Bussen aussprechen wird. Die französische Kunstmarktaufsicht CVV glaubt zudem, dass es für Frankreich einem Selbstmord gleichkäme, lediglich eine Minimalreform durchzuführen, und dass es nach den Verfügungen aus Brüssel nur noch eine Frage der Zeit ist, bis die Angelegenheit vor den EU-Gerichtshof gelangt. Wir waren die ersten, die im Jahr 2000 das entsprechende Gesetz, den Code des Ventes Volontaires et Judiciaires, formulierten, das bei den französischen Auktionatoren mittlerweile zur Referenz avanciert ist. Es ist die erste Abhandlung (von 1800 Seiten), welche die erste Reform des Jahres 2000 und ihre Nicht-Umsetzung anspricht. Diese Reform des Jahres 2000 war eine gigantische Farce, denn die Auktionatoren hielten an ihrem Monopol aus dem Jahr 1535 fest, sodass für jeden einzelnen Verkauf weiterhin eine Bewilligung eingeholt werden musste. Wenn Letztere erst einige Tage oder sogar erst einige Stunden vor dem Verkauf erteilt wurde, stellte dies eine hohe Hürde für den freien Verkehr von Produkten und Dienstleistungen in Europa dar, insbesondere für Auktionen von Kunstgegenständen im Internet. Wir vereinen sämtliche Erfolgsfaktoren. Der Prozess genießt definitiv breite Unterstützung. Der Gang der Geschichte lässt sich nicht aufhalten, und wir sind mit von der Partie. Wir mussten nur Geduld haben und gleichzeitig dieses 500-jährige Monopol mit aller Kraft niederreißen, indem wir uns auf einen gesetzlichen Kreuzzug von zehnjähriger Dauer begaben.

Boursica.com: Warum haben Sie nicht einfach den Firmensitz verlegt?

Thierry Ehrmann: Weil dies mit hohen Kosten verbunden gewesen wäre. Ganz zu schweigen vom Umstand, dass wir künftig in einer Fremdsprache hätten kommunizieren und uns an einen neuen Börsenmarkt hätten gewöhnen müssen. Dann wäre da zudem der physische Umzug der ganzen Systeme und unserer Mitarbeiter usw.

Boursica.com: Wie sehen Sie die französische Vermögenssteuer (ISF)?

Thierry Ehrmann: Das ist eine sehr ernste Sache. Die Union pour un Mouvement Populaire (UMP) hat diesen Vorschlag ins Parlament eingebracht. Laut ihrer Analyse sollte eine Vermögenssteuer lediglich latente unbestreitbare Vermögenszuwächse betreffen. Ich bin nicht unbedingt dafür, ich halte dies nicht für die richtige Lösung. Aber die Parlamentarier haben sehr wohl verstanden, dass ihnen Artprice die Möglichkeit gibt, den Sammlern zu sagen, dass die Kunstwerke in ihrem Besitz eine klar bestimmbare Rendite generieren. Indes ist es offensichtlich, dass dies dem Artprice-Marktplatz zum Vorteil gereichen wird, da die Nutzer anonym auftreten, weil Artprice sowohl die Identität des Käufers als auch des Verkäufers schützt. Dies ist in den physischen Auktionssälen nicht möglich. Wir haben am Tag der Ankündigung und in den Stunden danach festgestellt, dass die Zahl der von unseren Kunden eingerichteten virtuellen Portfolios explodierte, weil diese die Preisentwicklung ihrer Sammlungen simulieren wollten.

Boursica.com: Ist ein baldiger Wechsel in das Long-Only-Segment des Deferred Settlement Service denkbar?

Thierry Ehrmann: Vielleicht im September. Die Entscheidung liegt beim Wissenschaftsausschuss der Euronext, aber es ist klar, dass wir die Eintrittkriterien mehr als erfüllen.

Boursica.com: Haben Sie Ihr System für die künftigen Online-Auktionen einem Backtesting unterzogen?

Thierry Ehrmann: Selbstverständlich. Wir haben im Ausland Beta-Tests durchgeführt, und alles ist betriebsbereit. Die Auktionshäuser sind für ihre Kataloge bereits an unser Intranet angebunden. Was den Marktplatz betrifft, so glaube ich, dass 80% der Auktionshäuser und professionellen Händler sowie 20% der Sammler und Privatpersonen dabei sein werden. Sobald das Gesetz verabschiedet wird, werden die Auktionatoren unsere besten Kunden sein. Sie sagen es sogar selbst: „Das lässt sich nur mit Artprice machen.“ Sie sind Ende der 1990er-Jahre und nochmals 2005 nicht auf den Internet-Zug aufgesprungen, und heute ist es dafür zu spät, zumal dies zu teuer wäre. Die Vorführung ist damit bereits ausverkauft.

Boursica.com: Wie hoch ist die Durchdringung von Artprice im chinesischen Markt?

Thierry Ehrmann: Um den Erfolg zu gewährleisten, haben wir diverse chinesische Datenbanken erworben. Anders wäre dies nicht möglich gewesen. Wir haben dabei die volle diplomatische Unterstützung der chinesischen Behörden genossen. Ohne diese hätte es nicht funktioniert, weil die Auktionshäuser teilweise vom Staat kontrolliert werden. Das chinesische Kulturministerium hat sich bemüht, uns zu zeigen, dass China die Nummer 1 auf dem globalen Kunstmarkt ist. Wir haben in Lyon chinesische Mitarbeiter, und wir benötigten nach unserer Entscheidung, in den chinesischen Markt vorzustoßen, lediglich vier Jahre, um dort betriebsbereit zu sein.

Boursica.com: War Ihr Weg zum weltweiten Marktführer mit Schwierigkeiten verbunden? Die Art und Weise Ihres Vorgehens gibt bisweilen Anlass zu Vorwürfen.

Thierry Ehrmann: Stimmt, und ich übernehme dafür die 100%ige Verantwortung. Wir haben in 14 Jahren 126 Prozesse in diversen Ländern geführt. Angestrengt wurden diese von den Vertreibern zahlungspflichtiger Bücher, die wir von Verlagshäusern gekauft hatten. Diese Vertreiber wollten sich eine Scheibe von den Internet-Umsätzen abschneiden. Dispute hatten wir zudem mit zahlreichen Artprice-Nachahmern, für die wir keinerlei Toleranz zeigen. Wir haben 117 dieser Prozesse gewonnen, darunter alle wichtigen. Nehmen wir die fünf französischen Auktionshäuser, von denen gewisse effektiv bei Drouot angesiedelt sind: Sie haben alle auf einen Weiterzug des Urteils vor das Appellationsgericht verzichtet. Die Ausnahme war Camard, die wir nun strafrechtlich verfolgen. Die verlorenen Prozesses waren solche gegen Dritte, die keinerlei Einfluss auf den Gang der Dinge unserer Unternehmens, seine finanzielle Entwicklung oder seine Ziele haben. Christie’s World ist einer unserer schönsten Siege.

Boursica.com: Darf man demnächst auf eine Dividendenausschüttung hoffen?

Thierry Ehrmann: Ja, gemäß unseren Prognosen sollte dies 2013/2014 möglich sein. Ich finde aber, dass wir unsere Aktionäre bereits mit dem Anstieg unseres Aktienkurses substanziell bereichert haben. Wir stärken vorab unsere Eigenkapitalposition, um die Server und weitere sehr teuere Ausrüstungsgüter finanzieren zu können. Nur so ist es uns möglich, uns weltweit und unter Wahrung einer maximalen Sicherheit weiterzuentwickeln. Ich rufe in Erinnerung, dass wir die einzigen sind, die unsere eigenen Server-Räumlichkeiten betreiben. Wir gelten in Frankreich als Internet-Pioniere. Laut Time Magazine war die Serveur-Gruppe der erste Internet-Provider Frankreichs, und der zweite in ganz Europa. Der Vermögenszuwachs für unsere Aktionäre über den Aktienkurs ist derart hoch, dass zu Beginn nicht beides – Aktienkurssteigerung und Dividende – zu haben ist. Dies umso mehr, als wir nie eine Kapitalerhöhung durchgeführt haben.

Boursica.com: Wie wird sich der Status-Wechsel nach Einführung des Gesetzes auf den Jahresumsatz auswirken?

Thierry Ehrmann: Er wird wortwörtlich explodieren! Das Wachstum wird enorm sein.

Boursica.com: Darf man dann davon ausgehen, dass ein Aktienkurs von 30€ nur der Anfang war?

Thierry Ehrmann: Es lässt sich feststellen, dass der Kurs auf die 2005/2006 verzeichneten Niveaus zurückgekommen ist. Damals begann man von der Umsetzung der „Directive Services“ zu reden. 30 EUR ist nur der Anfang, eine einfache Rückkehr zu den Notierungen der Zeit, bevor Frankreich dem Rest Europas während fünf Jahren mit seiner jämmerlichen Art auf die Nerven zu gehen begann. Wer sich die Frage ernsthaft stellt, sollte von einer Basis von 67€ ausgehen – der höchsten bisher erreichten Notierung. Wir haben alle Versprechen in unserem Einführungsprospekt gehalten. Wir sind sogar deutlich über die im Prospekt von 1999 erläuterten Engagements hinausgegangen. Unser Titel notierte bei 67€, als es unseren standardisierten Kunstmarktplatz noch nicht gab. Wir dürfen daher mit Recht und logischerweise einen Anstieg unseres Aktienkurses deutlich über 67€ hinaus erwarten. Einer sehr alten Börsenregel zufolge ist ein einmal registrierter Kursstand wieder erreichbar.

Boursica.com: Zum Schluss eine Prognose zur Zukunft von Artprice?

Thierry Ehrmann: Mit Blick auf unsere im Einführungsprospekt von 1999 abgegebenen Versprechen, die damals als höchst ehrgeizig bezeichnet wurden, dürfen wir feststellen, dass wir sie alle erfüllt und sogar übertroffen haben – und dies vor dem Hintergrund der Krise der Nasdaq im Jahr 2000, der Anschläge vom 11. September 2001, des Kriegs im Irak 2003 und der großen Finanzmarktkrise, die 2007 einsetzte, aber noch keineswegs ausgestanden ist. In diesem katastrophalsten Jahrzehnt der letzten zwei Jahrhunderte kenne ich nur wenige an einer regulierten Börse gelistete Unternehmen, die ohne Kapitalerhöhung überlebt und in dieser Zeit den Sprung zum unumstrittenen Weltmarktführer geschafft haben. Ich möchte dieses Interview deshalb mit der Bemerkung abschließen, dass wir meiner Meinung nach bisher bestenfalls 10% der Entwicklung von Artprice mitverfolgt haben.

Artprice ist der Weltmarktführer für Kunstmarktinformationen und –indizes mit insgesamt mehr als 27 Millionen Auktionsergebnissen und Preisindizes von mehr als 450.000 Künstlern. Artprice Images© stellt Ihnen einen unbegrenzten Zugang zu einer weltweit einmaligen Bibliothek mit 108 Millionen Abbildungen und Drucken von Kunstwerken von 1700 bis heute. Artprice bereichert laufend seine Datenbanken mit Informationen von weltweit 3.600 Auktionshäusern und veröffentlicht kontinuierlich die Kunstmarkttendenzen für die wichtigsten Agenturen und 6.300 Pressetitel aus der ganzen Welt. Artprice stellt darüber hinaus einen der wichtigsten Kunstmarktplätze weltweit zum Kaufen und Verkaufen von Kunstwerken, dessen angebote unter den 1.300.000 Artprice Mitgliedern bekannt gemacht werden (Quelle Artprice)

Artprice ist geführt am Eurolist by Euronext Paris : Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF

Entdecken Sie die Alchimie und das Universum von Artprice mit Artprice Film (mehr als 2,7 Millionen Aufrufe in 18 Monaten) auf http://web.artprice.com/video/ oder schreiben Sie an Artprice, um kostenlos den Film als DVD zu erhalten.

Zur Übersicht der Artprice Presseberichte: http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleaseen.htm

Verfolgen Sie in Echtzeit das Kunstmarktgeschehen :Artprice.com auf Twitter : http://twitter.com/artpricedotcom/

Artprice : suite du communiqué de 11h45 : suppression intégrale du communiqué Artprice sur Boursorama relatif à l’interview de thierry Ehrmann

Artprice : suite du communiqué de 11h45 : suppression intégrale du communiqué Artprice sur Boursorama relatif à l’interview de thierry Ehrmann
Le 15 juin 2011 à 11h45, la société Artprice, par la voie d’un communiqué :

« constate ce matin par voie d’huissier, dans le cadre d’une mesure conservatoire, que son communiqué du 6 juin 2011 diffusé par le site homologué par l’AMF, Actusnews ainsi que par le groupe PRNewswire a fait l’objet par la société Boursorama, de 9 suppressions de questions et des paragraphes réponses dans leur intégralité sans préavis ni la moindre justification sur son propre site Boursorama.com dans la rubrique Actualités de la homepage du carnet d’ordres d’Artprice.

A ce titre, afin de restituer l’intégralité et la cohérence de l’interview Artprice invite ses actionnaires et le marché à voir l’intégralité du communiqué sur :

PRNewswire France :
http://www.prnewswire.fr/

ActusNews :
http://www.actusnews.com/communique.php?ID=ACTUS-0-24065

Artprice.com Communiqués de presse :
http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm#20110606
 »

Le 15 juin 2011, à 15h57, la société Artprice a constaté par voie d’huissier, dans le cadre d’une mesure conservatoire, que le dit communiqué du 6 juin 2011 avait réapparu dans son intégralité sur le site Boursorama.com dans la rubrique Actualités de la homepage du carnet d’ordres d’Artprice. A savoir, les 9 suppressions de questions et des paragraphes réponses dans leur intégralité.

Le 15 juin 2011, à 17h15, la société Artprice a constaté par voie d’huissier, dans le cadre d’une mesure conservatoire, que, primo : le dit communiqué du 6 juin 2011 avait totalement disparu sur le site Boursorama.com dans la rubrique Actualités de la homepage du carnet d’ordres d’Artprice, secundo : le communiqué du 15 juin 2011 intitulé « URGENT : accès intégral à l’interview de thierry Ehrmann suite à 9 suppressions inexpliquées sur Boursorama » avait lui aussi disparu !

Artprice rappelle à ses actionnaires et au marché, que dans son rapport financier annuel 2010, page 50 en Facteurs Risques, un paragraphe est dédié à Boursorama.

Artprice est le leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’art avec plus de 27 millions d’indices et résultats de ventes couvrant 450 000 artistes. Artprice Images(R) permet un accès illimité au plus grand fonds du marché de l’art au monde, bibliothèque constituée de 108 millions d’images ou gravures d’oeuvres d’art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens. Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 3 600 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du marché de l’art pour les principales agences et 6300 titres de presse dans le monde. Artprice diffuse auprès de ses 1 300 000 membres (member log in), ses annonces normalisées, qui constituent désormais la première place de marché mondiale pour acheter et vendre des oeuvres d’Art (source Artprice).

Artprice est cotée sur Eurolist by Euronext Paris : Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF

Découvrir l’alchimie et l’univers d’Artprice avec le documentaire d’Artprice (plus de 2,7 millions de vues en 18 mois) http://web.artprice.com/video/ ou écrire à Artprice pour recevoir sans frais ce DVD.

Sommaire des communiqués d’Artprice :
http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm

Suivez en temps réel toute l’actualité du marché de l’art :
Artprice.com sur Twitter : http://twitter.com/artpricedotcom/

URGENT : accès intégral à l’interview de thierry Ehrmann suite à 9 suppressions inexpliquées sur Boursorama

URGENT : accès intégral à l’interview de thierry Ehrmann suite à 9 suppressions inexpliquées sur Boursorama

La société Artprice constate ce matin par voie d’huissier, dans le cadre d’une mesure conservatoire, que son communiqué du 6 juin 2011 diffusé par le site homologué par l’AMF, Actusnews ainsi que par le groupe PRNewswire a fait l’objet par la société Boursorama, de 9 suppressions de questions et des paragraphes réponses dans leur intégralité sans préavis ni la moindre justification sur son propre site Boursorama.com dans la rubrique Actualités de la homepage du carnet d’ordres d’Artprice.
A ce titre, afin de restituer l’intégralité et la cohérence de l’interview Artprice invite ses actionnaires et le marché à voir l’intégralité du communiqué sur :
PRNewswire France :
http://www.prnewswire.fr/
ActusNews :
http://www.actusnews.com/communique.php?ID=ACTUS-0-24065
Artprice.com Communiqués de presse :
http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm#20110606

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Découvrir l’alchimie et l’univers d’Artprice avec le documentaire d’Artprice (plus de 2,7 millions de vues en 18 mois) http://web.artprice.com/video/ ou écrire à Artprice pour recevoir sans frais ce DVD.

Artprice est le leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’art avec plus de 27 millions d’indices et résultats de ventes couvrant 450 000 artistes. Artprice Images(R) permet un accès illimité au plus grand fonds du marché de l’art au monde, bibliothèque constituée de 108 millions d’images ou gravures d’oeuvres d’art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens. Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 3 600 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du marché de l’art pour les principales agences et 6300 titres de presse dans le monde. Artprice diffuse auprès de ses 1 300 000 membres (member log in), ses annonces normalisées, qui constituent désormais la première place de marché mondiale pour acheter et vendre des oeuvres d’Art (source Artprice).

Artprice est cotée sur Eurolist by Euronext Paris : Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF

Sommaire des communiqués d’Artprice :
http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleasefr.htm

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Contact: Josette Mey – tel: +33(0)478-220-000, e-mail: ir@artprice.com

Exclusive interview of Thierry Ehrmann, the Founder and Ceo of Artprice.com

Boursica.com: Could you remind us of how Artprice was created?

Thierry Ehrmann:
It was first of all an enormous amount of collective work involving incredible art historians. In just 14 years, we bought up almost all the editorial funds in Europe and the USA and now we’re working on Asia. This covers art publishing houses, art editorial funds worldwide and assets representing over €30 million.

You should know that through the Serveur Group that I founded and is Artprice’s parent company (which specialises in judicial, juridical and scientific databases), we have been on the Internet since 1985 and we were therefore able to prepare and identify our key targets when we arrived on the art market in the 90’s.

BOURSICA.COM: Who were these targets?

Thierry Ehrmann:
The targets were legendary firms such as the Enrique Mayer Guide (1962/1987), the famous Dictionary of Art Sales 1700-1900 by Doctor H. Mireur, the leading American company, Sound View Press, with nearly 50 databases in the USA (1991), Franck Van Wilder editions (1970) the Swiss company Xylogic, the world specialist in Art Market price indices (1985), the Bayer database on the Anglo-Saxon art market from 1700 to 1913, Caplan’s Monograms and Signatures, a world reference work (USA – 1976), L’Argus du Livre de Collection et des Manuscrits (France),a world reference work (1982); and the list goes on… And we bought them all.

For the past 14 years, we have also had a systematic policy of purchasing manuscripts and catalogues, mainly from 1700 to 1970 from the world over. We had no choice but to buy this historic knowledge, otherwise we could not have standardised the art market with certainty nor obtained perfect traceability of works of art and correctly allocated them to the artist’s biography.

We have gone well beyond the millions of hours of work by historians, research workers and journalists in the art market, who have documented and written on all the works taken from these manuscripts and catalogues, particularly from the 17th century to date. This is why we now have the largest database of information on the market in the world, which allows us to trace works of art over the centuries, with 108 million images or engravings of works of art from 1700 to date, commented by our art historians.

It is not without reason that Artprice enriches its databases from almost 4,500 auction houses in real time and publishes trends on the Art Market continuously for the main agencies and 6,300 press titles worldwide. Every day, without paying a single cent, we are present in the world press with our copyright and our Internet address. What more could you ask in terms of reputation and communication?

BOURSICA.COM: Could you continue with how Artprice was created?

Thierry Ehrmann:
To get back to how it all started, we went back to the very beginnings of the art market, which was practically born in around 1700; it was only from that period that artists began to truly break free from commissions from the Princes of the Church and the Realm to finally produce works of art in response to demand. We can consider that It was at this time that the art market was born, in the economic sense of the word.

For the past 14 yearsn we’ve had experts and dealers working for us worldwide and as soon as they get their hands on manuscripts, they inform us and we buy the manuscripts and catalogues. We’ve bought so many that we’ve more or less achieved a shortage; at the outset we bought them at very high prices and then gradually the pincer technique has come into play and the latest are now bought every year at very reasonable prices. This fund is unique in the world and we open it up, with prior authorisation on our part, to researchers from the world over.

BOURSICA.COM: So what is your added value on this documentary fund?

Thierry Ehrmann:
Our work on the Artprice databases is really like mining work, every day we have to go down into the mine, and we’ve being doing it for the past 15 years. In the years 2000 we reached a figure of over a hundred employees, whereas now there are just 45 of us because all the work is now in the databases. The number of employees has been divided by three and the number of servers has been multiplied by nearly 30 over the past decade. To standardise the art market we had to create the definitive inventory of works of art and the biography of hundreds of thousands of artists from the 4th century B.C. until today, sometimes with hundreds of homonyms to each of which the right works have to be attributed.

BOURSICA.COM: How do you produce your reference prices since a painting is by its very nature unique?

Thierry Ehrmann:
Take for instance, a work of art identified in 1850, it goes from auction house to auction house over decades. We’re therefore certain that it is indeed the same work of art and we know its price and yield year after year. That’s why we are the only company in the world to have a perfect econometric method for all works of art. In econometrics, its called the repeated sales method, because we’re working on a homogeneous market. Others calculate arithmetic averages, using the method of comparables, but this leads to errors because their studies involve a heterogeneous market.

BOURSICA.COM: How have you been able to get around this problem in such little time?

Thierry Ehrmann:
That’s why, in 2000, we bought the famous Swiss company Xylogic for a small fortune, a company of scientists who had created all the algorithms and price indices for the art market since 1985. We are the only ones to have, 10 years later, these gigantic databases (over 700 terabytes) in our own computer rooms, with nearly 900 servers operating on our own fibre optics, which we own. We do not depend on any IT services company, which explains why our developments and R&D are so fast and our IT expenses so low.

What’s very important for Artprice is that we have succeeded in building up the largest collection of annotated manuscripts and catalogues in the world. This colossal documentary fund has been entered on our expense account (income statement) using a precautionary principle, something that is very good news for our shareholders who have a balance sheet that does not reveal these assets which are, of course, significant.

We add new data to our databases every day from the world over. We have bought up Anglo-Saxon, Chinese and Dutch databases, without which we could not work, even if we put the best art historians on the development, they could not get the same results. For example, for a Dutch painter called Dick Van, an extremely common name in Holland, it is impossible, without our databases, to be certain that we’re talking about the same artist and his works.

BOURSICA.COM: What do you reply to those who ask « why does everyone go on Artprice? »

Thierry Ehrmann:
Quite simply that we don’t have any real competitors because we’re the only ones who manage over a million biographies including artists who are not yet listed and 108 million images or engravings of works of art. Even someone who doesn’t really like Artprice can but search our databases for any artist who is not yet very well known, or is even totally unknown. The same goes for a rare work of art that requires authentication.

People only see the tip of the iceberg of Artprice, but Artprice is above all an enormous amount of work in the background, I even wonder myself how we’ve had the strength to do it! Passion, I believe, is the only rational explanation after all these decades…

BOURSICA.COM: Is the money raised on the stock market, along with funds from the Serveur group and the Bernard Arnault group behind the success of Artprice acquisitions?

Thierry Ehrmann:
Yes, but only in part, because you should know that a cheque book is not the only thing needed to acquire these documentary funds; we’re talking about famous Historians and Authors, infamously ill-tempered, who in some cases had received mind-boggling offers, but the financial aspect was only secondary to these people. We had to persuade them of the importance of our project, as was the case with Frank Van Wilder and Peter Hastings Falk, for example.

These databases represent the wealth of Artprice and, as a precautionary measure, here again our balance sheets do not reflect the true value of our assets, which are truly significant. That is also a source of wealth for our shareholders for the years to come. IRFRS standards do not allow us to give the true value of our company, whence the stock market price which, as if by chance, is much closer to the truth; the Market is very seldom mistaken in over 10 years of continuous listing, as has been the case for Artprice.

BOURSICA.COM: How do you manage reproduction rights for works on line?

Thierry Ehrmann:
Reproduction rights for the work is assured by the specific contract we have signed with the ADAGP, the most representative company in the world, which receives and distributes royalties in over 43 countries. This agreement was a real precursor (2007) in the digital economy and is regularly used as an example by the various different Ministries of Culture in Europe and particularly in France. There again, Artprice has taken the lead over any possible outsiders.

BOURSICA.COM: Would it be possible to create another « Artprice »?

Thierry Ehrmann:
No, absolutely not. Everything is protected under intellectual property laws. Amongst other things I’m trained as a lawyer in literary and artistic property and in the 90’s I was also the instigator of a lobby that aimed at protecting databases in Europe, which then became the « Sui Generis » law, the European law equivalent to what is known in the USA as software patents.

To put it simply, anyone, even someone willing to invest several hundreds of millions of euros, would be prosecuted and forbidden from building up databases or an Artprice Standardised Marketplace, and sentenced for counterfeit and fined in proportion to the investments made, in addition to a ban on using their databases.

Therefore a possible competitor would need to have not only a very large amount of funds available, he would also have to be able to reinvent ergonomics and a structure entirely different from Artprice’s. By analogy, and simplifying the example to the extreme, you could say that we have protected the fact that a car has round wheels; an adversary would have to dream up a vehicle on tracks or on a rail, which as you can imagine is an extremely big obstacle to overcome.

BOURSICA.COM: How are you sure you will do auctions?

Thierry Ehrmann:
Over 80% of Auction Houses worldwide draw up their catalogues based on our data; in real time they use the artist’s biography, prices and indices, and the work traceability, in order to estimate the starting price. Between 2001 and 2003, we spent 2 years calling and visiting 3,600 Auction Houses and 7,400 experts. This marketing and engineering study was extremely expensive in terms of world travel and staff expenses. The Auction House world was devoid of any databases; at best Auctioneers had available Word or Excel files. Still today some of the world’s greatest Auction Houses do not have any computerised databases.

BOURSICA.COM: How is it possible to be so behind, in terms of computerisation and the Internet in 2011?

Thierry Ehrmann:
It’s just crazy. That being said, an old IT rule says that the greater the power or knowledge of a profession or social body, the more it disdains or ignores IT until the day it is forced to give in to the its customers’ demands. In this case, Artprice has arrived in the nick of time. Our professional clients are highly captive and return to us over the years. That’s another proof of our professionalism to our shareholders.

Using our intranet an auction house can produce its paper and Internet catalogue very quickly, and at the same time promote on the standardised Artprice market place its future sales with just a click of the mouse. It can, for example, electronically promote a contemporary sale including 63 different artists to our 1.3 million clients, only those who follow and research these 63 artists (or even certain specific periods of the artist concerned). This is the « killer application » every Auction House has dreamed of, whether large or small, even those who have spent fortunes in advertising and marketing campaigns. For a prestige sale, advertising and marketing can represent up to 70% or 80% of an Auction House’s expenses, whereas with Artprice it will cost them only 4.5%.

BOURSICA.COM: Why have you chosen the Abode of Chaos as Artprice’s headquarters, is that provocation or strategy?

Thierry Ehrmann:
It’s neither. The world of the Abode of Chaos is inseparable from the history of Artprice and of the Serveur Group, a historic Internet pioneer since 1985, the two of which have their headquarters in the heart of the Abode of Chaos. La Demeure du Chaos / Abode of Chaos, dixit he New York Times, was conceived by me in 1999, it feeds on the alchemy of chaos of our 21st century, both tragic and sumptuous, the embers of which came into being on September 11, 2001. It is almost the same age as Artprice, give or take 3 years.

Today, with over 1,890 reports in the written and audiovisual press in 72 countries in just 12 years, it has become a « Factory », an essential Museum, unique in the world, according to the international art press. It’s an open-air, free-entry museum, presenting over 3,627 works, welcoming 120,000 visitors every year. Every time the world art press talks about the Abode of Chaos, Artprice is of course mentioned.

How could one build Artprice out of nothing, an almost-mythical company which sources 90% of the world press on art market information, without being oneself, body and soul, an artist who is passionate about the history of art? You can’t imagine the number of visitors to my Museum, now number two in Lyon in terms of the number of visitors, who are Artprice clients or shareholders. Every year we hold our annual general meeting at the Abode of Chaos and all we’ve been given are encouragements for the past 10 years.

In terms of clients, and particularly world art galleries, they are extremely aware of working with Artprice, whose founder has been registered for over 25 years with rights holder companies as a sculptor. Take a look at my entry in Who’s Who and you’ll understand. I have lots of work on show worldwide. You should be aware that the art world is highly sensitive and, in the 90’s certain purists saw Artprice, with its indices, prices and statistics, as a group that did not understand the sensitivity of their world, not to mention the fact that we were listed on the Stock Market. But with the Abode of Chaos these same purists have become our most loyal customers. That’s the real answer to your question!

BOURSICA.COM: How would you value Artprice?

Thierry Ehrmann:
For nearly 120 years, according to the comparables method, the value of an Auction House in the world is 80% the client file, at between $800 and $4,000 per client and 20% the Auction House’s name, if it is well known. To understand the difference between one client valued at $800 and the other at $4,000, understand that the price is based on the strands of information we hold on the end customer.

BOURSICA.COM: Could you be clearer, with a specific example?

Thierry Ehrmann:
Let’s take the example of a sale by the sculptor Arman (1928/2005). You could define a degree 1 ($800) with the Auction House who tells you, I’ve got 4,500 clients who buy new realists like Yves Klein, César, Arman or Nikki de Saint-Phalle etc…. Degree 2 would be that the Auction House tells you that it also has clients who buy only Arman sculptures, in the knowledge that he is also a painter and a photographer. But the ultimate offer, the one that only Artprice can offer to date, is degree 3 where one can offer the 4,500 clients in the world who are looking for Arman sculptures on the highly specific theme of « organic waste ». Within this context, holding this final information is the absolute Holy Grail for Auction Houses or Dealers. Because they can be certain that bids will reach a maximum. One can therefore presume that degree 3 is value in the upper bracket, at around $4,000 per client.

This is the oldest method of valuing an Auction House. The great value of Artprice is that, for a sale, we can find collectors throughout the world who, by their presence, will double or even triple the selling price of a work of art. In a catalogued sale for a well-known artist, new collectors from the other side of the world can double the sale and, in this respect, Artprice is the only company to hold details of these famous collectors, in 210 different countries.

We can state without any difficulty that we currently have on Artprice 100% of those who count in the art market, the great dealers, the great collectors, all the Auction Houses and Experts, the hard core, those who make and unmake prices, known as market-makers. They are all systematically clients of Artprice.

BOURSICA.COM: Even your critics are on Artprice?

Thierry Ehrmann:
Even our fiercest critics use our data. We have 1,300,000 clients, you can consider that value is made according to the level of research of clients. The more clients who are looking for something specific we have, the greater the value of these clients. We are certain of offering the narrowest search criteria. The narrower the search, the more the client is in a position to increase prices at auction and therefore this client is all the more interesting for the Auction House.

We have an extremely complete client file with over 18 billion logs, respecting the demands of the CNIL and European and American authorities, which enables us to know exactly what our clients own or are looking for. Putting things into perspective I really believe that this is currently the best method by which to valorise an Auction House because it is 120 years old and is still up to date, tried and tested thousands of time over, worldwide.

BOURSICA.COM: What will be the level of commission you earn on the transactions?

Thierry Ehrmann:
We are very competitive because intermediation is at 37.5% according to the Voluntary Sales Council, which is the AMF of the art market, whereas we will be at between 4.5% and 7%. We will be better than a bank for a gallery. We will take 4.5% for the transaction and, in addition, between 3% and 4.5% on the hire of the client file we have just talked about, which will enable Auction Houses to target potential buyers better, because we put into contact with the Auction House people looking for Arman works and, better still, offering them the « Arman Organic Waste » period customers, for example. Similarly, commission will be 4.5% on private sales.

BOURSICA.COM: Is Artprice ripe for a takeover bid?

Thierry Ehrmann:
A hostile takeover bid is impossible due to the fact that the Serveur Group controls the Artprice capital, on the other hand a friendly takeover bid, why not, if it is logical in terms of the industry, notably with an auction house listed on the Stock Market, we would think about it.

To better understand Artprice, its reference document or annual report should be consulted, those are real gold mines in terms of sensitive information and are really up to date and detailed.

BOURSICA.COM: Does Artprice have any competitors?

Thierry Ehrmann:
No, that’s stated clearly in the report, because everything is protected under intellectual property law. We only have, within a different perimeter, the company Artnet which achieves in volume in one year on the stock market, the same as we achieve in a week. Artnet is not in the same business as we are, it is listed only on a non-regulated stock market and its accounts are not audited. We see it as a luxury host site which does not own its own production tool. Also, it has not always respected copyright law in a certain number of countries. In addition it’s had its brand Artnet snatched due to lack of vigilance by over 18 different depositors in 21 countries, some of which are major countries…. Finally, its rates are outrageous, with a limited number of requests per month, something which was done on the Internet at the beginning of the 90’s. We consider that, in order to be world leader, you have to implement an extremely aggressive pricing policy, like Dell, which I see as a model and which has thrashed the world of PCs and Servers.

BOURSICA.COM: Is Artprice abusing its dominant position?

Thierry Ehrmann:

No! Your question contains the answer, what is punished by the competition authorities is the abuse, not the dominant position, we haven’t refused any sale, our prices reflect the reality of our costs and investments and we have no selective sales policy, but above all we are the original authors of all the products and services offered by Artprice, offering a new and innovative approach. Some people have attempted to make this claim, but their cases have been systematically dismissed.

To take the market fairly but aggressively, such low prices would be necessary that a hypothetical competitor would immediately be operating at a loss since they would not have done like us and paid for all the investments over a 14 year period.

The proof of this is that during the period 2000/2010 no competitor arrived on the scene, on the other hand countless numbers of art sites have gone bankrupt and closed down due to lack of traffic and therefore, turnover; Every week we get about ten requests for buyouts of brands, websites or DNS but they are absolutely of no interest to us, with the exception of some highly specific micro databases in emerging countries.

BOURSICA.COM: Did you try and buy out Artnet?

Thierry Ehrmann:
We were asked three times to buy out Artnet, but it was of no interest to us, at the risk of being subject to a large number of lawsuits. As for the brand, in view of the fact that it is not registered worldwide we would have been immediately caught up in intellectual property conflicts with the other owners of Artnet, who are in their own rights.

BOURSICA.COM: It would appear that other DNS can access the Artprice databases…

Thierry Ehrmann:
Yes, of course, such as for example Artmarket.com. We have 1,800 DNS which are generics around the Art market in 9 languages. If you type Artmarket into Google, you get Artprice as number 1 in ranking thanks to the DNS Artmarket.com. We registered the entire semantic at the beginning of the 90’s, in order to address the art market.

Some of them are worth their weight in gold today because there are generics in the purest state, such as Artmarket, but we refuse to sell them.

BOURSICA.COM: Do you have any new clients?

Thierry Ehrmann:
Yes, we get new clients every day and we realise that the average age of our customers is increasing because we have people who discover the Internet, to such an extent that we have to help them in their navigation on the site, and on The Internet in general. We have a policy of going to seek out new clients, wherever they are, and accompanying them on Artprice. This clientele is called, amongst other things the « silver surfers », as defined by the giants in marketing as being surfers with silver (grey) hair, in other words, Seniors (over the age of 55). Similarly, we are seeing more and more young collectors, with an average age of 30/35 years, whence the phenomenal success of the Artprice Smartphone subscription. The Art Market has indeed increased worldwide from 500,000 collectors just after the war to a current total of almost 300 million art-lovers, collectors and professionals, whose favourite hunting grounds are the Internet with the market going virtual, notably with Artprice’s normalised market place. And the Asian continent has created an explosion in the Art Market, in terms of market players.

BOURSICA.COM: How is Artprice’s financial health?

Thierry Ehrmann:
Unlike the vast majority of listed companies, we do not have a single cent in debt. No bank overdraft, short, medium or long term loans, no financial instruments to reimburse such as BSA and other derivative products… That’s what very often amazes the AMF!! We also have a good cash flow and negative working capital requirements.

I should point out that I am deeply hostile to any increases in capital which not only dilute shareholders but also, and this is often forgotten, prevent a listed company from seeing its price rising very rapidly. Proof is that Artprice has about 4 million shares in circulation. If we were like most of the companies on the regulated Eurolist, there would rather be between 20 and 40 million shares in circulation and we would have increased by only €2 or €3 in 2 months, whereas we have gained €22 for a volume processed in 45 market trading sessions of around €250 million.

BOURSICA.COM: With the volumes we have seen, why hasn’t the declaration threshold been crossed?

Thierry Ehrmann:
According to our latest TPI enquiry and estimates, we have increased from 18,000 shareholders to a possible estimate of around 27,000 shareholders. In 2010 81% of our clients were Artprice shareholders. This is a proof of security because they know almost everything about Artprice, sometimes they’re the ones who identify targets for us to buy or give us ideas for improving our databases.

BOURSICA.COM: What about the Chinese funds?

Thierry Ehrmann:
For them the notion of crossing a threshold is not one they understand, they enter through a multitude of accounts, which enables them to remain under the threshold limit. We have made conference calls to fund managers, 2/3 of whom are in Hong Kong. I’ve never seen that before and it’s certain that they are not buying for French customers.

BOURSICA.COM: How long do you think it will be before the legislative course is completed for the Law on the liberation of auction sales?

Thierry Ehrmann:
It’s a question of weeks, at most. It should be pointed out that in less than 45 years France has moved from 1st to 4th place in the world, with China now in first place, followed by the USA in second place and the United Kingdom in third.

Also, the Drouot scandal has weighed very heavily. Every week we come across consequences of that business, investigations have only just begun. I suggest you read the book « Adjugé Volé » (“Auctioned and Stolen”) by Michel Deléan on this matter. 39 investigations have already started. The government would appear to have decided to go all the way, knowing that Drouot represents 45% of the French art market. We have exasperated the Europeans with adaptation of this directive into domestic law and there is enormous pressure on France. It’s an affair of the State, with a risk of colossal fines being imposed by the European Court of Justice. Moreover, the French Art Market Authority, the CVV, considers that it would be suicidal for France to go for a minimal reform and after the injunctions from Brussels it is highly likely that the matter will go before the ECJ very soon.

We were the first to draft the code of law, the Code des Ventes Volontaires et Judiciaires in 2000, which has now become the reference amongst French auctioneers. It’s the only book (1800 pages) which refers to the first reform of 2000 and its non-application. That reform of 2000 was a gigantic farce because Auctioneers have remained with their monopoly of 1535 with, amongst other things, the obligation of requesting an authorisation for each sale.

In cases where this was given just a few days or even a few hours before the sale it proved a real obstacle to free movement of products and services in Europe, particularly for auctions of works of art on the Internet.

We have all the factors for success. The process has been definitely endorsed. The train of History is on its way and we are in that train, which nothing can stop now. We only had to be very patient and determined against this monopoly which has lasted almost 500 years, by following the way of the legislative cross for 10 years.

BOURSICA.COM: Why haven’t you moved away?

Thierry Ehrmann:
Because the cost of going would have been greater, not to mention other incidences such as communicating in a foreign language, a new stock market, physical moving of all the system, the staff, etc.

BOURSICA.COM: What have you got to say about the ISF (tax on fortune)?

Thierry Ehrmann:
That’s a very serious subject. It’s the UMP parliamentary block that has made this proposal. Their analysis is to set up an ISF that targets only indisputable latent capital gains. I don’t necessarily agree with it, I do not believe that it is the right solution but parliamentarians have understood that Artprice enables them to say to collectors that there is an exact gain for the works of art they own. On the other hand, clearly this will be good for the Artprice marketplace because people can benefit from remaining anonymous, with Artprice protecting the identities of both buyer and seller. This is not possible in actual auction sales rooms. We noticed that the number of creations of virtual portfolios by our clients exploded on the day the announcement was made and during the ensuing hours, to simulate the price of their collection.

BOURSICA.COM: Can we be thinking about rapid transition to the SRD Long Only?

Thierry Ehrmann:
Maybe in September, it’s up to the Euronext scientific committee to decide, but clearly we exceed the entry criteria.

BOURSICA.COM: Have you backtested your system for future on-line auctions?

Thierry Ehrmann:
Yes of course we have. We have carried out beta tests abroad and everything is operational. Auction Houses are already linked up to our Intranet for catalogues. For the marketplace I think there will be 80% Auction Houses and professionals and 20% collectors and individuals. As soon as the law is passed our best clients will be the Auctioneers. They say themselves « we can only do it with Artprice ». They let the Internet train pass them by at the end of the 90’s and then again in 2005 and now it’s too late and too expensive. The show has already sold out.

BOURSICA.COM: How far has Artprice penetrated the Chinese market?

Thierry Ehrmann:
In order to succeed we have acquired lots of Chinese databases, otherwise it would have been impossible. We have had the extremely diplomatic help of the Chinese authorities; we had to have it because Chinese Auction Houses are partially controlled by the government. The cultural affairs department in China helped us to show that China was first in the world art market. We have Chinese staff in Lyon, it took us 4 years between the moment we decided to go for the Chinese market and the moment when we became operational.

BOURSICA.COM: Did you have any difficulties in becoming world leader? You’re sometimes criticised for your procedural attitude?

Thierry Ehrmann:
Yes, and I take 100% responsibility for it. We’ve had to face 126 law suits in 14 years in several countries, particularly brought by distributors of price list books which we had bought from the publishing houses and who wanted their share on The Internet, we have also had disputes with the numerous counterfeiters of Artprice, for whom we have zero tolerance. We have won 117 of these cases, including all the main ones. Such as those against the 5 French Auction Houses, some of which are with Drouot actually, they all refrained from going to the Appeal Court, except Camard whom we are prosecuting. The cases we lost were against third parties who had no impact on the life of the company, its accounts or its objectives. Christie’s World is one of our greatest victories.

BOURSICA.COM: Can we hope for a dividend in the near future?

Thierry Ehrmann:
Yes, I think in 2013/2014 according to our forecasts. Before that I think we will have enriched our shareholders quite considerably through the share price. First we will increase equity in order to finance the servers and other very expensive equipment we require to enable us to develop worldwide with maximum security. Remember that we are the only ones to own our own machine rooms. We are considered as Internet pioneers in France. The Serveur Group was the first French provider and the second in Europe according to Time Magazine. The wealth created for our shareholders will be such in terms of the share price that they can’t have share and dividend to begin with! Particularly since we have never increased our capital.

BOURSICA.COM: What will be the impact of the change of status after the law on the annual turnover figure?

Thierry Ehrmann:
It will absolutely explode! Growth will be colossal.

BOURSICA.COM: Can we consider that at €30 we are only at the beginning of the story?

Thierry Ehrmann:
It will be noted that the price is returning to the levels reached in 2005/2006 when we started to talk about transposing the Services Directive. €30 is only the very beginning, a simple return to the level before France began its 5-year exasperation of Europe with its pathetic attitude. If we want to think about this seriously, we can only start with a basis of €67, which was the top price reached. We have kept all the commitments included in our introductory prospectus. We are even well above the commitments made in the 1999 prospectus. €67 was the market price when the standardised market didn’t exist. We therefore have the right to expect, quite logically, a start price that will be positioned above €67. « Price seen, price re-seen » is a very old stock market rule.

BOURSICA.COM: And to end with, what is your prediction for the future of Artprice?

Thierry Ehrmann:
With regard to our commitments, which at the time were very ambitious on the 1999 introductory prospectus, we have met them all, well beyond the prospectus actually, coming through the 2000 NASDAQ crisis, the terrorist attacks on September 11, 2001, the 2003 war in Iraq and the big financial crisis which began in 2007 and which is far from over. With this decade, which has been the most catastrophic in the past two centuries, I know of only very few companies listed on the regulated stock market which have come out alive, without increasing their capital and which, during this same period, have acquired an undisputed world-leader position. To close this interview, I sincerely believe that we have only seen 10% of the history of Artprice.

Source: http://www.artprice.com (c)1987-2011 thierry Ehrmann

Discover the Alchemy and the universe of Artprice: http://web.artprice.com/video/

Artprice is the world leader in art market information with over 27 million auction prices and indices covering over 450,000 artists. Artprice Images® offers unlimited access to the largest database of art market information in the world, a library of 108,000,000 images and engravings of art works from 1700 to the present day. Artprice continuously updates its databases with information from 3,600 international auction houses and provides daily information on art market trends to the main financial press agencies and to 6,300 press titles worldwide. Artprice offers standardised adverts to its 1,300,000 members (member log in) and is the world’s leading market place for buying and selling works of art (source: Artprice).

Artprice is listed on Eurolist by Euronext Paris: Euroclear: 7478 – Bloomberg: PRC – Reuters: ARTF
Artprice releases: http://serveur.serveur.com/press_release/pressreleaseen.htm

The Art Market in real time by Artprice on Twitter: http://twitter.com/artpricedotcom/

Contact: Josette Mey – tel: +33-(0)478-220-000, e-mail: ir@artprice.com

Interview exclusive de Thierry Ehrmann, PDG d’Artprice.com par Boursica.com

5 juin 2011

Interview exclusive de Thierry Ehrmann, PDG d’Artprice.com

Boursica.com : Pouvez-vous nous rappeler la genèse d’Artprice ?

Thierry Ehrmann :
C’est tout d’abord un immense travail collectif d’historiens d’art incroyable. Nous avons racheté en 14 ans presque l’intégralité des fonds éditoriaux en Europe et aux USA puis désormais en Asie, cela couvre aussi bien des sociétés d’éditions, des fonds éditoriaux d’art dans le monde entier que des éléments d’actifs pour plus de 30 millions d’euros.

Il faut savoir qu’à travers Groupe Serveur dont je suis le Fondateur, (maison mère d’Artprice, qui est le spécialiste des banques de données juridiques, judiciaires et scientifiques), nous sommes sur Internet depuis 1985 et nous avons donc pu préparer et identifier nos cibles clés lors de notre arrivée dans les années 90 sur le marché de l’art.

Boursica.com : Quelles étaient ces cibles ?

Thierry Ehrmann :
Ces cibles étaient des sociétés mythiques comme par exemple le Guide Enrique Mayer (1962/1987), le célèbre Dictionnaire des ventes d’art 1700-1900 du Docteur H. Mireur, le leader américain Sound View Press avec près de 50 bases de données sur les USA (1991), les Editions Franck Van Wilder (1970) la Sté Suisse Xylogic (spécialiste mondial des indices du marché de l’Art) (1985), la banque de données Bayer sur le marché de l’art anglo-saxon de 1700 de 1913, Monogrammes et Signatures de Caplan (USA), ouvrage de référence mondial (1976), L’Argus du Livre de Collection et des manuscrits (France), l’ouvrage de référence mondiale (1982) ; et la liste est encore très longue…

Il y a aussi une politique d’achat systématique depuis 14 ans, des manuscrits et catalogues principalement de 1700 à 1970 en provenance du monde entier. On ne pouvait pas faire autrement que d’acheter ce savoir historique, sinon, on ne pouvait pas normaliser le marché de l’art avec certitude ni connaître la parfaite traçabilité des œuvres et de leur bonne attribution à la biographie de l’artiste.

On a largement passé le cap du million d’heures de travail d’historiens, de chercheurs et de journalistes en marché de l’art qui ont documenté et écrit sur toutes les œuvres issues de ces manuscrits et catalogues, notamment du 17e siècle à nos jours. C’est pour cela que nous avons la plus grande banque de données d’informations sur le marché au monde qui permet de tracer les œuvres d’art au fil des siècles avec 108 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par nos historiens d’art.

Ce n’est pas pour rien que Artprice enrichit en temps réel ses banques de données en provenance de près de 4500 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 6300 titres de presse dans le monde. On est chaque jour présent, sans payer un centime dans toute la presse mondiale avec notre copyright et notre adresse Internet. Que demander de plus en matière de notoriété et de communication ?

Boursica.com : Pouvez vous finir la genèse d’Artprice?

Thierry Ehrmann :
Pour revenir à la genèse, on est remonté aux prémisses du marché de l’art qui est né pratiquement vers 1700, ce n’est qu’à partir de cette période, que l’artiste s’affranchit réellement des commandes des Princes de l’Eglise puis des Princes de Sang, pour enfin produire face à la demande. C’est à ce moment là que nous pouvons considérer la naissance du marché de l’art au sens économique du terme.

Depuis 14 ans, on a des experts et marchands qui travaillent pour nous dans le monde entier et dès qu’ils ont des manuscrits, ils nous préviennent et on achète les manuscrits et catalogues. On en a tellement racheté qu’on a peu à peu instauré un assèchement, au début nous les achetions très cher puis progressivement la technique du ciseau a fonctionné et les derniers sont achetés chaque année à des prix très raisonnables… Ce fonds est unique au monde et nous l’ouvrons avec autorisation préalable de notre part à des chercheurs du monde entier.

Boursica.com : Quel est donc votre valeur ajoutée sur ces fonds documentaire ?

Thierry Ehrmann :
Notre travail dans les banques de données d’Artprice est avant tout un travail de mineur de fond, il faut chaque jour descendre à la mine, et ce depuis 15 ans, on est monté dans les années 2000 à plus d’une centaine de salariés alors que nous sommes désormais 45 car tout le travail est désormais en banques de données. Le nombre de salariées a été divisé par trois et le nombre de serveurs a été multiplié par près de 30 au cours de cette dernière décennie. Pour normaliser le marché de l’art, il a fallu passer par l’inventaire absolu des œuvres d’art et la biographie de centaines de milliers d’artistes du IV siècle avant J.C. à nos jours, avec parfois des centaines d’homonymes auxquels il faut attribuer à chacun ses bonnes œuvres.

Boursica.com : Comment produisez vous vos indices de référence sachant qu’un tableau est par nature unique ?

Thierry Ehrmann :
Par exemple une œuvre qui est repérée en 1850, on la voit passer de maison de ventes en maison de ventes aux travers des décennies, et on est donc bien certain qu’il s’agit de la même œuvre. On en connaît donc la cote et le rendement année par année et c’est pour cela qu’on est la seule société au monde à pouvoir avoir une méthode économétrique irréprochable sur l’ensemble des œuvres, En économétrie on appelle cela : la méthode des « ventes répétées ». Car nous travaillons sur un marché homogène. Les autres font des moyennes arithmétiques, usent de la méthode des comparables, mais cela induit des erreurs car leurs études porte sur un marché de type hétérogène.

Boursica.com : Comment avez vous pu contourner ce problème en si peu de temps ?

Thierry Ehrmann :
C’est pour cela que nous avons racheté une petite fortune en 2000 la célèbre société Suisse Xylogic, faite de scientifiques qui avaient élaboré tous les algorithmes et indices du marché de l’art depuis 1985. On est les seuls à avoir 10 ans après ces bases de données gigantesques (plus de 700 téraoctet) dans nos propres salles informatiques avec près de 900 serveurs en opérant sur nos propres fibres optiques dont nous sommes propriétaires. Nous ne dépendons d’aucune SSII, ce qui explique l’extrême rapidité de nos développements, notre R et D et la faiblesse de nos charges informatiques.

Ce qui est très important pour Artprice c’est que nous nous avons réussi à constituer la plus grande collection de manuscrits et catalogues anciens annotés au monde. Ce fonds documentaire colossal est d’ailleurs passé en compte de charges dans le cadre du principe de précaution, ce qui est une très bonne nouvelle pour nos actionnaires qui ont un bilan qui ne révèle pas ces actifs qui sont bien évidemment très importants.

Tous les jours on enrichit nos banques de données avec de nouvelles données qui viennent du monde entier. On a acheté des bases de données anglo-saxonnes, chinoises, hollandaises sans lesquelles on ne pourrait pas travailler, même si on mettait les meilleurs historiens d’art sur le développement, ils ne pourraient pas obtenir le même résultat. Par exemple, pour un peintre hollandais qui s’appelle Dick Van, un patronyme très répandu en Hollande, il est impossible sans nos bases de données d’être certain qu’on parle du même peintre et de ses oeuvres.

Boursica.com : Les gens disent: Pourquoi tout le monde va sur Artprice que répondez-vous ?

Thierry Ehrmann :
Tout simplement parce que nous n’avons pas de concurrent réel, car nous sommes les seuls à gérer plus d’un million de biographies avec aussi des artistes qui ne sont pas encore cotés et 108 millions d’images ou gravures d’œuvres d’Art. Même la personne qui n’a pas d’atomes crochus avec Artprice est obligée de passer par nous pour un artiste qui n’est pas encore très connu, voir totalement inconnu. Il en est de même pour une œuvre rare à authentifier.

Les gens ne voient que le haut d’Artprice, mais Artprice c’est avant toute chose un énorme travail en amont, je me demande même comment on a eu cette force ! La passion je pense est la seule explication rationnelle après toutes ces décennies…

Boursica.com : L’argent levé en bourse ainsi que les fonds du groupe Serveur et du groupe Bernard Arnault sont à l’origine de la réussite des acquisitions d’Artprice ?

Thierry Ehrmann :
Oui, mais qu’en partie car il faut savoir que le carnet de chèques ne suffisait pas pour acquérir tous ces fonds, ce sont des Historiens ou Auteurs célèbres avec un caractère terrible qui avaient reçu parfois des offres mirobolantes mais l’aspect financier était très secondaire pour ces personnalités. Il a fallu les convaincre avec notre projet, comme par exemple Frank Van Wilder ou Peter Hastings Falk.

Ces bases de données sont la richesse d’Artprice et par principe de précaution, nos bilans là aussi ne reflètent pas la valeur réelle de nos actifs qui sont très importants. C’est aussi la richesse pour nos actionnaires pour les années à venir. Les normes IRFRS ne permettent pas de donner la vraie valeur de notre société d’où la cotation en bourse qui comme par hasard est beaucoup plus proche de la vérité, le Marché se trompe très rarement sur plus de 10 ans de cotation en continue comme sur Artprice.

Boursica.com : Comment faites-vous avec le droit de reproduction des œuvres en ligne ?

Thierry Ehrmann :
Le droit de reproduction des œuvres est assuré par notre contrat spécifique conclu avec l’ADAGP, société la plus représentative au monde, qui perçoit et répartit les droits d’auteurs dans plus de 43 pays. Cet accord très précurseur (2007) dans l’économie numérique est régulièrement pris en exemple par les différents Ministères de la Culture en Europe et notamment en France. Là aussi Artprice a pris une très nette avance sur d’éventuels outsiders.

Boursica.com : Est-il possible de faire un autre « Artprice » ?

Thierry Ehrmann :
Non, absolument pas. Tout est protégé au titre de la propriété intellectuelle. J’ai en autres une formation de juriste en propriété littéraire et artistique, et dans les années 1990 j’ai d’ailleurs été à l’origine d’un lobby pour la protection des banques de données en Europe qui est ensuite devenu le droit « Sui Generis ». Ce droit en Europe est l’équivalent de ce qu’on appelle aux USA les brevets logiciels.

Pour être simple, toute personne même doté de fonds de plusieurs centaines de millions d’euros se verrait interdire de construire des banques de données ou la Place de Marché Normalisée d’Artprice, avec à la clé une condamnation pour contrefaçon avec une amende proportionnelle aux investissements, avec de surcroît l’interdiction d’exploiter ses banques de données.

Il faudrait donc un éventuel concurrent qui soit, non seulement muni de fonds très importants mais qui puisse aussi réinventer une ergonomie et une arborescence totalement différente de celles d’Artprice. Par analogie et en simplifiant à l’extrême l’exemple, on pourrait dire qu’on a protégé le fait qu’une voiture ait des roues rondes, il faudrait alors que l’adversaire puisse imaginer que le véhicule soit sur des rails ou avec une crémaillère, ce qui représente donc une barrière d’entrée extrêmement dure à franchir.

Boursica.com : Comment êtes-vous certain d’avoir les enchères ?

Thierry Ehrmann :
Plus de 80 % des Maisons de Ventes dans le monde font leurs catalogues à partir de nos données, en temps réel ils ont la bio de l’artiste la traçabilité de l’œuvre et les cotes et indices de l’artiste pour estimer la mise à prix. Entre 2001 et 2003 on a passé 2 ans à téléphoner et visiter les 3600 Maisons de Ventes et les 7400 experts, cette étude de marketing et d’ingénierie nous a coûté très cher en déplacement dans le monde et en charges salariales. L’univers des Maisons de Ventes étaient orphelins des banques de données, les Commissaires Priseurs avaient au mieux des fichiers word ou excel. Parmi les plus grandes Maisons de Ventes, encore actuellement, certaines n’ont toujours pas de fichiers informatisés sous banque de données.

Boursica.com : Comment est ce possible d’avoir un tel retard en informatique et sur Internet en 2011 ?

Thierry Ehrmann :
C’est tout simplement dément, ceci dit, une vielle règle informatique nous dit que plus une profession ou corps social est doté d’un pouvoir et d’un savoir élevé, plus elle méprise ou ignore l’informatique jusqu’au jour où elle est obligée de se plier aux exigences de ses clients, et là Artprice arrive au bon moment. D’où nos clients professionnels qui sont très captifs et récurrents au cours des années. Là aussi c’est un gage de sérieux donné à nos actionnaires.

D’où notre intranet par lequel la maison de vente peut produire très vite son catalogue papier et sur Internet, et en même temps diffuser sur la place de marché normalisée d’Artprice ses ventes futures en un simple clic et pousser par exemple, une vente contemporaine incluant 63 artistes en sélectionnant en mode électronique parmi nos 1,3 millions clients uniquement ceux qui suivent et recherchent ces 63 artistes (voir même certaine période propre à l’artiste). C’est la « killer application » dont rêvaient toutes les Maisons de Ventes petites ou grandes qui dépensent des fortunes en publicité et en marketing. Pour une vente dite « de prestige » le poste de publicité et marketing peut peser chez la maison de Ventes à hauteur de 70% à 80% alors que ce poste avec Artprice ne leur coûte que 4,5%.

Boursica.com : Pourquoi avoir choisi la Demeure du Chaos comme siège sociale d’Artprice, provocation ou stratégie ?

Thierry Ehrmann :
Ni l’un ni l’autre, l’univers de La Demeure du Chaos est indissociable de histoire d’Artprice et du Groupe Serveur, pionnier historique d’Internet depuis 1987 dont les sièges sociaux sont au cœur de la Demeure du Chaos. La Demeure du Chaos / Abode of Chaos dixit le “New York Times,” est née en 1999 de mon acte conceptuel, qui se nourrit du Chaos alchimique de notre 21e siècle, tragique et somptueux, dont les braises naissent le 11 Septembre 2001. Elle a presque le même âge qu’Artprice à 3 ans près.

Elle est devenue aujourd’hui, avec plus de 1890 reportages de presse écrite et audiovisuelle de 72 pays, en 12 ans, une “Factory” et un Musée incontournable et unique dans le monde, selon la presse artistique internationale. C’est un musée à ciel ouvert et gratuit, présentant plus de 3627 œuvres, où convergent chaque année désormais 120 000 visiteurs. Chaque fois que la presse artistique mondiale parle de la Demeure du Chaos, Artprice est naturellement citée.

Comment peut-on bâtir ex-nihilo Artprice, société quasi-mythique qui source 90% de la presse mondiale sur l’information du marché de l’art, sans être soi-même, dans sa chair et son âme, un plasticien passionné d’histoire de l’art, vous n’imaginez pas le nombre de visiteurs de mon Musée désormais numéro deux à Lyon en nombre d’entrées, qui sont aussi clients ou actionnaires d’Artprice. Chaque année nous faisons notre assemblée générale à la Demeure du Chaos et nous avons que des encouragements depuis 10 ans.

Côté client et notamment avec les galeries d’art dans le monde, ils sont très sensibles de travailler avec Artprice dont le fondateur est inscrit depuis plus de 25 ans dans les société de droit d’auteur en tant que sculpteur plasticien, regardez ma bio sur le Who’s Who et vous comprendrez, il y a une grande partie de mes expositions dans le monde. Il faut savoir que le milieu de l’art est très épidermique et que Artprice, pour certains puristes, était dans les années 90, un groupe qui n’avait pas la sensibilité de leur monde de par nos indices, cotes et statistiques avec en plus, le fait d’être en Bourse. Avec la Demeure du Chaos ces puristes sont devenus nos plus fidèles clients. Voilà la vraie réponse à votre question !

Boursica.com : Combien peut-on valoriser Artprice ?

Thierry Ehrmann :
Depuis près de 120 ans selon la méthode des comparables, la valeur d’une Maison de Ventes dans le monde c’est 80 % le fichier client, entre 800 et 4000 dollars par client et 20 % pour la marque de la Maison de Ventes si cette dernière est notoirement connue. Pour bien comprendre la différence entre un poste client estimé à 800 dollars et l’autre à 4000 dollars, c’est à partir des strates d’informations détenues sur le client final que l’on calcule le prix.

Boursica.com : Pouvez vous être plus clair avec un exemple précis ?

Thierry Ehrmann :
Prenons par exemple une vente du sculpteur Arman (1928/2005). On pourrait définir un degré un (800 dollars) avec la Maison de Ventes qui vous dit : j’ai 4500 clients qui achètent les nouveaux réalistes comme Yves Klein, César, Arman ou Nikki de Saint-Phalle etc…. Le degré 2 serait que la Maison de Ventes vous précise qu’elle a aussi les clients qui n’achètent que les sculptures d’Arman sachant qu’il est aussi peintre et photographe. Mais le nec plus ultra que seul Artprice peut proposer à ce jour, c’est le degré 3 où l’on peut proposer les 4500 clients dans le monde qui recherchent les sculptures d’Arman sur le thème très précis des « poubelles organiques ». Dans ce cadre-là, détenir cette information finale constitue pour les Maisons de Ventes ou les marchands le Saint Graal absolu. Car ils seront certains que les enchères atteindront des maximums. On peut donc construire le raisonnement que le degré 3 est la valorisation en fourchette haute à environ 4000 dollars le client.

C’est la plus vieille méthode pour valoriser une Maison de Ventes. La grande valeur d’Artprice c’est de pouvoir trouver pour une vente les collectionneurs dans le monde qui par leur présence vont permettre de doubler ou tripler le prix de vente de l’œuvre. Dans une vente cataloguée sur un artiste connu, des nouveaux collectionneurs de l’autre bout de la planète peuvent faire doubler la vente et sur ce sujet-là, Artprice est le seul à détenir ces fameux collectionneurs sur 210 pays.

Nous pouvons affirmer sans difficulté qu’on a actuellement sur Artprice 100 % des acteurs qui comptent dans le marché de l’art, les grands marchands, les grands collectionneurs, l’intégralité des Maisons de Ventes et les Experts, le noyau dur, celui qui fait et défait les prix qu’on nomme les market-makers. Ils sont systématiquement clients d’Artprice.

Boursica.com : Même vos détracteurs sont sur Artprice ?

Thierry Ehrmann :
Même nos pires détracteurs se servent de nos données. On a 1 300 000 clients, on peut considérer que la valorisation se fait en fonction des niveaux de recherche des clients. Plus on a des clients qui recherchent quelque chose de très précis, plus la valorisation est importante pour ces clients. Nous sommes certains de proposer les recherches les plus fines. Plus la recherche est fine et plus le client est à même de faire monter les prix aux enchères et donc ce client est d’autant plus intéressant pour une Maison de Ventes.

Nous avons un fichier client extrêmement complet avec plus de 18 milliards de logs, en respect avec la CNIL, les autorités européennes et américaines, ce qui nous permet de savoir exactement ce que recherche ou possède nos clients. Je pense avec le recul, que c’est à ce jour avec sagesse, la meilleure méthode pour valoriser une Maison de Ventes parce qu’elle date de 120 ans et qu’elle est toujours d’actualité et éprouvée des milliers de fois de par le monde.

Boursica.com : Quelles commissions aurez-vous sur les transactions ?

Thierry Ehrmann :
Nous sommes très compétitifs car l’intermédiation se situe à 37.5 % selon le Conseil des ventes volontaires qui est l’AMF du marché de l’art alors que nous serons entre 4,5 % et 7 %. On sera meilleur qu’une banque pour une galerie ! Nous proposerons 4,5% pour la transaction avec en plus entre 3% et 4,5 % sur la location du fichier clients dont on vient de parler, ce qui permettra aux Maisons de Ventes de mieux cibler les acheteurs potentiels, car nous mettrons en relation avec la Maison de Ventes les personnes qui recherchent Arman mais mieux encore leur proposer la période « poubelles organiques d’Arman » par exemple. De même les commissions seront de 4,5 % sur les ventes de gré à gré.

Boursica.com : Est-ce qu’Artprice est opéable ?

Thierry Ehrmann :
Une OPA sauvage est impossible du fait de l’auto contrôle de Groupe Serveur sur le capital d’Artprice, par contre une OPA amicale pourquoi pas si elle a une logique industrielle, notamment avec une maison de ventes cotée en Bourse, on peut réfléchir.

Pour mieux comprendre Artprice il faut consulter son document de référence ou rapport annuel, ce sont des vraies mines d’or en terme d’informations sensibles et très pointues.

Boursica.com : Artprice a-t-elle une concurrence ?

Thierry Ehrmann :
Non, c’est clairement dit dans le rapport, car tout est protégé au titre de la propriété intellectuelle. On a simplement dans un périmètre différent que la société Artnet qui fait en volumes en un an de Bourse ce que nous faisons en une semaine. Artnet ne fait pas le même métier que nous, n’est coté que sur un marché non réglementé et ses comptes ne sont pas audités. Il est pour nous un hébergeur de luxe qui ne possède pas son outil de production. De plus il n’a pas toujours respecté le droit de reproduction dans un certain nombre de pays. De surcroît il s’est fait prendre sa marque Artnet par manque de vigilance par plus de 18 déposants de 21 pays et non des moindres… Enfin ses tarifs sont exorbitants avec des requêtes limités par mois ce qui était le propre de l’économie de l’Internet du début des années 90. Nous considérons que pour être leader mondial il faut pratiquer une politique tarifaire extrêmement agressive comme Dell qui est pour moi un modèle et qui a laminé l’univers du PC et du Serveur.

Boursica.com : Artprice est-elle en abus de position dominante ?

Thierry Ehrmann :
Non ! Votre question porte elle même la réponse, ce qui est puni par les autorités de la concurrence c’est l’abus et non la position dominante, nous n’avons fait aucun refus de vente, nos prix reflètent la réalité de nos coûts et investissements et nous avons aucune politique de vente sélective mais surtout nous sommes les auteurs originaux de l’ensemble des produits et services d’Artprice, donc une démarche novatrice et innovante. Certains on tenté cette approche avec nous et ils ont été systématiquement débouté.

Pour prendre le marché loyalement mais avec férocité il faut des prix tellement bas qu’une hypothétique concurrence se mettrait tout de suite en perte faute d’avoir comme nous déjà payé tous les investissement sur 14 ans.

J’en veux pour preuve qu’au cours de la période 2000/2010 aucun concurrent n’est apparu, par contre on ne compte plus le nombre de faillites de sites sur l’art qui ferment faute de fréquentation et donc de chiffre d’affaires. Chaque semaine on a environ une dizaine de demandes de rachats de marques, de sites ou de DNS mais cela représente aucun intérêt pour nous, à l’exception de micro base de donnée très pointue sur des pays émergents.

Boursica.com : Vous avez été tenté d’acheter Artnet ?

Thierry Ehrmann :
Nous avons été sollicités à trois reprises pour racheter Artnet, mais nous ne trouvons aucun intérêt, au risque de se prendre une multitude de procédures. Quant à la marque, vu qu’elle n’est pas déposée de manière mondiale on serait immédiatement pris dans des conflits de propriété intellectuelle avec les autres propriétaires d’Artnet qui sont dans leurs droits.

Boursica.com : Il semble que d’autres DNS accèdent aux banques de données d’Artprice…

Thierry Ehrmann :
Oui, bien entendu, comme par exemple Artmarket.com. Nous avons 1800 DNS qui sont des génériques autour du marché de l’Art en 9 langues. Si vous tapez Artmarket sur Google, vous avez Artprice numéro 1 en ranking grâce au DNS Artmarket.com. Nous avons déposé toute la sémantique dans le début des années 90 qui permet d’aborder le marché de l’art.

Certains aujourd’hui valent de l’or car ce sont des génériques à l’état pur comme Artmarket, mais nous refusons de les vendre.

Boursica.com : Avez-vous de nouveaux clients ?

Thierry Ehrmann :
Oui, tous les jours et nous nous rendons compte que l’âge moyen de notre clientèle augmente car nous avons des personnes qui découvrent l’Internet à tel point que nous devons les aider dans leur navigation sur le site, et sur Internet en général. Nous avons une politique d’aller chercher de nouveaux clients, où que ce soit, et les accompagner sur Artprice. Cette clientèle s’appelle en autres les « silver surfers » définis par les géants du marketing comme les surfeurs aux tempes d’argent autrement dit les Seniors (plus de 55 ans). De même on voit de plus en plus de jeunes collectionneurs avec une moyenne d’age de 30/35 ans d’où le succès phénoménal de l’abonnement Artprice Smartphone. Le Marché de l’Art est effectivement passé dans le monde de 500 000 collectionneurs de l’après-guerre à désormais près de 300 millions d’amateurs, collectionneurs et professionnels dont le terrain de chasse de prédilection est désormais l’Internet avec la dématérialisation, notamment par la Place de Marché Normalisée. Il est certain que le continent asiatique a fait exploser le Marché de l’Art en nombre d’acteurs.

Boursica.com : Quelle est la santé financière d’Artprice ?

Thierry Ehrmann :
Contrairement à une grande majorité de sociétés cotées, nous n’avons pas un centime de dette. Pas de découvert bancaire, pas d’emprunts court, moyen et long terme, ni d’instruments financiers à rembourser comme les BSA et autres produits dérivés… Ce qui étonne bien souvent l’AMF !! Avec de plus, une bonne trésorerie et un BFR négatif.

Il faut préciser que je suis viscéralement hostile aux augmentations de capital qui non seulement dilue l’actionnaire mais surtout, et on l’oublie souvent, interdit à la société cotée de voir son cours monter très rapidement. J’en veux pour preuve qu’Artprice a environ 4 millions de titres en circulation. Si nous étions comme la plupart des sociétés de l’Eurolist réglementée nous serions plutôt entre 20 et 40 millions de titres en circulation et nous aurions pris que 2 ou 3 euros en 2 mois alors que nous avons pris 22 euros pour un volume traité en 45 séances de bourse d’environ 250 millions d’euros.

Boursica.com : Avec les volumes constatés, pourquoi n’y a-t-il pas eu de franchissement de seuil déclaré ?

Thierry Ehrmann :
D’après notre dernière enquête TPI et des estimations nous sommes passés de 18 000 actionnaires à une estimation possible de 27 000 actionnaires environ. En 2010 nous avions 81 % de nos clients actionnaires d’Artprice. C’est le gage de la sécurité car ils connaissent presque tout d’Artprice, parfois ce sont eux qui nous identifient des cibles à acheter ou nous donnent des idées d’amélioration de nos banques de données.

Boursica.com : Qu’en est-il des fonds chinois ?

Thierry Ehrmann :
La notion de franchissement de seuil chez eux n’est pas une notion qu’ils comprennent et rentrent par de multiples comptes, ce qui leur permet de rester en dessous. On a donné des call conférence aux gérants de fonds dont les 2/3 sont de Hong Kong. Je n’avais jamais vu cela avant et il est certain qu’ils n’achètent pas pour des clients français.

Boursica.com : Dans combien de temps pensez-vous que le parcours législatif sera terminé pour la Loi de libération des ventes aux enchères ?

Thierry Ehrmann :
C’est une question de semaines tout au plus. Il fut préciser que la France en moins de 45 ans est passée du 1er rang au 4 rang mondial avec la Chine sur le haut du podium en n° 1 puis les USA en n° 2 et la Grande Bretagne en n°3.

De plus, le scandale Drouot pèse énormément, chaque semaine on a les suites de l’affaire, les mises en examen ne font que commencer. Je vous invite à lire l’ouvrage « Adjugé Volé » de Michel Deléan à ce sujet. Il y a déjà 39 mises en examen. Le gouvernement semble décidé à aller jusqu’au bout, sachant que Drouot c’est 45 % du marché de l’art français. On a exaspéré les européens sur l’adaptation de cette directive en droit interne et les pressions sont énormes sur la France. C’est une affaire d’état, avec un risque d’amendes colossales par la CEJ, la Cour Européenne de Justice. D’ailleurs l’Autorité française du marché de l’art le CVV ONT estimé qu’il serait suicidaire pour la France une réforme a minima et qu’après les injonctions de Bruxelles, la saisine de la CEJ est très proche.

On a été les premiers à rédiger le code de loi, le Code des Ventes Volontaires et Judiciaires en 2000 qui est devenu la référence chez les Commissaires Priseurs français. C’est le seul ouvrage (1800 pages) qui indique la première réforme de 2000 et son inapplication. Cette réforme de 2000 a été une gigantesque mise en scène car les Commissaires Priseurs sont restés avec leur monopole de 1535 avec l’obligation entre autres de demander une autorisation pour chaque vente.

Où celle-ci était donnée quelques jours voire quelques heures avant la vente. C’était donc un véritable obstacle à la libre circulation des produits et services en Europe notamment pour les enchères d’œuvres d’art sur Internet.

On a tous les facteurs de réussite. Le processus est avalisé définitivement. Le train de l’Histoire est en route et nous sommes dans ce train que rien ne peut arrêter désormais. Il fallait être simplement très patient et féroce contre ce monopole de près de 500 ans en suivant un chemin de croix législatif de 10 ans.

Boursica.com : Pourquoi n’avez-vous pas déménagé ?

Thierry Ehrmann :
Parce que le coût de sortie aurait été supérieur, sans parler des incidences comme la communication ensuite en langue étrangère, un nouveau marché de cotations, le déménagement physique tout le système et du personnel, etc. …

Boursica.com : Que dire à propos de l’ISF ?

Thierry Ehrmann :
C’est un sujet très sérieux. C’est le bloc parlementaire UMP qui a fait cette proposition. Leur analyse est de faire un ISF qui ne vise que les plus-values latentes incontestables. Je n’applaudis pas forcément, je ne pense pas que ce soit la bonne solution mais les parlementaires ont bien compris qu’Artprice leur permet de dire aux collectionneurs qu’il y a un rendement exact pour les œuvres qu’ils possèdent. Par contre il est évident que ça va favoriser la place de marché Artprice car les gens bénéficient d’un anonymat, Artprice protégeant l’identité de l’acheteur et du vendeur. Ce qui n’est pas possible pour les salles de ventes physiques. On s’est aperçu que le nombre de créations de portefeuilles virtuels par nos clients a explosé le jour de l’annonce, et dans les heures qui ont suivi pour simuler le cours de leur collection.

Boursica.com : Peut-on penser à un passage rapide au SRD Long Only ?

Thierry Ehrmann :
Peut-être en Septembre, c’est au comité scientifique d’Euronext de le décider mais il est clair que nous dépassons les critères d’entrée.

Boursica.com : Avez-vous backtesté votre système pour les futures enchères en ligne ?

Thierry Ehrmann :
Oui bien entendu, nous avons fait des bêtas tests à l’étranger et tout est opérationnel. Les Maisons de Ventes sont déjà reliées à notre Intranet pour les catalogues. Pour la place de marché je pense qu’il y aura 80 % de Maisons de Ventes et professionnels et 20 % de collectionneurs et particuliers. Dès que la loi va passer, nos meilleurs clients seront les Commissaires Priseurs. Ils le disent eux-mêmes « on ne peut faire qu’avec Artprice ». Ils ont laissé passer le train d’Internet à la fin des années 90 puis celui de 2005 et aujourd’hui c’est trop tard et trop cher. On joue désormais à guichets fermés.

Boursica.com : Quelle est la pénétration d’Artprice sur le marché chinois ?

Thierry Ehrmann :
Pour réussir nous avons acquis de nombreuses banques de données chinoises, sinon c’était impossible. Nous avons eu le concours plein de diplomatie des autorités chinoises, c’est obligé car les Maisons de Ventes chinoises sont sous le contrôle partiel du gouvernement. Le département des affaires culturelles en Chine nous a aidés pour démontrer que la Chine était n°1 mondial du marché de l’art. Nous avons un personnel chinois à Lyon, nous avons mis 4 ans entre le moment où nous avons décidé de prendre le marché chinois et le moment où nous avons été opérationnels.

Boursica.com : Avez-vous eu des difficultés pour devenir leader mondial ? On vous reproche parfois votre côté procédurier ?

Thierry Ehrmann :
Oui et je l’assume à 100 %, nous avons eu 126 procès en 14 ans dans plusieurs pays notamment par les distributeurs de livres de cotes que l’on avait rachetés aux maison d’éditions et qui voulaient leur part sur Internet ainsi que de très nombreux contrefacteurs d’Artprice pour lesquels nous sommes pour la tolérance zéro, nous en avons gagné 117 dont tous les principaux. Comme ceux contre les 5 Maisons de Ventes françaises, dont certaines sont chez Drouot au passage, elles ont toutes renoncé au bénéfice de la Cour d’Appel sauf Camard que nous poursuivons au pénal. Ceux qui ont été perdus l’ont été contre des tiers qui n’ont ni impacté la vie de l’entreprise, ni ses comptes, ni ses objectifs. Christie’s Monde est une de nos plus belles victoires.

Boursica.com : Peut-on espérer un dividende prochainement ?

Thierry Ehrmann :
Oui je pense en 2013/2014 selon nos prévisions. Avant cela je pense qu’on aura enrichi de manière très importante nos actionnaires par le cours de l’action. On se renforce avant en fonds propres, pour financer les serveurs et autres équipements très onéreux pour nous permettre de nous développer dans le monde avec le maximum de sécurité. Je rappelle que nous sommes les seuls à posséder nos propres salles machines. On est considéré comme les pionniers de l’Internet en France, le Groupe Serveur a été le premier provider français et le second en Europe comme le précisait Time Magazine. L’enrichissement de nos actionnaires sera tel au niveau de l’action qu’on ne pourra pas avoir action et dividende au départ ! D’autant que nous n’avons jamais fait d’augmentation de capital.

Boursica.com : Quel sera l’impact du changement de statut après la loi sur le chiffre d’affaires annuel ?

Thierry Ehrmann :
Il va mécaniquement exploser ! La croissance sera colossale.

Boursica.com : Peut-on considérer qu’à 30 € nous ne sommes qu’au début de l’histoire ?

Thierry Ehrmann :
On remarque que le cours revient sur les niveaux atteints en 2005/2006 quand on a commencé à parler de la transposition de la Directive Services. 30 € c’est le tout début, une simple remise à niveau avant que la France exaspère en 5 ans l’Europe par son coté pathétique. Si on veut raisonner sérieusement, on ne peut que partir d’une base de 67 € qui était le plus haut cours de cotation. On a tenu l’ensemble des engagements de notre prospectus d’introduction. Nous sommes même très au-dessus des engagements du prospectus de 1999. 67 € a été le prix du marché lorsque la place de marché normalisé n’existait pas. Nous sommes donc en droit d’attendre le plus logiquement du monde un démarrage de cours qui se situe mécaniquement au-dessus de 67 euros. Le dicton « cours vu, cours revu », est une très vielle règle de la bourse.

Boursica.com : Pour finir une prédiction pour l’avenir d’Artprice ?

Thierry Ehrmann :
Concernant nos engagements qui étaient à l’époque très ambitieux sur le prospectus d’introduction de 1999, nous les avons tous remplis, bien au-delà du prospectus en passant à travers la crise du NASDAQ de 2000, les attentats du 11 septembre 2001, la guerre en Irak de 2003, la grande crise financière démarrée en 2007 et qui est loin d’être finie. Avec cette décennie la plus catastrophique des deux derniers siècles, je connais très peu de sociétés cotés sur le marché réglementé qui s’en sont sorties vivantes sans augmentation de capital et qui ont acquis durant cette période une position de leader mondial incontesté. Pour clôturer cette interview, je pense sincèrement que nous ne sommes qu’à 10% de l’histoire d’Artprice.

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Artprice Com : « 81% des actionnaires d’Artprice sont aussi des clients » ITW Tradingsat

(Tradingsat.com) – Avec un cours de Bourse multiplié par plus de trois le mois dernier, Artprice s’est brutalement rappelé au (bon) souvenir de ses actionnaires. Le modèle économique du leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’art pourrait en effet changer de dimension d’ici peu, si tant est que la transposition en France de la directive européenne « Bolkestein » des biens et services arrive (enfin) à son terme. Patron d’Artprice et de sa maison mère, le groupe Serveur, Thierry Ehrmann, nous explique les enjeux de la dématérialisation du Marché de l’art.

Tradingsat.com : Votre chiffre d’affaires a progressé de « seulement » 5% au 1er trimestre.

Thierry Ehrmann : Il ne faut pas oublier que la Place de Marché Normalisée d’Artprice est devenue entièrement gratuite en septembre de l’année dernière. C’est donc une performance plus que satisfaisante et qui prouve, si besoin était, le bien fondé de notre stratégie visant à faire d’Artprice un acteur mondial incontournable de la libéralisation des ventes aux enchères d’Art, par voie électronique.

Tradingsat.com : Que trouve-t-on sur votre Place de Marché Normalisée ?

Thierry Ehrmann : Notre site Internet permet de visualiser la cote des artistes, les indices, les résultats de ventes aux enchères, les annonces des ventes futures, et une trentaine d’indicateurs semblables à ceux que l’on peut trouver en économétrie de marché… Il donne aussi, et surtout, accès, gratuitement, pour les acheteurs et les vendeurs, à l’ensemble de nos banques de données. La Place de Marché Normalisée agrège les deux principaux domaines de compétences du groupe Serveur, qui est non seulement un acteur majeur des banques de données judiciaires, juridiques et économiques, mais aussi l’un des tout premiers pionniers d’Internet dans le monde ! Nous fournissons des services sur Internet depuis 1985 !

Tradingsat.com : Vous dites que vos banques de données « font autorité ».

Thierry Ehrmann : Le projet Artprice repose à l’origine sur un constat : le marché de l’Art est – avec le marché des matières premières et le marché financier – l’un des trois seuls marchés fonctionnant de manière mondiale à pouvoir être subrogé par des banques de données. Artprice a acquis plus de 40 sociétés d’éditions ou de fonds éditoriaux d’Art dans le monde entier pour constituer ses banques de données sur le marché de l’Art. Elles ont été logiquement intégrées à notre Place de Marché Normalisée lors de son lancement sur Internet en 2005. L’enjeu est alors devenu celui de la dématérialisation, qui doit permettre de s’affranchir véritablement de l’ancien système des « salles des ventes physiques ».

Tradingsat.com : La dématérialisation est un atout pour le marché de l’Art ?

Thierry Ehrmann : Le marché de l’art, par nature, a toujours été international, mondial, mais partagé entre les grands initiés, qui font les prix, et les autres, les « victimes ». Internet est par définition l’outil qui va permettre de « capillariser » l’information de manière mondiale. Un marché où l’information circule efficacement est un marché qui croit de manière exponentielle. Sans cette information, les gens n’osent pas acheter ou vendre. Les flux d’œuvres d’art ont atteint 6,3 milliards d’euros l’an dernier sur notre Place de Marché Normalisée, après 5,85 milliards d’euros en 2009, 4,32 milliards d’euros en 2008, 2,7 milliards en 2006 et 1,3 milliard d’euros en 2005. Internet rend aussi le marché de l’art plus efficient. Par exemple : une requête sur la base de données Artprice pour des « compressions » de Cesar sur une période donnée va permettre d’identifier immédiatement les acheteurs potentiels qui ont recherché ou possèdent ce type d’œuvre dans leur portefeuille. La dématérialisation ne sort pas de notre imagination, nous n’avons pas à en faire la pédagogie. Cela fait 30 ans que les gens achètent par téléphone ; toutes les grandes enchères se font ainsi depuis longtemps !

Tradingsat.com : Mais vous ne profitez pas totalement de cette dématérialisation en termes de revenus.

Thierry Ehrmann : Cela ne nous empêche pas de gagner de l’argent. L’accès à la Place de Marché Normalisée est gratuit, mais nous avons toujours cru à l’information payante. Nos abonnements s’échelonnent de 15 euros à 500 euros, et donnent accès à des informations et des services qui vont permettre d’acheter une œuvre en parfaite connaissance de cause. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, en l’état actuel de la législation, nous ne percevons aucune commission sur les ventes. Ce qui potentiellement constitue un manque à gagner considérable sachant que, sur les flux de 6,3 milliards d’euros de l’an dernier, près d’un tiers, soit l’équivalent d’1,8 milliard d’euros, ont abouti à une vente !

Tradingsat.com : Quel est le contexte législatif aujourd’hui ?

Thierry Ehrmann : A l’heure actuelle, la législation résulte d’une première réforme du marché de l’Art intervenue en 2000 (décret d’application en 2001). Mais elle est inutilisable, à cause du régime de l’autorisation préalable. Toute vente doit en effet recevoir le feu vert du conseil des ventes volontaire, qui ne rend son avis que quelques heures, au mieux une journée avant la date prévue pour les enchères. Une véritable entrave déguisée à la concurrence ! C’est pour cela que nous attendons, depuis plusieurs années maintenant, la transposition en droit français de la directive « Bolkenstein » sur les biens et services, qui inclut justement les ventes aux enchères sur le marché de l’art, notamment par voie électronique. Le législateur européen avait donné à la France jusqu’au 28 décembre 2009 pour la réaliser, puis fixé une nouvelle limite, au 24 août 2010, au-delà de laquelle la mise en application d’une importante sanction pécuniaire serait prononcée par la cour européenne. C’est pour cela que le processus législatif français s’est dernièrement accéléré ! La nouvelle loi est figée à 98%. Elle est passée à l’Assemblée Nationale, modifiée, amendée, ce n’est plus qu’une affaire de semaines.

Tradingsat.com : Qu’est ce qui va changer ?

Thierry Ehrmann : Le régime de l’autorisation préalable est mort. Deuxièmement, apparaît la notion d’opérateur en ligne, celui-ci n’étant plus tenu d’assurer l’authenticité de l’œuvre tant qu’il s’engage à ne pas détenir l’œuvre physiquement. En revanche, si un ayant droit ou un expert signale une œuvre litigieuse, celle-ci est immédiatement retirée du circuit. J’attire ici l’attention sur le fait que la Place de Marché Normalisée permet de visualiser sous forme de fichier PDF tous les documents attestant de l’authenticité des œuvres. Il faut savoir aussi qu’Interpol a droit de regard sur toutes les œuvres qui circulent et que les polices judiciaires de 70 pays utilisent la base de données d’Artprice dans leurs enquêtes.

Tradingsat.com : Dans le futur, vous pourrez donc percevoir une commission sur les ventes.

Thierry Ehrmann : Que les choses soient claires, aujourd’hui, selon le conseil des ventes volontaires, la marge d’intermédiation entre acheteur et vendeurs est de 37,5%. C’est colossal ! Nous appliquerons des taux de commission beaucoup plus faibles, entre 4,5% et 7% selon les services proposés. Nous provoquerons un effondrement des coûts énorme qui ne pourra que bénéficier au marché de l’art.

Tradingsat.com : Votre Place de Marché Normalisée ne risque-t-elle pas d’être copiée ?

Thierry Ehrmann : Personne n’a le droit de la reproduire. Elle est protégée par le droit sui generis créé en 1996, spécifique aux banques de données. C’est une barrière à l’entrée terrible, impossible à contourner. Des concurrents qui avaient porté plainte à Bruxelles ont d’ailleurs été déboutés sur ce point. La législation n’interdit pas la position dominante, mais son abus. Une position dominante qui résulte d’une vision novatrice et créatrice est totalement acceptée par les législateurs européen et américain.

Tradingsat.com : Pourquoi dites vous qu’Artprice dispose de tous les atouts pour offrir aux maisons de vente leur migration intégrale sur Internet ?

Thierry Ehrmann : Parce que les maisons de ventes, les commissaires priseurs, sont tout sauf nos concurrents ! Ils voient dans la place de marché d’Artprice une continuité de leur métier. Grâce à nous, les Maisons de Vente vont s’affranchir des coûts devenus inutiles liés aux salles des ventes physiques, leur permettant d’économiser sur leurs coûts immobiliers. Artprice est prêt, dès la promulgation de la loi, à répondre à la demande de plus de 3 600 Maisons de ventes et près de 7 400 experts partenaires.

Tradingsat.com : La société Artprice a néanmoins des ennemis.

Thierry Ehrmann : Nous avons attaqué au pénal le groupe Christie’s, contrôlé par François Pinault, qui a tenté de manipuler notre cours de Bourse en formulant des demandes exorbitantes sans aucun fondement sérieux, arguant que son catalogue de vente était soumis à des droits d’auteur. La raison est que François Pinault cherche par tous les moyens, à entrer à notre capital. Des attaques similaires s’étaient produites en 2001 et s’étaient soldées par un échec.

Tradingsat.com : Comment est constitué l’actionnariat d’Artprice aujourd’hui ?

Thierry Ehrmann : Le groupe Serveur est majoritaire, avec 32,7% du capital, il y 68 à 70% de flottant, le reste est dans les mains de 18 000 actionnaires. Sachez d’ailleurs que 81% des actionnaires d’Artprice sont aussi des clients. C’est il me semble un signe fort de confiance dans nos services… et dans le potentiel de valorisation d’Artprice. A toutes fins utiles, je rappelle que nous sommes rentables depuis plusieurs années, que l’intégralité de nos coûts sont fixes jusqu’à 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, et qu’Artprice n’affiche aucune dette.

Propos recueillis par François Berthon

http://www.tradingsat.com/interview-pdg-bourse-Artprice-Com—81–des-actionnaires-d-Artprice-sont-aussi-des-clients–189561.html

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Artprice : analyse de l’ISF sur les oeuvres d’art et vote final de la Directive Services à l’Assemblée

News Release Artprice.com

Artprice : analyse de l’ISF sur les oeuvres d’art et vote final de la Directive Services à l’Assemblée

London, 1 June
Distributed by PR Newswire on behalf of Artprice.com

PARIS, June 1, 2011 /PRNewswire/ — Selon Reuters et l’AFP, « la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale a adopté ce mercredi 1er juin un amendement co-signé par plusieurs députés de la Majorité, qui élargit l’assiette de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) aux oeuvres d’art, mais la manoeuvre est susceptible d’échouer. » « Une vraie révolution fiscale ! Car les oeuvres d’art sont exclues de l’impôt sur la fortune depuis la naissance de cette taxe il y a trente ans. »

Artprice, par la voix de son fondateur et président, thierry Ehrmann, ne peut que constater la concomitance plus que troublante de deux événements majeurs à l’Assemblée Nationale le même jour : l’ISF sur les oeuvres d’art et bien évidemment l’adoption définitive de la Directive Services visant notamment la libéralisation des Ventes aux Enchères électroniques qui passe en deuxième lecture pour le vote final ce jour même, qui est pour Artprice la consécration de son combat après un très long périple législatif (voir nos précédents communiqués).

Il est évident que le Marché de l’Art longtemps considéré comme une valeur de placement ne générant pas de plus-values rapides est depuis 30 ans exempté d’ISF. L’apparition d’un leader mondial comme Artprice qui, tant par ses banques de données sur la cote et les indices que par sa Place de Marché Normalisée démontre, que ce marché de l’Art est en croissance exponentielle dans l’ensemble des continents, qu’il est désormais parfaitement modélisable, très proche des écrans financiers, avec des performances et des tableaux de lecture dont Artprice a le monopole en sa qualité d’auteur unique avec près de 25 ans de R&D.

A ce titre, le Marché de l’Art attire naturellement l’attention de groupes parlementaires soucieux d’aller chercher les plus-values en période de crise, avec les outils de cotes et indices économétriques d’Artprice permettant le calcul de l’assiette fiscale. Il n’y a certes pas lieu de se réjouir de voir le Marché de l’Art français (673 millions d’euros) déjà relégué au quatrième rang, laminé par la Chine qui est devenu numéro un mondial. Concernant l’Art Contemporain, la France peut se vanter d’un piètre palmarès, 2,5 % de marché avec 18 millions d’euros pour l’exercice 2010 quand Artprice, la même année, confirme avoir constaté un volume d’environ 6,3 milliards d’euros d’oeuvres d’Art avec un taux de ventes estimé à environ, de l’ordre d’un tiers sur lesquelles Artprice n’est pas encore commissionnée. Sur ce chiffre, l’Art Contemporain pèse un minimum de 30 %.

On ne peut que conclure que nos députés considèrent désormais qu’avec la réforme des ventes aux enchères, notamment par voie électronique, entérinée avec la Directive Services, le Marché de l’Art serait assimilable aux valeurs mobilières de placement. Faudrait-il encore que la France ne se singularise pas par des scandales de type Drouot (45% du CA français) où l’on apprend pratiquement chaque semaine, la mise en examen de nouveaux commissaires-priseurs.

Il est regrettable que ce nouvel impôt valide la maturité extraordinaire du Marché de l’Art sans prendre en compte la spécificité française. Le Marché de l’Art est effectivement passé dans le monde de 500 000 collectionneurs de l’après-guerre à désormais plus de 300 millions d’amateurs, collectionneurs et professionnels dont le terrain de chasse de prédilection est désormais l’Internet avec la dématérialisation notamment par la Place de Marché Normalisée d’Artprice qui fait l’objet de protection au titre de la propriété intellectuelle.

Selon thierry Ehrmann, cette mesure contestable sur l’ISF mériterait une pédagogie et surtout un véritable accompagnement des pouvoirs publics à la jeune création française pour faire de la France à nouveau une place de marché de l’Art compétitive. De même, il serait nécessaire que les parlementaires comprennent que l’âge moyen des collectionneurs en France est passé en moins de 20 ans de 55 ans à 35 ans ; et que la construction de leur patrimoine n’obéit plus à un mode pyramidal où la collection d’art était l’aboutissement d’une réussite sociale mais est désormais un art de vivre où leurs collections précèdent les acquisitions de l’ancienne génération.

Source: http://www.artprice.com (c)1987-2011 thierry Ehrmann

Artprice est le leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’Art avec plus de 27 millions d’indices et résultats de ventes couvrant 450 000 Artistes. Artprice Images(R) permet un accès illimité au plus grand fonds du Marché de l’Art au monde, bibliothèque constituée de 108 millions d’images ou gravures d’oeuvres d’Art de 1700 à nos jours commentées par ses historiens. Artprice enrichit en permanence ses banques de données en provenance de 3 600 Maisons de ventes et publie en continu les tendances du Marché de l’Art pour les principales agences et 6300 titres de presse dans le monde. Artprice diffuse auprès de ses 1 300 000 membres (member log in), ses annonces normalisées, qui constituent désormais la première place de Marché mondiale pour acheter et vendre des oeuvres d’Art (source Artprice).

Artprice est cotée sur Eurolist by Euronext Paris : Euroclear : 7478 – Bloomberg : PRC – Reuters : ARTF

Sommaire des communiqués d’Artprice :

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Artprice.Com : « 81% des actionnaires d’Artprice sont aussi des clients »

(Tradingsat.com) – Avec un cours de Bourse multiplié par plus de trois le mois dernier, Artprice s’est brutalement rappelé au (bon) souvenir de ses actionnaires. Le modèle économique du leader mondial des banques de données sur la cotation et les indices de l’art pourrait en effet changer de dimension d’ici peu, si tant est que la transposition en France de la directive européenne « Bolkestein » des biens et services arrive (enfin) à son terme. Patron d’Artprice et de sa maison mère, le groupe Serveur, Thierry Ehrmann, nous explique les enjeux de la dématérialisation du Marché de l’art.

Tradingsat.com : Votre chiffre d’affaires a progressé de « seulement » 5% au 1er trimestre.

Thierry Ehrmann : Il ne faut pas oublier que la Place de Marché Normalisée d’Artprice est devenue entièrement gratuite en septembre de l’année dernière. C’est donc une performance plus que satisfaisante et qui prouve, si besoin était, le bien fondé de notre stratégie visant à faire d’Artprice un acteur mondial incontournable de la libéralisation des ventes aux enchères d’Art, par voie électronique.

Tradingsat.com : Que trouve-t-on sur votre Place de Marché Normalisée ?

Thierry Ehrmann : Notre site Internet permet de visualiser la cote des artistes, les indices, les résultats de ventes aux enchères, les annonces des ventes futures, et une trentaine d’indicateurs semblables à ceux que l’on peut trouver en économétrie de marché… Il donne aussi, et surtout, accès, gratuitement, pour les acheteurs et les vendeurs, à l’ensemble de nos banques de données. La Place de Marché Normalisée agrège les deux principaux domaines de compétences du groupe Serveur, qui est non seulement un acteur majeur des banques de données judiciaires, juridiques et économiques, mais aussi l’un des tout premiers pionniers d’Internet dans le monde ! Nous fournissons des services sur Internet depuis 1985 !

Tradingsat.com : Vous dites que vos banques de données « font autorité ».

Thierry Ehrmann : Le projet Artprice repose à l’origine sur un constat : le marché de l’Art est – avec le marché des matières premières et le marché financier – l’un des trois seuls marchés fonctionnant de manière mondiale à pouvoir être subrogé par des banques de données. Artprice a acquis plus de 40 sociétés d’éditions ou de fonds éditoriaux d’Art dans le monde entier pour constituer ses banques de données sur le marché de l’Art. Elles ont été logiquement intégrées à notre Place de Marché Normalisée lors de son lancement sur Internet en 2005. L’enjeu est alors devenu celui de la dématérialisation, qui doit permettre de s’affranchir véritablement de l’ancien système des « salles des ventes physiques ».

Tradingsat.com : La dématérialisation est un atout pour le marché de l’Art ?

Thierry Ehrmann : Le marché de l’art, par nature, a toujours été international, mondial, mais partagé entre les grands initiés, qui font les prix, et les autres, les « victimes ». Internet est par définition l’outil qui va permettre de « capillariser » l’information de manière mondiale. Un marché où l’information circule efficacement est un marché qui croit de manière exponentielle. Sans cette information, les gens n’osent pas acheter ou vendre. Les flux d’œuvres d’art ont atteint 6,3 milliards d’euros l’an dernier sur notre Place de Marché Normalisée, après 5,85 milliards d’euros en 2009, 4,32 milliards d’euros en 2008, 2,7 milliards en 2006 et 1,3 milliard d’euros en 2005. Internet rend aussi le marché de l’art plus efficient. Par exemple : une requête sur la base de données Artprice pour des « compressions » de Cesar sur une période donnée va permettre d’identifier immédiatement les acheteurs potentiels qui ont recherché ou possèdent ce type d’œuvre dans leur portefeuille. La dématérialisation ne sort pas de notre imagination, nous n’avons pas à en faire la pédagogie. Cela fait 30 ans que les gens achètent par téléphone ; toutes les grandes enchères se font ainsi depuis longtemps !

Tradingsat.com : Mais vous ne profitez pas totalement de cette dématérialisation en termes de revenus.

Thierry Ehrmann : Cela ne nous empêche pas de gagner de l’argent. L’accès à la Place de Marché Normalisée est gratuit, mais nous avons toujours cru à l’information payante. Nos abonnements s’échelonnent de 15 euros à 500 euros, et donnent accès à des informations et des services qui vont permettre d’acheter une œuvre en parfaite connaissance de cause. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, en l’état actuel de la législation, nous ne percevons aucune commission sur les ventes. Ce qui potentiellement constitue un manque à gagner considérable sachant que, sur les flux de 6,3 milliards d’euros de l’an dernier, près d’un tiers, soit l’équivalent d’1,8 milliard d’euros, ont abouti à une vente !

Tradingsat.com : Quel est le contexte législatif aujourd’hui ?

Thierry Ehrmann : A l’heure actuelle, la législation résulte d’une première réforme du marché de l’Art intervenue en 2000 (décret d’application en 2001). Mais elle est inutilisable, à cause du régime de l’autorisation préalable. Toute vente doit en effet recevoir le feu vert du conseil des ventes volontaire, qui ne rend son avis que quelques heures, au mieux une journée avant la date prévue pour les enchères. Une véritable entrave déguisée à la concurrence ! C’est pour cela que nous attendons, depuis plusieurs années maintenant, la transposition en droit français de la directive « Bolkenstein » sur les biens et services, qui inclut justement les ventes aux enchères sur le marché de l’art, notamment par voie électronique. Le législateur européen avait donné à la France jusqu’au 28 décembre 2009 pour la réaliser, puis fixé une nouvelle limite, au 24 août 2010, au-delà de laquelle la mise en application d’une importante sanction pécuniaire serait prononcée par la cour européenne. C’est pour cela que le processus législatif français s’est dernièrement accéléré ! La nouvelle loi est figée à 98%. Elle est passée à l’Assemblée Nationale, modifiée, amendée, ce n’est plus qu’une affaire de semaines.

Tradingsat.com : Qu’est ce qui va changer ?

Thierry Ehrmann : Le régime de l’autorisation préalable est mort. Deuxièmement, apparaît la notion d’opérateur en ligne, celui-ci n’étant plus tenu d’assurer l’authenticité de l’œuvre tant qu’il s’engage à ne pas détenir l’œuvre physiquement. En revanche, si un ayant droit ou un expert signale une œuvre litigieuse, celle-ci est immédiatement retirée du circuit. J’attire ici l’attention sur le fait que la Place de Marché Normalisée permet de visualiser sous forme de fichier PDF tous les documents attestant de l’authenticité des œuvres. Il faut savoir aussi qu’Interpol a droit de regard sur toutes les œuvres qui circulent et que les polices judiciaires de 70 pays utilisent la base de données d’Artprice dans leurs enquêtes.

Tradingsat.com : Dans le futur, vous pourrez donc percevoir une commission sur les ventes.

Thierry Ehrmann : Que les choses soient claires, aujourd’hui, selon le conseil des ventes volontaires, la marge d’intermédiation entre acheteur et vendeurs est de 37,5%. C’est colossal ! Nous appliquerons des taux de commission beaucoup plus faibles, entre 4,5% et 7% selon les services proposés. Nous provoquerons un effondrement des coûts énorme qui ne pourra que bénéficier au marché de l’art.

Tradingsat.com : Votre Place de Marché Normalisée ne risque-t-elle pas d’être copiée ?

Thierry Ehrmann : Personne n’a le droit de la reproduire. Elle est protégée par le droit sui generis créé en 1996, spécifique aux banques de données. C’est une barrière à l’entrée terrible, impossible à contourner. Des concurrents qui avaient porté plainte à Bruxelles ont d’ailleurs été déboutés sur ce point. La législation n’interdit pas la position dominante, mais son abus. Une position dominante qui résulte d’une vision novatrice et créatrice est totalement acceptée par les législateurs européen et américain.

Tradingsat.com : Pourquoi dites vous qu’Artprice dispose de tous les atouts pour offrir aux maisons de vente leur migration intégrale sur Internet ?

Thierry Ehrmann : Parce que les maisons de ventes, les commissaires priseurs, sont tout sauf nos concurrents ! Ils voient dans la place de marché d’Artprice une continuité de leur métier. Grâce à nous, les Maisons de Vente vont s’affranchir des coûts devenus inutiles liés aux salles des ventes physiques, leur permettant d’économiser sur leurs coûts immobiliers. Artprice est prêt, dès la promulgation de la loi, à répondre à la demande de plus de 3 600 Maisons de ventes et près de 7 400 experts partenaires.

Tradingsat.com : La société Artprice a néanmoins des ennemis.

Thierry Ehrmann : Nous avons attaqué au pénal le groupe Christie’s, contrôlé par François Pinault, qui a tenté de manipuler notre cours de Bourse en formulant des demandes exorbitantes sans aucun fondement sérieux, arguant que son catalogue de vente était soumis à des droits d’auteur. La raison est que François Pinault cherche par tous les moyens, à entrer à notre capital. Des attaques similaires s’étaient produites en 2001 et s’étaient soldées par un échec.

Tradingsat.com : Comment est constitué l’actionnariat d’Artprice aujourd’hui ?

Thierry Ehrmann : Le groupe Serveur est majoritaire, avec 32,7% du capital, il y 68 à 70% de flottant, le reste est dans les mains de 18 000 actionnaires. Sachez d’ailleurs que 81% des actionnaires d’Artprice sont aussi des clients. C’est il me semble un signe fort de confiance dans nos services… et dans le potentiel de valorisation d’Artprice. A toutes fins utiles, je rappelle que nous sommes rentables depuis plusieurs années, que l’intégralité de nos coûts sont fixes jusqu’à 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, et qu’Artprice n’affiche aucune dette.

Propos recueillis par François Berthon

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Fondateur d’Artprice – THIERRY EHRMANN – Agitateur de marchés

Fondateur d’Artprice
THIERRY EHRMANN
Agitateur de marchés


Figaro Beaux-Arts Figaro Beaux-Arts

A 23 ans il faisait partie des 5 000 pionniers mondiaux d’Internet – un article de Time Magazine en fait foi. Balançant entre la théologie (son père fut chargé de «liquider» les biens ostentatoires de l’Église au moment du concile Vatican II) et les sciences, thierry Ehrmann cherche sa voie. Qu’il trouve très vite : pressentant les potentialités des réseaux en ligne, il veut les appliquer à grande échelle. Avec un postulat simple : plus un marché est opaque, plus l’introduction d’une information fiable sera susceptible de favoriser son développement exponentiel. «Seuls trois marché ne peuvent fonctionner que de manière mondiale : celui des matières premières, celui des produits financiers et, le plus vieux de tous, le marché de l’art.» C’est aussi le moins transparent, qu’il va falloir révolutionner !

En 1992, Artprice commence ses opérations. Dix salariés ratissent les données disponibles sur les ventes aux enchères dans le monde et les reversent sur 3617 Artprice – c’est la grande époque du Minitel. En 2010, emploie 50 personnes, compte 1,3 million d’abonnés payants et réalise un chiffre d’affaires de 6,3 millions d’euros. Elle recense 450 000 artistes qui ont eu au moins une œuvre vendue aux enchères, 7,2 millions d’adjudications, 27 millions d’indices (qui extrapolent des évolutions de prix à partir d’algorithmes) tandis qu’un stock de 360 000 artistes «vierges» (aucune œuvre passée en vente publique) patiente. 3 600 maisons de ventes dans le monde sont reliées électroniquement à Artprice, lui transmettant la description des lots et des résultats aussi vite que le peuvent les fibres optiques ou les ondes. Et un millier de prétendants chinois sont sur le seuil…

Ces chiffres prouvent que la croisade est bien avancée. Les auctioneers traditionnels, accusés de garder secrets les mécanismes de cotation pour profiter d’une position oligopolistique, ont été bousculés. La prochaine étape n’attend que la bénédiction du Journal officiel et l’introduction dans le droit français de la directive communautaire sur les services. L’affaire de quelques mois et Artprice deviendra un opérateur qui pourra se rémunérer sur les transactions qu’il accueille déjà sur sa «place de marché» virtuelle. «En 2009, cette place de marché a accueilli des œuvres d’art pour 5,8 milliards d’euros et un tiers des transactions ont été dénouées.» Cela représente un chiffre d’affaires de près de 2 milliards d’euros, loin devant toutes les maisons françaises, avec Christie’s et Sotheby’s en ligne de mire…

Si ce combat est en passe d’être gagné, thierry Ehrmann en mène un autre : faire reconnaître par la Cour européenne des droits de l’homme son grand œuvre, condamné par les juridictions françaises, la Demeure du Chaos qui accueille plus de 120 000 visiteurs par an. Avec l’aide de dizaines d’autres artistes, il a éventré et «déstructuré» sa bourgeoise demeure des environs de Lyon pour en faire une œuvre d’art géante et polémique, mêlant 1200 peintures, installations, compressions, graffitis. L’homme qui choquait le président de Goldman Sachs en affirmant que le marché de l’art est «dix fois plus féroce et plus intelligent que les marchés financiers, car capable de créer de la valeur ex nihilo» cultive une autre passion. Il est artiste plasticien. Est-il coté sur Artprice ? «Je me l’interdis.»
www.artprice.com

RAFAEL PIC

Copyright ©2011 GUIDE DU MARCHÉ de l’ART 2011 – Le FIGARO – BEAUX ARTS
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